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    Terreur aveugle
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    3,6
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    33 critiques spectateurs

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    🎬 RENGER 📼
    🎬 RENGER 📼

    7 181 abonnés 7 498 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 7 mai 2024
    Dans une luxueuse demeure familiale dans la campagne anglaise, tous les membres d’une même famille sont froidement assassinés, sauf Sarah, une jeune femme aveugle. Le mystérieux assassin est bien décidé à éliminer ce témoin gênant…

    A la réalisation de ce thriller psychologique, on retrouve Richard Fleischer (Soleil vert - 1973) qui nous entraîne dans un redoutable jeu du chat et de la souris, entre un assassin et une jeune aveugle. D’entrée de jeu, le réalisateur a choisi de ne pas nous dévoiler le visage de l’assassin (il faudra attendre la toute fin pour enfin le voir). Pendant toute la durée du film, le seul élément qui nous permettra de le reconnaître parmi les autres protagonistes du film, ce sont ses bottines étoilées et sa gourmette. Pour le reste, on restera volontairement dans le flou, à l’image de Sarah, devant composer avec sa cécité et la frayeur qui l'envahit.

    Terreur aveugle (1971) prend le temps de poser les bases et de nous immiscer au coeur du drame (il faudra attendre pas moins de 45 minutes avant que le meurtrier ne commence son oeuvre). Côté mise en scène, c’est particulièrement soignée. Non seulement on ne voit jamais qui est l’assassin, mais en plus de cela, spoiler: on ne verra jamais le massacre de la famille, uniquement les corps gisants à détour d’un plan, sans que l’héroïne ne s’en aperçoive,
    c’est particulièrement glaçant et ingénieux.

    Quatre ans après Audrey Hepburn dans Seule dans la nuit (1967), Mia Farrow s’avère parfaitement crédible dans ce rôle, elle donne de sa personne et clairement, elle y est bluffante.

    ● http://bit.ly/CinephileNostalGeek ● http://twitter.com/B_Renger ●
    Shawn777
    Shawn777

    581 abonnés 3 464 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 31 août 2023
    Sans être un chef-d’œuvre, ce film réalisé par Richard Feischer et sorti en 1971, n'est pas mal du tout ! Nous suivons ici une jeune femme, Sarah, devenue aveugle après un accident d'équitation et qui est hébergée chez son oncle et sa tante. Mais alors qu'un meurtrier décide de faire le ménage dans la maison, Sarah ignore le carnage et continue de vivre comme si de rien n'était. Oui, je sais, ça a l'air glauque dit comme ça et ça l'est mais ça ne tourne pas au morbide non plus. C'est-à-dire que le réalisateur ne cherche pas à choquer son spectateur mais à faire monter l'angoisse chez ce dernier en créant ce sentiment de malaise (notamment toutes les scènes où elle se couche à côté de sa cousine ou lorsqu'elle se fait couler un bain sont d'un suspense insoutenable). C'est-à-dire que chaque moment du quotidien, qui est déjà devenu une épreuve pour le personnage principal à cause de son handicap, devient source d'angoisse pour nous spectateurs puisque nous avons une longueur d'avance sur elle. Et cette histoire fonctionne aussi bien car elle est aidé d'une mise en scène incroyable qui donne par exemple une petite course-poursuite entre Sarah et le tueur dans la maison, beaucoup trop frustrante car beaucoup trop courte. En effet, on aurait aimé qu'elle se poursuive, surtout que, grâce à l'habilité de la réalisateur, le spectateur devient aveugle, comme son personnage principal (ne sachant jamais vraiment où se situe le tueur ou le devinant). Néanmoins, je dirai que le film se traine quelques-fois en longueur, notamment tout le début qui est très long à commencer. Nous avons par exemple pas mal de scènes de dialogues un peu inutiles, voire insipides, notamment entre Sarah et Steve qui ne mènent pas à grand-chose. J'ai également été un peu déçu par la fin, notamment son espèce de twist, et puis par la tournure que prend les évènements spoiler: avec les gitans (c'est un peu tiré par les cheveux, un peu fait à la va-vite, uniquement pour créer du suspense en mettant le spectateur sur une fausse piste)
    . Concernant le casting, nous retiendrons en fait surtout Mia Farrow qui porte le film à elle-seule en nous livrant une très bonne interprétation. "Terreur aveugle" est donc un film avec un concept très original, un peu gâché par moments par des longueurs, ce qui est bien dommage.
    pierrre s.
    pierrre s.

