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Caine78
6 788 abonnés
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3,0
Publiée le 29 août 2020
Très longtemps inédit en France, « So Dark the Night » bénéficie depuis peu d'une sortie en DVD, permettant de redécouvrir cette série B imparfaite, mais plutôt séduisante. Pourtant, celle-ci ne démarrait pas sous les meilleurs auspices : ton très (trop) léger, aggravé par l'idée que l'histoire se déroulant dans notre bel hexagone, les scénaristes décident d'imposer une sorte de franglais avec un festival d'accents complètement hasardeux (peu d'acteurs sont vraiment locaux), donnant l'impression d'être à peu près nulle part et surtout pas en France, accentué (à tout point de vue!) par des décors sonnant souvent faux pour représenter la campagne. Gênant un temps, ces aspects finissent toutefois par s'estomper sur la durée pour disparaître presque complètement, le récit prenant un virage à 180 degrés pour plonger dans une réelle noirceur, remarquablement mise en valeur par la très grande qualité de la photographie et l'ingéniosité de la mise en scène de Joseph H. Lewis, offrant quelques passages saisissants, notamment à travers la façon dont est menée l'enquête policière et la révélation finale, pour le moins originale dans son traitement spoiler: (une fois n'est pas coutume, l'inspecteur va tenter de prouver qu'il est coupable alors que personne ne le croit) , abordant, au passage, probablement pour l'une des premières fois au cinéma, le thème de la spoiler: schizophrénie . Belle scène finale, accentuant les qualités formelles d'une œuvre très courte (67 minutes) sachant aller au-delà de son statut de série B et qui, avec plus de moyens et sans les défauts évoqués précédemment, aurait peut-être pu s'inviter dans la cour des grands. Jolie découverte.
Film intéressant frisant légèrement le fantastique avec cet homme qui se comporte comme un Jekyll. Le côté "couleur locale avec accent français est un peu étrange mais j'aime cette couleur expressionniste et les décors mystérieux.
Définir le genre de ce film serait déflorer sa fin, ce qui serait impardonnable. Aussi je me contenterai de dire que c'est un OVNI tant il a de quoi surprendre,de quoi plaire ou pire de déplaire car son scénario est extrêmement difficile à accepter une fois le rideau tombé. Sur le strict plan cinématographique, c'est un film court (70 minutes) bourré de qualités . La mise en scène est vraiment réussie sans aucune dépense inutile et Steven Geray qui interpréte Henri Cassin est parfait. Les acteurs secondaires ne sont pas à sa hauteur ce qui contribue au climat étrange qui règne de bout en bout dans ce petit village français à la mode hollywoodienne. Lewis arrive à nous embarquer avec son héros d'une façon étonnante et lorsque l'on ne sait rien du sujet profondément intellectuel de ce film, il est impossible d'en deviner le dénouement qui, grâce à des images se reflétant dans des vitres nous apparaîtra plus comprehensif. ''So dark the night '' s'adapte très bien à l'oeuvre de Joseph H Lewis, le moins que l'on puisse dire c'est qu'il n'est pas un admiratif de la nature humaine; ''gun crazy'',''big combo',''7 th cavalry'' et d'autres de ses 40 films nous le prouvent.'
Un sujet classique de film noir : un assassin est parmi nous. Qui ? Un inspecteur sur place mène l'enquête. Film assez banal dans l'ensemble. Seuls subsistent quelques séquences de style recherché : ombres, vitres, plongées ... pas suffisant pour faire un film de qualité.
Auteur du Gun crazy, matrice d'A bout de souffle de JLG, Joseph Lewis nous a également gratifié de cet étrange film qui s'ouvre comme la peinture naive d'une amourette dans la France des campagnes (des clichés...) pour virer à l'étrange et à l'inquiétant. Un plongée shyzophrène dans l'esprit d'un homme enquetant sur un meurtre.
Une film de série B qui fait penser aux plus grands film noirs US et Français avec un brin de surréalisme campagnard que l'on peut retrouver dans Simenon, Hitchcock, Franju, Truffaut, Chabrol, bref chez les plus grands. Un policier américain endiabler par une jeune femme d'un village campagnard français, bref le pêcher de la luxure le punira. Mais en même temps c'est le portrait d'un policier US qui est pris au piège de la pureté de la campagne profonde française. On pense aussi à Sherlock Holmes et Arthur Conan Doyle sauf que Sherlock Holmes en pleine écosse était incapable de tomber amoureux des écossaises contrairement au docteur Watson.