Premier film de Bogdanovich. Certainement un pamphlet contre la vente libre des armes à feu aux États-Unis mais sous exploité, dommage. Le film est inspiré de la tuerie de l'université du Texas en 1966.
On suit deux histoires parallèles dont les protagonistes se rejoindront à la toute fin.
Dans la première histoire, Boris Karloff joue le rôle d'un ancien acteur de films d'horreur (tiens, tiens) qui veut raccrocher, au grand dam de son réalisateur (Bogdanovich lui-même). Selon Karloff, les films d'horreur n'ont plus la cote, l'horreur étant désormais présente dans le quotidien des gens (et il montre un article de journal sur une tuerie perpétrée dans un supermarché).
Dans la deuxième histoire en parallèle, on suit le parcours d'un jeune homme passionné d'armes à feu et de chasse, qui tue sa femme, puis sa mère et enfin tire au hasard sur des automobilistes, pour ensuite se rendre au cinéma de plein air où est attendu Karloff en guest star.
C'est là que les deux histoires se rejoignent. Le jeune homme continue à tirer au hasard et Karloff le maîtrise d'une manière absurde (
en avançant vers lui tel un Frankenstein âgé, ne craignant pas ses balles, et lui retirant son pistolet avec sa canne!
).
Le film se termine sur une très belle image aérienne du drive-in déserté, il ne reste plus qu'une voiture, celle du tueur...
Mais le sujet est mal exploité car on ne comprend pas pourquoi le jeune homme se met à tuer soudainement, à un moment il veut parler de ses problèmes avec sa femme qui est trop fatiguée ou pressée pour l'écouter, mais à part ça, rien...
Et l'histoire avec Karloff, ça fait un peu remplissage...
Sans doute pour faire une comparaison entre un monstre virtuel, de cinéma, et un autre, bien réel celui-là hélas...