    425 abonnés 3 302 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 11 mars 2023
    Bonne ambiance et très grosse performance de Mia Farrow, toutefois il ne s'agit pas d'une œuvre majeure de Fleischer.
    ClashDoherty
    ClashDoherty

    228 abonnés 838 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 29 janvier 2023
    Une jeune femme aveugle harcelée et menacée par un dangereux psychopathe. Le sujet n'est pas original, il y avait déjà eu, je crois, un film sur le sujet, avec Audrey Hepburn, "Seule dans la nuit", mais ce film de Richard Fleischer avec Mia Farrow (à l'époque auréolée du succès de "Rosemary's Baby") est efficace, à défaut d'être un chef d'oeuvre. Quelques scènes très réussies, et la durée du film, rikiki, empêche les longueurs. Bref, on ne s'ennuie pas. A voir. Sans jeu de mots.
    ffred
    ffred

    1 692 abonnés 4 014 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 18 janvier 2023
    Jamais entendu parler de ce film de Richard Fleischer (Soleil vert…). Un bon petit film de terreur. On nous montre ce que l’héroïne ne voit pas, cela fait monter l’angoisse progressivement. Mia Farrow en début de carrière s’en sort très bien. Au final quelques sueurs froides et même si l’ensemble n’est pas inoubliable, il se laisse largement regarder.
    Redzing
    Redzing

    1 108 abonnés 4 464 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 12 août 2022
    Fraichement aveugle, Sarah est logée chez sa famille, dans une demeure rurale. Après un rencard avec son petit ami, elle rentre à la maison, et ne réalise pas qu'un tueur psychotique a éliminé toute sa famille. Le cauchemar commence... "See No Evil" contient quelques idées franchement bonnes. Notre héroïne qui fait sa vie au milieu des cadavres sans s'en rendre compte, ceux-ci étant dévoilés peu à peu par des cadrages travaillés. Un tueur dont on ne voit que les bottes, qui évoque d'ailleurs les futurs boogeymen des années 80. Ou la cécité de l'héroïne, qui sera utilisée à plusieurs reprises par le scénario. Le hic, c'est que le film trouve rapidement ses limites. Il faut attendre près de 45 minutes pour que l'histoire démarre vraiment. La première moitié étant une mise en tension d'abord efficace puis plus molle. Les acteurs sont parfois approximatifs, Mia Farrow en tête. Tandis que la photographie a un aspect "naturel" qui la rend un peu fade. Heureusement, c'est Richard Fleischer derrière la caméra, qui offre tout de même quelques beaux moments de suspense. Mais on lui préférera ses autres oeuvres de serial killer ("The Boston Strangler", "10 Rillington Place"). Et question cécité, on préférera "Wait Until Dark", beaucoup plus astucieux.
    Norbert Sautelles
    Norbert Sautelles

    6 abonnés 545 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 21 juin 2022
    Décidément, Richard Fleischer signe encore un film qui impressionne: film à suspense et film avec des horreurs. Une jeune femme aveugle a sa famille décimée par un tueur lors de son absence (une sortie à cheval), mais comme elle est aveugle et qu'elle pense qu'ils sont sortis pour la soirée, elle ne s'en rend pas compte de suite. C'est une famille aisée qui dispose d'une grande bâtisse, avec des écuries et beaucoup de terrain, à la campagne. À son retour elle ne se rend compte de rien. Ce n'est que le lendemain que des éléments l'intriguent, mais pas de suite, la mise en scène jouant pendant un certain temps des nerfs du spectateur, car lui il sait.
    La mise en scène s'évertue en permanence à nous montrer, dans un coin, dans un angle, à l'arrière-plan, en reflet dans un miroir, ce que Mia Farrow ne peut voir. Une porte ouverte, un cadavre dans une baignoire, sur un fauteuil ou sur un lit, un objet inapproprié (une douille de cartouche sur le sol, un bracelet par terre, etc.). D’abord dans la maison où Mia Farrow est seule. Ensuite lors de sa fuite dans la forêt, son enfermement dans une cabane insalubre et puis sa fuite dans la boue puis dans une décharge avec des carcasses de voitures. Avec l'humidité et la boue (nous sommes dans le Berkshire au Royaume-Uni): elle est pieds nus.
    La mise en scène ne montre pas le tueur, sauf ses bottes. Et la narration nous oriente vers un tueur et nous fait oublier l'intrigue (la recherche du tueur) et ne nous prépare pas à la surprise finale, qui tombe à point et rend le film encore plus intéressant.
    Nous pourrions dire qu'il s'agit d'un exercice de style par un réalisateur débutant qui voudrait faire le malin à la sortie de son école de cinéma pour montrer qu'il est virtuose de la caméra, des angles et du découpage. Mais pour Richard Fleischer, dont il s'agit du vingt-huitième film, le challenge, le plaisir de mise en scène est évident et il s'est bien amusé pour la penser.
    En synthèse le film contient une multitude de séquences-chocs ou visuellement mémorables qui permettent au film de garder son impact et de happer le spectateur jusqu'à la fin.
    p0lisson
    p0lisson

