Prendre à contre-pied des codes profondément inscrits dans un genre populaire ne date pas d'hier. Et malheureusement, Austin Powers faisait déjà partie de cette lignée de films puérils qui se vantent d'êtres plus malins que la catégorie dont il fait la parodie alors que cette dernière ne se limite qu'à des blagues faciles tellement éculées que tout le monde les a déjà vu venir. Quand Mike Myers ne nous farcit pas d'un excès de plaisanteries situées en-dessous de la ceinture, Jay Roach a de son côté un mal de chien à en rythmer la totalité pour les rendre percutantes et fait preuve d'encore moins de tact pour les rendre subtiles vis-à-vis du genre de l'espionnage. Si la plupart des blagues font rire, c'est uniquement parce qu'elles sont déjà drôles sur le papier (les familles des hommes de main, le rire maléfique qui s'éternise). Même si ce n'est pas vraiment désagréable, c'est plus innocent que prétentieux et on peut y trouver son compte si on connaît le matériel moqué, mais c'est symptomatique d'un film qui se limite à n'être rien de plus qu'un enchaînement de gags: celui qui se fiche de tout le reste. Les quelques idées intéressantes ne servent à rien (un espion des 60's perdu dans les 90's, la relation compliquée entre l'agent et son assistante), les personnages se réduisent à leurs archétypes sans leur accorder une profondeur qui justifierait une reprise intelligente du genre, Austin Powers et sa némésis sont tellement débiles et valorisés au premier degré que ni les enjeux ni les personnages secondaires (infiniment plus malins) n'arrivent à créer un semblant d'émotion, et le film se permet même avec ça de faire une demi-heure de surplace. Rien de moins qu'une excuse pour se marrer pendant 90 minutes mais rien de plus qu'une parodie du pauvre.
C'est le genre d'humour que je n'apprécie pas donc forcément le même genre de blagues pendant tout le film à la fin ça devient lourd ! Et puis Mike Myers n'a pas vraiment de jeu, il enchaîne grimaces sur grimaces. Pour moi le film que l'on peut louper !!
Mike Myers et son acolyte Jay Roach proposent un humour "so british" mélange de fantaisie et de couleur vive sur le ton d'un ersatz made in Bond. C'est dans ce mélange incroyable et assez indigeste que la saga Austin Powers fait son apparition en fanfare. Tonitruant, c'est bien le mot qui me passe à l'esprit pour qualifier ce premier opus d'Austin Powers. Lourdingue, immature, sexiste, Austin est une célébrité à part entière campé par Mike Myers et son jeu d'acteur qui oscille entre la folie ou la débilité. Bref, est ce un acteur qui surjoue son rôle ou bien qui nous propose une version aboutie de son personnage? Impossible de me départager. En tout cas, l'égo de l'acteur resurgit tout au long de l'oeuvre entrainant dans sa chute, le film. Réalisation poussive et vieillotte, humour et blague répétitive (qui passe du sourir à l'ennui), scénario inexistant et propice uniquement à poser un contexte (celui des années 60 et de la guerre froide). Bref, en tout point, une immense déception qui s'accompagne pendant ce visionnage.
Espion machiste et séducteur cryogénisé dans les 60's, Austin Powers est réanimé en 1997 afin de combattre son vieil ennemi Dr. Evil, également de retour. Porté par Mike Myers, auteur du scénario et incarnant les deux rôles principaux, cette parodie se veut loufoque et sans temps mort. "Austin Powers: International Man of Mystery" détourne de très nombreux éléments de la franchise James Bond, que ce soient des absurdités scénaristiques, un agent conduit par sa libido, ou divers personnages et visuels. L'humour se veut déjanté, mais oscille entre second degré qui fait mouche (avec par exemple de nombreux décalages entre les années 1960 et 1990), et blagues potaches pas très subtiles. Cependant, Mike Myers a la pêche dans son double rôle, et fait passer la pilule sans mal.