Comme quoi, il est toujours important de donner une seconde chance à certains films ! Et c'est aujourd'hui ce film, réalisé par Guillermo del Torro et sorti en 1997, que j'avais pourtant détesté lors de mon premier visionnage, que j'ai ici plutôt apprécié, malgré les critiques peu engageantes d'ailleurs. C'est peut-être parce-que je m'attendais à passer une nouvelle fois un mauvais moment que j'ai autant apprécié mais j'ai cependant trouvé que le premier film américain du réalisateur mexicain faisait office de bonne série B. Alors oui, tout réside dans cette appellation, nous ne sommes pas dans du "grand cinéma" ni dans quelque-chose de très marquant, on est d'ailleurs assez loin de ce que le réalisateur fera plus tard même si on y retrouve déjà son univers, notamment sa fascination pour les monstres. Parce-qu'il est effectivement question ici de monstres, de bestioles mutantes qui ont, à la base, été génétiquement créées pour éradiquer les cafards de New-York donnant de graves maladies à des enfants. Mais trois ans plus tard, la situation dégénère. Je ne cache pas qu'au début, j'étais toujours sceptique car si l'ambiance crasse propre à ce film est là, tout est un peu long à se mettre en place. Effectivement, les travaux de la scientifique, sa pseudo histoire de couple, toute l'histoire autour du gamin qui fait ses personnages en fil de fer etc., ça prend du temps, trop de temps. Ça casse ainsi un rythme déjà inexistant et c'est franchement peu engageant pour la suite. Mais une fois les quarante premières minutes passées (quand même !) - bon, qui ne sont pas ennuyantes pour autant - le film décolle enfin avec toutes les scènes se passant dans des couloirs de métro. Alors oui, le film met en place les poncifs du genre pour créer son ambiance qui ne sont pas franchement aidés par une petite bande de personnages stéréotypés. Mais dans une série B comme celle-ci, ça fonctionne et surtout, encore une fois, la mise en place de ces poncifs permet de créer une ambiance propre au réalisateur, quelque-chose de sombre, de sale, d'oppressant, une atmosphère qui met mal à l'aise tout autant qu'elle captive. Les acteurs sont quant à eux très bons et les effets spéciaux, même s'ils ont prit un sacré coup de vieux, font toujours le taff aujourd'hui. "Mimic" est donc, me concernant, une très bonne surprise, d'autant plus après un premier visionnage très décevant.