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TTNOUGAT
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2,0
Publiée le 3 janvier 2019
Une comédie américaine comme il y en avait tant à cette époque. Du théâtre filmé, basé sur des situations se répétant et ne présentant aucun autre intérêt que de distraire le public. A ce jeu James Cagney était un des meilleurs mais il a fini par se bruler les ailes…Trop c’était trop. Heureusement, plus tard il a changé de registres et a trouvé des rôles bien plus riches ou son talent polymorphe à pu s’exprimer. Ce n’est donc pas dans ‘’Hard to handle’’ qu’il faut le voir, le Vaudeville français est bien mieux. Il n’y a à retenir que les documents sur les marathons de danses et la mode passagère du pamplemousse pour maigrir qui rappelle celle de l’ananas chez nous à la fin du vingtième siècle. Ce film donne l’occasion d’apprécier la forte personnalité de Ruth Donnelly et la beauté de Mary Briand plus connue dans le muet que dans le parlant.
Réalisé juste après le grand classique "Je suis un évadé", "Hard to handle" est un film hésitant entre film de gangster, film sociale et comédie. Gangster, par le personnage de Cagney, un arnaqueur, mais un génie de la communication, qui sort de sa condition misérable grâce à la publicité. Sociale par son contexte de la crise de 1929, Mervyn LeRoy est le premier à mettre en scène les tristement célèbres marathons de danse où les participants dansaient durant des semaines pour un misérable prix. Mais ce n'est pas le centre du film contrairement au film de Sydney Pollack "On achève bien les chevaux". Comédie enfin, par le personnage de la mère avare de Ruth, retournant sa veste sans cesse durant le film pour marier sa fille au plus riche de ses prétendants. Le film est aujourd'hui un peu oublié, mais reste un bon divertissement.
Décidément la production américaine d'avant 1934 regorge de pépites. Nous avons ici un James Cagney toujours aussi agité qui empile les escroqueries comme d'autres les assiettes, une femme mature qui coache sa fille afin de lui trouver le meilleur milliardaire possible, qu'il soit escroc ou photographe, la charmante Marian Brian qui n'écoute pas toujours sa mère et tout un lot de personnages secondaires aussi pittoresques que savoureux. Le rythme est endiablé, la morale n'est pas vraiment sauve mais l'amour triomphe. Que du bonheur !