Cela faisait longtemps que j’avais pas vu Air force one mais je voulais me faire un long métrage pas prise de tête, avec du spectacle et simple, presque un blockbuster quoi.
Pour le coup j’ai été servi, dès le départ on a une musique qui annonce la couleur : du grandiloquent à tendance armée, alors ça colle au thème mais c’est tellement grossier et lourd que ça en devient presque moche. Dans le genre, le méchant est russe, qui se bat pour ses frères, suite à la guerre en Afghanistan et qui fait la moral aux infidèles qui tuent sans discernement, quand le héros est un ancien marines… mais pour les clichés on rajoutera le football américain, la pub pour Bud, la romance à 2 balles, le sacrifice inévitable et le moment d’émotion
pour sauver la fille du gentil
, sans oublier le fameux happy end.
On complète la panoplie du film américain basique avec l’apologie de la suprématie US : Ford en président (déjà fait mais faut de la culture pour le savoir), avec son armée en gendarme du monde puis comme phare à suivre, une opération de libérateur d’un pays et des grands discours pompeux mais vides de sens. Le casting est pas mal quand même avec Oldman en méchant étranger, Glenn Close en femme forte mais dévouée, Dean Stockwell étant la star du moment grâce à Quantum Leap et William H. Macy pour compléter le tout. Sinon c’est un film catastrophe banal, un peu long, ça manque de peps le rythme est décousu, les FX qui datent un peu notamment sur les scènes en vol, des décors qui font très studio, une zic banale donc et des incohérences (le vide d’air qui aspire selon la tête du client et les sauveteurs ne pensent pas à ramener des parachutes).
A l’époque c’était top (Die hard, Passager 57, les Speed et Pièges en haute mer etc), désormais c’est désuet et niveau spectacle on fait mieux. Après ça demeure une valeur sûre, la preuve Taken en est une copie actualisée. Bref on sait ce qu’on va voir, c’est sans surprises mais ça rempli ses fonctions. Sans sacrifier à une volonté de magnifier les USA en balançant tout ce qui peut plaire au public on aurait pu avoir quelque de plus que potable.