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weihnachtsmann
1 188 abonnés
5 194 critiques
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4,5
Publiée le 6 avril 2015
Une comédie exceptionnelle, charmante, délicieuse et une belle histoire d'amour du présent pour les jeunes et du passé pour cet homme qui vient revivre des souvenirs. Il y a un esprit de "la vie est belle" dans ce film avec cet homme qui veut faire le bien. Drôle et surtout très classe.
De Douglas Sirk, je n'avais vu que son "Mirage de la vie" qui était un véritable chef d'oeuvre mélodramatique. Toutefois, en regardant de plus près dans sa filmographie, on aurait tort de réduire uniquement Sirk au domaine du mélodrame, étant donné qu'il a aussi réalisé des westerns ("Taza, fils de Cochise") et des comédies, dont fait parti ce "Qui donc a vu ma belle?". Décidément, pour un second film que je vois de la part du réalisateur, je constate qu'il s'agit une nouvelle fois d'un chef d'oeuvre. "Qui donc a vu ma belle?" est un film pétillant, gai qui envoie valser d'une chiquenaude tous ces soit disant "feel good movies". L'histoire en elle-même est excellente. Simpliste au premier abord (un vieil homme millionnaire et célibataire décide d'aller rendre visite à la famille de la femme qu'il a jadis aimé pour voir si ils méritent d'hériter de sa fortune), elle se révèle être un véritable pamphlet visant en premier lieu l'argent et les torts que cela peut avoir auprès des Hommes et de leur comportement, et en deuxième lieu les hautes sphères de la société et son hypocrisie. Certains pourraient reprocher les personnages clichés (la jolie fille, le bad boy riche, le gentil garçon, etc...) mais au final, Douglas Sirk use de ces clichés en question pour mieux les détourner. Ce qui fait aussi la force de "Qui donc a vu ma belle?", c'est que malgré la critique faite à l'encontre de la société, Douglas Sirk n'oublie pas son but premier: faire rire. Le long-métrage possède une merveilleuse capacité à nous faire rire, sans que ce soit lourd, gras, ou quoi que ce soit. L'humour est mis en scène tout en finesse, dans les dialogues ou aussi les situations cocasses. Et, cerise sur le gâteau, Sirk n'oublie pas l'humanise et la poésie cher à son style. "Qui donc a vu ma belle?" possède toutes les qualités d'un chef d'oeuvre. Non... Simplement, il EST un chef d'oeuvre. Un chef d'oeuvre à la réalisation réfléchie et possédant un esprit emprunt d'humanité et de joie. Un vrai feel good movie, qui en l'espace d'une heure et demie parvient à nous apporter une certaine joie de vivre.
Le générique, élégant, laisse présager une mise en scène éblouissante ce qui n’est qu’à moitié le cas. Le scénario et les dialogues, très boulevardiers, suscitent plusieurs sourires et le numéro histrionique du tonitruant Charles Coburn compense la fadeur de certains seconds rôles dont Rock Hudson, alors à ses débuts. Situé dans les années 20, en pleine prohibition, le récit est prétexte à plusieurs passages savoureux dont une descente de police dans deux tripots ou une cérémonie de fiançailles guindée perturbée par des imprévus sentimentaux et financiers. Douglas Sirk semble plutôt à l’aise dans cet univers rose bonbon, mais force est de reconnaître que l’œuvre n’a pas la force de ses drames baroques ultérieurs.
Un pur joyau de la comédie au Technicolor sublimement restauré et dont le rythme époustouflant nous ferait presque penser à du Stanley Donen. Le sujet exploite un personnage seul face à des responsabilités familiales et le tourne en dérision. Un riche célibataire septuagénaire veut léguer sa fortune aux enfants de celle qui l’avait refusé en mariage durant sa jeunesse pauvre, et grâce auquel il doit finalement son succès dans les affaires. Prétextant une chambre à louer il s’installe chez eux pour connaître un peu mieux ses futurs légataires. Charles Coburn fait une éblouissante composition. Le film est sans temps mort et d’une grande drôlerie ce qui tend à prouver une nouvelle fois que les meilleurs humoristes sont aussi les meilleurs tragédiens. Tout ici est couleur, rythme, sensualité, intelligence, un pur régal pour l’oeil. En prime on remarquera l’apparition de James Dean à un comptoir en amateur de glaces. A voir absolument.
Très jolie comédie, charmante, piquante, plaisante, Le scénario est conventionnel, mais ça marche, selon les vieilles sauces hollywoodiennes. Les acteurs sont dirigés de main de maître et s’en donnent à cœur joie, Charles Coburn surtout, énorme dans un rôle de vieux grincheux humaniste taillé sur mesure. Piper Laurie est délicieuse de fraîcheur et Rock Hudson, toutes dents dehors, est brut de décoffrage pour son premier rôle avec celui dont il allait devenir l’acteur fétiche. Et puis surtout, les couleurs (quelle richesse dans les nuances, quelle palette !) sentent déjà bon le Douglas Sirk futur…
Sans doute la meilleure comédie réalisée par Douglas Sirk. L'idée de départ d'introduire un sexagénaire milliardaire dans une famille moyenne américaine est une pleine réussite. Léger, le plus souvent brillant, intelligent et impertinent, doux, tendre et cruel, "Qui donc a vu ma belle ?" fait feu de tout bois. Le trio Hudson, Piper Laurie, Charles Coburn est un pur délice ! un exemple de comédie américaine réussie.
Charmant,drôle,intelligent,beau et remarquablement filmé...Charles Coburn en fait des tonnes mais quand on l'aime,on ne peut oublier ce film ou il tient le premier rôle.On est loin des mélo de ce spécialiste et pour une fois c'est bien agréable de verser quelques larmes d émotion qui ne doivent rien à la tristesse.Le scénario est bien ficelé ,pas trop invraisemblable et seuls une caricature un peu forte de certains "méchants"peut soulever quelques critiques.Les couleurs sont particulièrement éblouissantes et comme l'action se passe au moment de la prohibition et du cinéma muet (quel est le titre du film projeté en salle ou une comédienne s'aère les fesses avec un ventilateur?),c'est une époque qui permet de donner un grand éclat aux costumes et aux décors.Un très bon moment de pur cinéma.
Réalisée en pleine période de l’American way of life, du culte de la consommation et de la réussite sociale, cette fable dont la morale est « l’argent ne fait pas le bonheur », est un portrait au vitriol de l’Amérique moyenne et de ses rêves de grandeur. C’est pétillant, virtuose, drôle, bien interprété, et esthétiquement très agréable : les responsables des costumes et des décors se sont bien amusés et la palette de couleurs est éblouissante.
Une comédie légère et agréable qui prouve au moins une chose, c'est que Douglas Sirk n'a pas que réalisé des mélodrames. Ce dernier met son élégance dans le choix des cadrages et dans l'utilisation de la photographie en couleurs au service du film qui est aussi une critique assez cinglante sur l'arrivisme. Les années 20 y sont très finement reconstitués mais il faut bien avouer que le point fort du film, ce sont ses comédiens en particulier Charles Coburn qui est tout simplement formidable. Ce film ne laisse peut-être pas un souvenir impérissable mais il fait passer un très bon moment. Et ce n'est déjà pas mal.