Ce n'est pas déméritant. J'aime bien son côté romantique. Loin des clichés du barbare sanglant. On a les grandes traversées avec éléphant et les combats. Il lui manque bien sûr un souffle héroïque. Mais c'est un film ma foi sympathique
Il faut voir Annibale non pour sa romance mielleuse entre un Carthaginois séducteur et une Romaine, mais pour ses séquences de déplacement d’une armée lourde d’hommes, de pachydermes et de vivres dans un milieu hostile, d’abord montagnard – les Alpes italiennes font se succéder les chutes de soldats du haut des falaises escarpées – puis forestier. Le film se montre attentif à la pénibilité avec laquelle avancent des êtres épuisés, pour qui le renoncement ou la trahison sont autant de tentations, de portes de sortie pourtant impossibles ; sa mise en scène, très précise, cadre les actions comme le stroboscope décompose un mouvement, ausculte les corps, identifie leurs points douloureux.
Un tel parti pris est original dans un genre, le péplum, tourné d’ordinaire du côté de la multitude et de la grandiloquence au sein desquels les corps singuliers sont écrasés ou invisibles, éléments minuscules d’un tout ; dès lors, l’éborgnement du protagoniste principal s’inscrit dans une suite de blessures militaires et ne conduit ni le récit à s’y arrêter de façon importante, ni Hannibal à s’en plaindre. L’efficacité de la réalisation à ce moment précis, qui préfère le plan suggestif sur le fer chaud plutôt que l’opération de l’œil, constitue une preuve de cinéma, une foi placée dans l’image-symbole comme l’est également la bague envoyée par le Carthaginois à Sylvia. De quoi justifier le visionnage de ce petit film italien porteur d’une poignée de grandes idées plastiques.
Superbe début, une rude traversée des Alpes par l'armée carthaginoise (avec des éléphants!) magnifiquement photographiée. La suite est hélas banale avec des batailles pachydermiques et des tunnels de dialogues peu palpitants (rem: Terence Hill a un petit rôle et il est très mauvais). Se regarde et s'oublie, voire même s'oublie en se regardant, sauf le début donc. Et puis c'est quand même bien meilleur que la purge éponyme de Ridley Scott.
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2,5
Publiée le 20 janvier 2023
Souvenez-vous de ce beau guerrier de Carthage franchissant les Alpes avec des milliers de soldats et un troupeau d'èlèphants dans la neige et le froid, et marchant ensuite sur Rome! Un parcours dangereux et èreintant, semè d'embûches et de loups, mais les livres d'histoires se souviennent encore aujourd'hui des exploits du gènèral Hannibal! Voici donc, "Annibale" (1959) de la team Bragaglia / Ulmer, avec en tête d'affiche Victor Mature, Gabriele Ferzetti et un certain Mario Girotti futur Terence Hill, vingt ans tout rond! Typique produit de la Warner avec d'innocentes escarmouches et embuscades, mais toujours filmè de façon efficace sur terre, dans la neige ou dans l'eau! Un pèplum italien en Technicolor qui se regarde sans ennui et qui demeure fidèle à la filmographie de Bragaglia, curieusement non crèditè! Sans forcer son talent, Mature est un convaincant Hannibal et rien ne peut arrêter sa marche sur Rome...
Une petite série B Hollywoodienne, qui respire le "low budget". Le côté historique est plutôt bien travaillé, et il faut surtout retenir la traversée des Alpes enneigés en décor naturel , impressionnant, super réalisation, et la présence de vrais éléphants qui font la légende d' Hannibal, même si ces scènes là ont été tournées en studio. Arrivée en Italie les scènes de bataille des guerres puniques , sont trop "cheap" pour pouvoir nous accrocher, aucun intérêt .La romance entre la belle romaine et Hannibal ( Victor Mature , plutôt bon) est bien fadasse . On a du mal à aller jusqu'au bout .
Trois étoiles pour le début du film surtout, la traversée des Alpes étant bien faite malgré des moyens limités. L'acteur principal Hannibal est crédible. Pour le reste, la curiosité (pour les fans) est de voir Bud Spencer et Terence en seconds rôles, encore jeunes.
Cette version du célèbre Carthaginois est très éloignée de la réalité historique. Trop de romance, trop de longueurs, trop de trop, et rien de rien. Je vous parle même pas de l'Hannibal (Victor Mature) qui est peu convaincant et qui n'a pas le profil d'un chef barbare à l'écran. Depuis 1959, il est difficile d'être critique sur les effets spéciaux, la qualité des images ou autres, mais lorsque l'on compare avec le CID ou les 55 jours de Pékin, le scénario s'enlise rapidement et la réalisation montre indéniablement un film de série B. J'adore les Péplums et les films historiques mais celui là, il ne restera pas dans ma filmographie.