    27 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 4 juin 2022
    Terreur aveugle est un film qui propose quelques belles séquences de tension, notamment grâce à une mise en scène habile, mais également par ses musiques glaçantes. Le choix de cacher le visage du tueur renforce son caractère dangereux, menaçant ; il n'est identifiable que par ses actes meurtriers, ce qui le rend d'autant plus terrifiant. Malheureusement, les qualités du film semblent s'arrêter au seuil de ces moments d'angoisse. Les quelques relations qu'il cherche à tisser entre ses personnages ne sont guère convaincantes, tout juste utiles au déroulement de l'intrigue (et donc parfaitement médiocres). Le quatrième acte est profondément superficiel. Il aurait pu donner au film une dimension supérieure, mais ne lui accorde que la maigre satisfaction d'un infime regain de tension, pour enfin conclure sur une révélation insignifiante.
    chrischambers86
    chrischambers86

    13 680 abonnés 12 411 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 26 avril 2022
    L'infirmitè de Mia Farrow est le thème central dramatique de ce très bon film de terreur / policier, rèalisè en 1971 par Richard Fleischer! Dans cette oeuvre criminologiste, le suspense est quasi total et rèside dans l'inquiètante menace, toujours visible pour le public, qui èpouvante la protagoniste atteinte de cècitè, et inconsciente de son environnement! Le cinèaste de "10 Rillington Place" utilise la camèra pour nous tromper et nous secouer avec elle! Mia Farrow, au milieu de la vingtaine, est excellente, les angles de prises de vues sont insolites, les sons dans le manoir sont souvent effrayants et la partie dans les landes, particulièrement haletante! En somme, un vrai classique du genre alliant efficacitè et virtuositè! Un bon rappel d'une èpoque rèvolue où la terreur ètait dans l'oeil du spectateur! Ah, la fameuse paire de bottes en cuir marron ornèes d'ètoiles blanches façon western moderne...
    Renaud  de Montbas
    Renaud de Montbas

    30 abonnés 683 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 29 juin 2021
    J'avoue que je n'en attendais pas tant de la part de Richard Fleischer plus connu pour ses innombrables séries B ("les vikings", "Amityville 3D" en passant par "Conan le destructeur" et "Kalidor la légende du talisman") que pour son génie cinématographique. "Terreur aveugle" fait mentir cette réputation. Mené par une Mia Farrow impeccable en aveugle traquée, ce polar distille le suspens psychologique dans le moindre détail d'image et chaque prise de vue (ha la gouttière rejetant l'eau de la douche...). Une petite pépite à voir absolument. 4 / 5
    thor
    thor

    48 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 24 décembre 2020
    Un bon petit thriller,mais il y a un quelque chose qui m agace,je ne sais pas quoi, mais il manque quelque chose pour rendre le film meilleur.M.Farrow s en sort tres bien dans ce role.A voir une fois et on passe a autre chose.
    soniadidierkmurgia
    soniadidierkmurgia

