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gimliamideselfes
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4,0
Publiée le 27 décembre 2010
À chaque film que je vois du bonhomme, j'arrive à plus apprécier son cinéma fait de sexe et de violence (tout ce que j'aime), au travers de films courts, lents et brutaux. Ce film est à la fois un bel objet à voir, intéressant de bout en bout (les autres films que j'ai vu de lui je leur ai trouvé des moments de faiblesses), vraiment bien fait, avec une photographie sobre et efficace, le tout étant tout de même assez vivant pour ne pas tomber dans le démonstratif et l'académisme, d'ailleurs c'est l'inverse de ce film. Ici la beauté réside dans ces visages, ces corps prêts à mourir, le tout dans ce noir et blanc ajoutant une touche d'austérité, de beauté supplémentaire. Le film est presque muet, et ça ne gêne pas du tout. C'est un film intriguant et désespéré.
Les Anges Violés de Kôji Wakamatsu s'apparente à un exercice de style plus ou moins maladroit. A partir d'une intrigue relativement creuse, tournant à vide le plus souvent, le chef de file du cinéma pink développe une mise en scène laborieuse, pénible à suivre, constituée de mouvements de caméra pour le plupart hésitants et démonstratifs. La violence et la sexualité vont de paire - comme dans une bonne partie de l'oeuvre de Wakamatsu - sauf qu'ici rien n'est justifié. Cela dit, ce n'est pas tant la gratuité des scènes chocs qui dérange que son manque d'apport à la narration. Les Anges Violés finit de nous apparaître comme une oeuvre un peu trop légère à force de répétitions et de vacuité : le film semble fondé sur des effets d'échos, ce qui renforce l'impression de lourdeur inhérente à l'ensemble. Sinon, l'esthétique demeure plutôt rébarbative : baignant dans une lumière nébuleuse, Les Anges Violés n'atteint pas le quart de la splendeur de Quand L'embryon part Braconner, autre film de Kôji Wakamatsu. Assez dispensable au final...