Derniers Avis sur Crime et Chatiment

malgré son superbe casting, un film lourd et long, s'inspirant du livre de Dostoïevski qui est malheureusement difficilement adaptable au cinéma.

Bon, il n'y a pas à tergiverser, c'est un drame! Un vrai! Qui ferait presque chialer dans les chaumières.
Un drame qui est magnifiquement joué par tous les protagonistes : Hossein, Gabin, Blier Vlady.
Le scénario est finement construit. Mais cette fin à la façon "miracle divin". C'est vraiment dommage, on se croirait dans "les dix commandements"! Alors que durant tout le film, on nageait dans l'humain, ses tourments, ses contradictions, ses amours. Et voilà que débarque le divin! Et tout s'écroule! Ce qui paraissait intéressant, devient ridicule. Tant pis, cela devait être dans l'air de l'époque. Maintenant, on choisirait une fin un peu plus "brutale".
A voir par les amateurs de drames, et/ou de Gabin.

Tres beau film avec un Robert Hossein en mode orgueil a un beau rôle, vole la vedette à Gabin dont ce dernier à plutôt un second rôle ce qui est très rare à noté. Une très belle distribution et Julien Carette sort du lot , il est émouvant , très touchant en alcoolique mendiant laissant sa famille au désarroi jusqu'au pire . Un bon film et une belle histoire

Même s'il est un peu long sur la fin, le film de Lampin a remarquablement bien vieilli. Les dialogues sont très bons et les acteurs aussi.

"Crime et Châtiment" de Georges Lampin représente exactement ce contre quoi s'est rebellée "La nouvelle vague". Une « qualité française » jugée un peu rance, bâtie essentiellement autour d'adaptations de chefs d'œuvre de la littérature. Ici c'est Charles Spaak, spécialiste du genre qui réactualise le célèbre roman de Dostoïevski pour en garder uniquement la substantifique moelle. Il convient de rappeler que Georges Lampin est né au tout début du XXème siècle (le 14 octobre 1901) à Saint-Pétersbourg alors que le dernier tsar Nicolas II est encore Empereur de toutes les Russies. Il émigre en France à 20 ans pour devenir assistant de réalisateurs prestigieux comme Abale Gance ou Marcel L’Herbier puis producteur avant de passer réalisateur en 1948 avec « L’idiot » déjà adapté de Dostoïevski avec Gérard Philippe en prince Muichkine.
Le casting est prestigieux autour du tout jeune Robert Hossein qui campe René Brunel, l'étudiant fiévreux qui après un crime sans mobile autre qu’une vaine tentative d'expulser la rage et la frustration qui l'habitent, est rongé par le remords et la culpabilité. Robert Hossein encore débutant n'est pas complètement convaincant même si son regard noir laisse deviner d'insondables tourments et c'est bien la présence à ses côtés des Gabin, Blier, Carette et Ventura qui permet au film de conserver une certaine tenue. Bernard Blier est comme toujours parfait d'onctuosité malsaine, confirmant son incapacité à être "mauvais" ou même seulement "passable". Julien Carette pour une fois plutôt sobre est touchant de sincérité dans son rôle d’alcoolique cherchant en vain la repentance. Gaby Morlay qui tel le bon vin semble s’être bonifiée avec le temps. Jean Gabin qui vient juste de retrouver sa totale popularité après "Touchez pas au grisbi" de Jacques Becker en 1954, montre dans un rôle assez court n’apparaissant à l’écran qu’au bout de 43 minutes, qu'il est fin prêt pour aborder le rôle de Maigret.
Si on ne met pas en parallèle l'œuvre de l'auteur russe avec le film de Georges Lampin, on peut prendre un certain plaisir à ce drame passionnel. Les adaptations du roman ont été relativement nombreuses sans qu’aucune ne convainc vraiment, même le grand Josef Von Sternberg certes dans un film de commande sans réelle marge de manœuvre avec Peter Lorre n’avait pu rendre l’âme profonde du livre. Nous ne sommes certes pas en face d'un chef d'œuvre mais d'un film de « qualité française ». On se demande encore ce qui a bien pu déclencher tant de haine de la part des jeunes Turcs de la Nouvelle Vague qui en vérité pensaient surtout à se faire une place à la mode révolutionnaire c’est-à-dire en « coupant des têtes ». On serait bien avisé en ce moment de remettre ce vocable de « qualité française » à l'ordre du jour quand on voit la pauvreté narrative de certaines comédies financées avec les deniers publics. On notera enfin la présence tout en retenue de Marina Vlady tranchant nettement avec celle parfois un peu trop exaltée de celui qui était alors son compagnon (Robert Hossein) comme elle d’ascendance russe. De nos jours pour être dans l’air du temps on qualifierait peut-être « Crime et châtiment » de film communautaire. Le film en serait-il meilleur pour autant ?

