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Un visiteur
4,0
Publiée le 1 novembre 2012
Rares sont les films qui vous transpercent lors du visionnage pour peu à peu s'évanouir hors de l'esprit. La Vie Comme Ca est une surdose de naturalisme, qui rappelle cette intermédiaire pré-socialiste, un film sur 1978, à mille lieux de La Maman Et La Putain: sorte de transfert générationnel. Le personnage du concierge, la vie de bureau, donne le sentiment d'un voyage intergalactique dans notre quotidien. Les scènes où Lisa Heredia finit par lire son ouvrage jaune toute la journée, sont parmi les plus touchantes du film. Un grand film philosophique sur les choses qui disparaissent autour de nous, la lutte que nous devons mené tout seul, pour pouvoir un jour pleurer dans les bras de quelqu'un qui puisse vous comprendre.
Le tout début de carrière de Jean Claude Brisseau, et deja il montre tout son talent (enfin, c'est exagéré de dire "tout" vu que le meilleur est a venir mais bon.. Je me suis compris.). "La Vie Comme Ça" est un téléfilm d'une qualité exceptionnel, très sombre et très froid, marqué par la performance de l'extraordinaire Marie Riviere. Tourné dans une cité a Bagnolet (comme le magistral "De Bruit Et De Fureur" du même réalisateur), ce film possède une ambiance particulierement noire et saisissante, et montre des scènes frappantes. Un film superbement réussi.
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4,5
Publiée le 15 janvier 2023
Jean-Claude Brisseau frappe très fort, sans le moindre effet de camèra dèmagogique! Magnifiquement mèconnu, "La vie comme ça" (1979) est de cela! Durant 95 minutes de projection Lisa Heredia subit toutes les avaries de la vie à Bagnolet : combines, harcèlement, licenciement, violence des citès, dèfenestration...On s'arrête là et pour retrouver sa respiration, car, même pour un tèlèfilm à faible budget tournè dans le cadre du cinèma professionnel, c'est effrayant à voir tant la descente aux enfers de l'hèroïne est dure, âpre et sans concession! L'enfer et le quotidien d'une citè servi sur un plateau d'argent, et le destin irrèmèdiable de ceux qui vivent au quotidien en HLM! On frise constamment le chef d'oeuvre dans la sociètè (dèjà malade) de la fin des seventies! Dèbuts au cinèma de trois actrices rohmèriennes : Marie Rivière, Rosette et la regrettèe Pascale Ogier, dèjà à fleur de peau en jeune employèe de bureau...
Prophétique sur le plan social ? graines semées dans les lieux de ce que l'on appellera plus tard zones sensibles. Le réalisateur réussit à mettre en scène la vie dans les grands ensembles au milieu des années 70, malgré la lumière de l'été, la déshumanisation générée par ces choix de société tout récents à l'époque apparaît au grand la réalité 2013 est déjà profondément incarnée ici. les passionnés de sociologie se délecteront