    1 174 abonnés 4 169 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 1 avril 2019
    Quand il embarque à nouveau pour l'Angleterre dans le but d'y réaliser "Terreur aveugle" à partir d'un scénario proposé à la Columbia par Brian Clemens, le producteur/scénariste de la série télévisée "Chapeau melon et bottes de cuir", Richard Fleischer est déjà un vieux routier d'Hollywood ayant à son actif depuis 1940 où il fit ses débuts à la RKO, plus de trente films entrepris dans des genres aussi divers que le film noir, de guerre, d'aventures, ou le western. S'il a acquis à l'image de Robert Wise, la réputation d'un solide faiseur capable de tenir un budget mais aussi de venir à la rescousse de projets mal embarqués, il n'en démontre pas moins un tropisme pour l'évocation de l'affrontement permanent que se livrent le bien et le mal au cœur de l'âme humaine. En effet, dès les années soixante, il a plongé sa caméra au tréfonds de l'âme humaine à travers des films d'un pessimisme affirmé comme "Le génie du mal" (1959), "L'étrangleur de Boston" (1965) ou "L'étrangleur de la place Rillington" (1970) qui déjà l'avait emmené en Angleterre. Il récidive avec "Terreur aveugle" mais en changeant radicalement son approche esthétique et narrative. Dans les trois films précités, l'intrigue prenait forme à partir de la personnalité de l'assassin passée au crible par la caméra de Fleischer. Deux jeunes bourgeois infatués et nihilistes dans "Le génie du mal", deux psychopathes célèbres interprétés par Tony Curtis et Richard Attenborough tous les deux à contre-emploi dans les deux films suivants. C'est ici du point de vue d'une victime potentielle (Mia Farrow) d'un tueur jamais présent à l'écran autrement que par ses bottes lustrées, que Fleischer se livre à un exercice de style qui visiblement l'a fortement inspiré. Un tueur jamais présent à l'écran on l'a dit mais aussi une victime aveugle qui devra tout d'abord appréhender la menace qui la guette pour ensuite tenter de la fuir avec les moyens dérisoires dont elle dispose. Le tout se passant dans une vaste maison bourgeoise isolée dans la campagne du Berkshire. C'est l'occasion pour Fleischer de mettre à l'épreuve toute sa technique en allant gambader sur les terres du grand Alfred Hitchcock dont il utilise une partie des procédés en les dégraissant de leurs effets dramatiques (notamment sonore) pour les insérer dans un quotidien auquel peut facilement s'identifier le spectateur. Un spectateur fortement sollicité car souvent en avance sur la fragile Mia Farrow qui passe souvent à côté en la frôlant, de l'horreur qui a dévasté la famille qui l'a accueillie après un tragique accident de cheval. Formidable directeur d'acteurs, Fleischer a trouvé un solide renfort avec Mia Farrow qui n'a pas eu très loin à chercher pour trouver son inspiration, sortant juste de "Rosemary's baby" (Roman Polanski, 1968) qui l'a propulsée au rang de star. Alliant sobriété narrative et visuelle à un suspense haletant, "Terreur aveugle" qui se trouve à tort dans l'angle mort de la filmographie foisonnante de Richard Fleischer démontre que décidément rien ne semblait hors de portée de ce réalisateur qui est très justement réhabilité depuis une dizaine d'années.
    TTNOUGAT
    TTNOUGAT

    588 abonnés 2 530 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 29 janvier 2019
    Attention, c’est à la fois un film au suspense exceptionnel et un film d’horreur auquel s’ajoute une intrigue pour identifier un tueur fou aux bottes de cow-boys. Pour être prenant cela l’est, à condition évidemment d’apprécier ce genre cinématographique que les non amateurs n’ont aucune raison aller voir. Dans leurs cas, toute critique n’a d’ailleurs aucun sens. Les cinéphiles aimant ce genre seront ravis, avant tout par ce que c’est Richard Fleischer qui est derrière la camera et que cela se ressent souvent. Les extérieurs sont superbes, l’intérieur de la maison est à la fois un effroi et un plaisir. Mia Farrow y fait son plus grand rôle de composition, elle ne ménage pas sa peine. Quelques plans sur elle sont d’une douceur émouvante et d’autres sont une souffrance. Ces films sans profondeur, basés sur des images fortes sont souvent laids à regarder, leur point faible est la mise en scène. Fleischer à été séduit par ce scénario qui fait la part belle au cinéma muet, quelques, cartons auraient d’ailleurs pu suffire. Jamais il n’aurait pu filmer de cette façon si l’héroïne n’avait pas été aveugle, il a du immédiatement le ressentir et ne pas en avoir la crainte de l'échec.
    Estonius
    Estonius