Je ne dirai qu'un mot : superbe !!! J'ai commencé à regarder le film, je suis allé jusqu'au bout ! Gabin, qu'on ne voie pas pendant tout le film,joue Gabin, égal à lui-même, mais on prend plaisir à le voir^^. Hossein joue très bien, et Blier est extraordinaire !!! Comme dans " Le 7ème Juré ", les rôles de satyres lui vont à ravir !
Et que dire des personnages féminins ? Ulla Jacobson est ravissante, quand à Marina Vlady, quelle beautée !!!!!! Quel physique pour une actrice de l'époque! Je ne l'avais même pas reconnue !
Et si l'on ajoute le petit rôle de Lino Ventura dans celui du barman et la géniale présence de Julien Carette, on est en droit de penser que ce très bon classique mérite le coup d'oeil et qu'il est injustement trop méconnu !
A voir pour les fans de classique! Je voudrais maintenant voir la version avec Harry baur et Pierre Blanchar qui est' parait-il, encore supérieure ! :)

contrairement à beaucoup de gens, j'ai bien apprécié ce fim avec une belle distribution (GABIN, BLIER, VENTURA,HOSSEIN)
Je ne connaissai pas l'histoire , je l'ai découverte
donc je n'ai aucune comparaison possible avec d'autres versions
J'ai trouvé les acteurs tous très bons et Robert HOSSEIN touchant
du bon cinéma

Il y a pourtant des éclairs de génie dans certains dialogues qui transpirent l'intelligence et la légèreté, mais ce film est dans l'ensemble lourd, pompeux et somme toute ronflant au possible.
L'interprétation de Robert est puissante, mais sans surprise.
Et puis c'est un film avec un message, avec une morale bien enrobée, toute mignonnette, toute proprette... La fin empeste le catholicisme à plein nez; les quelques nuances développées pendant le film sont annihiler: on retombe avec le sempiternel conflit entre le bien et le mal de manière caricatural.
"Se rendre à la justice des hommes c'est se vouer à la justice divine ", "dieu pardonnez les pêcheurs que nous sommes", etc... c'est niais, non?
On est déjà tous en taule dans notre conscience, pas besoin d'en rajouter, comme dit tonton...
Si vous voulez voir un chef-d'oeuvre sur le même thème, mais cette fois traité avec finesse, foncez voir "Le 7ème juré" de Lautner, celui-là au moins, il défrise Tina Turner!

Le réalisme poétique que l'on croyait mort et enterré revient hanter le cinéma français des années 50 avec "Crime et châtiment", adaptation de l'oeuvre de Dostoïevski. Dans le rôle du pauvre type prisonnier de son destin, Robert Hossein. Il se bat comme un beau diable mais décidément le fatum, c'est un peu comme SEGA, "plus fort que toi". En clair, le suspense est aux abonnés absents et le film du coup très chiant. L'espèce de morale christiano-droitiste de la fin achève le malheureux spectateur qui aurait survécu jusqu'au bout. Il ne faudrait pas oublier de parler aussi des quelques énormités qui assassinent la crédibilité de l'histoire, comme le fait que le commissaire parvienne toujours à être au bon endroit au bon moment. L'enquête se mène presque toute seule du coup. Enfin, rendons hommage à l'actrice qui a été choisie pour jouer la fille du vieil alcoolo. Elle est censée incarner une péripatéticienne... avec une voix douce, un visage d'ange et des références chrétiennes à tire-larigot. Et mon cul, c'est du poulet ? Sans compter qu'elle n'a aucune expressivité. Heureusement, à ses côtés évoluent tout de même Gabin, Ventura, Hossein et Blier, excusez du peu. Une affiche de rêve, qui à elle seule justifie que le film soit regardé.

une adaptation parfaite du roman (et donc sur le sujet de l'orgueil d'un homme), bien séduisante par sa proximité collant au quotidien loin des clichés; Un peu de cette gravité necessaire parfois.

Le film en lui-même est un peu lourd mais tous les acteurs sont très bons. Point décevant par rapport au livre.

Déjà un bon point avec cette version moderne on évite le film d'époque et les lourdeurs habituelles du genre.
Un bon casting aussi mais ce qui fait la valeur du film c'est la performance de Robert Hossein vraiment intéressante.
Malgré tout comme pour le livre on n'échappe pas à quelques longueurs sur la fin.