Hum…hum… bon, nouvelle incursion dans le cinéma de Patrice Leconte, avec Le Mari de la coiffeuse, un de ses classiques dans le registre dramatique si je ne m’abuse.
Quelle impression ? Ben celle d’un film au départ mémorable pour pas grand-chose.
Clairement la première partie du film est très bonne. Originalité, traitement doux-amer qui n’oublie pas une pointe d’excentricité, sensualité, poésie, monologue un brin écrit mais qui colle bien au style Rochefort. L’histoire promet une fable intrigante. Et puis tout dérape ! La deuxième partie est lourde et empâtée, il ne se passe presque rien et le film devient ennuyeux malgré une durée d’1 heure 20. On perd en humour, mais aussi en sensualité, et malheureusement on ne gagne rien en retour ! La grande scène dramatique du film est un des pires ratages que j’ai pu voir !
En effet Patrice Leconte, et je ne l’explique pas, alors qu’il se montre finalement assez honorable dans son film, sans forcément faire des étincelles, rate une des scènes majeures de son métrage. Je n’en dis pas davantage, mais elle est balancée comme si le réalisateur ne savait pas quoi en faire, ça manque complètement de force, et c’est filmé d’une façon tellement minimaliste que s’est sans saveur. Une autre scène dramatique lui faisant écho dans le film est bien meilleure ! Je n’ai pas compris.
En tout cas doté de son rythme très mou, manquant le cap dramatique, Le Mari de la coiffeuse souffre d’une deuxième partie médiocre, sans relief, même pas aidé par la bande son, et qui perd aussi en qualité visuelle. La première partie bénéficie d’un soin manifeste dans les éclairages, la photographie, et les décors manquent un peu de variété mais restent plus recherchés. Ensuite on se retrouve avec un film beaucoup plus morne, à l’image quelconque.
Reste les acteurs. Belle prestation d’un Jean Rochefort qui, cependant, et je rejoins certains critiques était trop vieux pour son rôle, face à une Anna Galiena assez transparente. Malgré son petit rôle Anne-Marie Pisani a plus retenu mon attention que Galiena. Les seconds rôles n’ont pas un grand intérêt, les personnages n’ayant de toute façon guère le temps d’être dégrossis.
Franchement Le Mari de la coiffeuse m’a donné le sentiment d’avoir une idée de départ en béton, mais de se déliter ensuite lourdement. Mollesse, acteurs pas très appropriés pour leurs rôles, travail aléatoire de Leconte, c’est un petit film prometteur mais finalement décevant. 2.