    3 322 abonnés 5 452 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 14 mai 2018
    Térence Young nous avait déjà fait le coup en 1967 avec Audrey Hepburn dans le rôle de "Super Miro". Ici c'est Mia Farrow qui s'y colle. Elle fait du cheval (mais elle tombe), elle trace la route toute seule, rencontre des gens (mais finit dans la boue). Dans la réalité une personne non voyante, ne ferait pas 100 mètres avant de se casser quelque chose, elle, non ! Passons ! Parlons alors ce cette histoire de gourmette, comme facilité de scénario débile, elle est forte celle-là. Les motivations du tueur, son identité, on ne saura jamais. Quant à la distribution si Mia Farrow fait un véritable abatage plutôt étonnant, le reste est bien mou. Le suspense, il n'y en a pas, la tension, non plus, l'intérêt il est mince, les frissons sont absents, la musique inappropriée, bref, ça ne va pas du tout, décevant surtout de la part de Fleischer dont les idées de réalisations ne sont absolument pas en cause, mais quand le scénario n'est pas bon…
    this is my movies
    this is my movies

    698 abonnés 3 087 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 27 avril 2018
    (...) Là où la plupart des cinéastes font des thrillers et des films d'horreur nocturnes par facilité, mais aussi afin de privilégier les effets de surprise, les fameux jump scare, Fleischer place la majorité des actions en plein jour. En effet, quand Sarah rentre chez elle la nuit, il ne se passe pas grand chose, notre attention étant portée sur quelques petits détails qui prendront plus d'importance le lendemain (une gourmette par terre). C'est un choix pertinent et surtout, qui joue sur le fait que l'héroïne elle-même est déjà dans le noir, du fait de sa cécité. Ainsi, nous somme plus intrigués et angoissés par ce qu'elle ne voit pas mais que nous, nous voyons parfaitement. L'auteur glisse peu à peu des indices et des stigmates de l'horrible drame qui s'est déroulé durant l'absence de Sarah, avec une douille chassée par le vent, du verre brisée sur le sol de la cuisine, un cadavre qui apparaît dans un coin du plan. Autant d'effets d'angoisse qui ne sont pas ponctués d'un éclair de violon strident, la composition d'Elmer Bernstein restant assez discrète, malgré un excellent thème principal. Et puis, lorsque le film abandonnera le style angoissant, ça sera pour nous trousser un effet de surprise d'autant plus brillant que nous savions pourtant que cet élément était présent. Génial. Du coup, la mise en scène de Fleischer devient très pointue. Afin de se plier à cet exercice de style, le cinéaste compose ses plans avec une grande précision, tout comme chacun des mouvements de caméra devient le résultat d'une grande préparation. C'est ainsi que nous alternons avec des plans près du sol (pour créer un effet d'angoisse dans la cuisine par exemple, avec le verre brisé au sol), d'autres vu d'en dessous et penchés (pour révéler in fine la présence d'un cadavre), des panoramiques qui s'arrêtent sur un petit détail ou bien encore la présentation du tueur d'un point de vue particulier (soit en partant de ses bottes, soit en s'attardant sur sa gourmette). Pour parvenir à un tel résultat, il ne faut pas arriver sur le tournage en ne sachant pas quoi faire, c'est le résultat d'une préparation minutieuse en amont, avec une équipe artistique qui s'est posée beaucoup de questions et qui a travaillé de concert. Au niveau des mouvements de caméra, on est dans l'élégance même, surtout dans la première partie du film. Les cadres sont bien pensés, les décors sont très chargés (constituant autant d'obstacles à l'héroïne), les mouvements sont fluides, et ce n'est qu'après, quand l'action s'emballera, que l'on trouvera quelques plans à l'épaule, avec un cadre qui tremble. De la même façon, si certains mouvements sont brutaux, Fleischer n'abuse pas du zoom comme la plupart de ses confrères durant cette décennie. (...) En clair, c'est une petite pépite du genre, qui est à découvrir d'urgence, afin de se délecter de l'impressionnant travail de mise en scène de son auteur. La critique complète sur thisismymovies.over-blog.com
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