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Un visiteur
4,5
Publiée le 24 mars 2011
Travail scenaristique très avancé, mis en scène ultra efficace limite nerveuse, ce film défile à 300 à l'heure avec des effets de caméra très recherchés et originaux. Les acteurs jouent vraiment bien. Une petite bombe très habile.
Franka Potente joue le personnage de Lola, et elle court cette femme, elle court pour la maladie d'amour, elle court avec les tripes et l'envie. Film allemand d'une grande énergie et d'un fun, réalisation rapide, tout va à cent l'heure et on y plonge volontier dans cette frénésie, une maturité qui pénètre et extériorise la définition de l'amour, Cours, Lola, cours traite et se joue également de l'espace temps, il y à même un passage très game Playstation comme quand on aperçoit Lola descendre les escaliers de chez elle en DA 2D sous une zik qui boost. Lola et ses cheveux rouge, rouge d'envie d'arrivé au bout de son objectif. Tout simplement prenant.
Très bon film, que je regrette de ne pas avoir vu plus tôt. La durée est parfaite, assez long pour bien traiter de l'histoire, s'accrocher aux personnages, etc. Et assez court pour ne pas s'essouffler. La B.O est fantastique et je n'aurais certainement pas mis une si bonne note si je n'avais pas eu de frissons en entendant Dinah Washigton. La réalisation est vraiment réussie, notamment les petits flashs sur les personnages que Lola croise en courant (oui oui, le film porte excessivement bien son nom). Pour résumer : un film à voir au moins une fois. Pour au moins être sûr qu'on aime... ou pas!
Le petit ami de Lola doit réunir 100 000 Deutshemarks dans les vingt prochaines minutes, sinon, il est bien probable qu'il meurt. La jeune Lola est décidé à tout faire pour empêcher que cela arrive, quitte à revenir en arrière et à recommencer encore et encore ces fatidiques vingt minutes jusqu'à faire les bons choix qui sauveront son Manni. Le thème des univers parallèles est ici mis au service d'une récréation rafraichissante au rythme enlevé. Pour une fois, les mystères du temps ne sont pas mis au service d'un complot tordu ou de manipulations boursières, mais servent à plier le destin aux vœux d'une amoureuse. Lola nous emporte au pas de course dans sa quête effrénée sans nous ennuyer et on s'amuse de retrouver sur son parcours les mêmes scènes et les mêmes personnages employés différemment. Un film sucré, poignant et délectable.
Le moins qu’on puisse dire, c’est que Lola Rennt sort des sentiers battus. Histoire originale (Une pseudo Jack Bauer, quelques années avant que 24 n’est pointé le bout de son nez), montage original (qui rappellera quand même vaguement Rashômon), rebondissements dantesques... Le film aura de plus le mérite de refléter une certaine image de l’Allemagne actuelle (des années 1990 quand même...): une jeunesse coiffée de rouge en mouvement (au pas de course même), une forte créativité culturelle (visible non seulement à travers le film mais aussi à travers la bande originale),… Lola Rennt n’est en aucun cas un chef d’œuvre (même en 1h15 on n’échappe pas à quelques longueurs. Oui, vous avez bien lu 1h15). Mais cet ovni cinématographique vaut assurément le coup d’œil…
Un film très original, superbement filmé, assez arty mais restant grand public. Une bonne variation sur le thème de "et si..." Le jeu d'acteur est un peu en retrait par rapport au concept. La musique est raccord. Un OVNI qu'il faut avoir vu.
"Lola...", grand héritier de "Trainspotting" lui aussi trop en avance sur son temps, est un exercice de style à double face : la première est de plonger le spectateur dans un univers où tout, son, image, récit, est fait pour vous stresser, la deuxième, philosophique, de montrer en trois point de vus différents comme simple détail peut renverser le cours d'une histoire. Mais tout cela relèverai de l'anecdote si "Lola..." n'était pas un film aussi visuellement inventif et percutant. Malgré les années passées depuis, les premières minutes sont d'une virtuosité inégalée. Le réalisateur arrive à plusieurs reprises, grâce à son talent de surdoué, à bâtir des petites séquences qui nous hypnotisent, comme lorsque Lola descend l'escalier en spirale. Seule déception, la fin arrive très vite, le film trop court passe comme une course.
Un film que j'ai découvert étant petite et avec lequel j'ai tout de suite accroché. Le rythme est toujours soutenu et aussi haletant que la course de Lola. On a un réel suspense et on est vraiment pris dans ce film qui ne dure qu'1h16, mais ce temps assez court offre un long-métrage peu répétitif comparé à ce type de film, comme l'effet papillon, que j'ai trouvé un peu "je pars dans tous les sens", à cause certainement de sa longueur. A la fin, on a l'impression d'avoir vu un film à durée "normale". Une actrice sublime et un compagnon qui semble de prime abord un peu trop carrure "méchant" mais qui nous surprend ensuite par sa crédibilité. Très bon film qui happe totalement et avec lequel on s'évade avec une facilité déconcertante.
C'est mon film test pour savoir si je vais bien m'entendre avec quelqu'un, l'amitié tient à peu de chose ;) C'est une daube monumentale (avis totalement subjectif j'en conviens, je suis normalement ouverte d'esprit mais là pour le coup, expliquez-moi les bonnes critiques). Fausse originalité, oups si j'avais fait les choses autrement, oups ça chamboule aussi la vie des autres, Lola cours beaucoup en effet et on est fatigué avec elle. La musique, les couleurs, le rythme, le scénario bidon, je suis restée bouche bée.
Une petite merveille... Film très intéressant et très original ! Je l'ai déjà regardé 3 ou 4 fois et je compte bien continuer tant on ne se lasse jamais de ce film (qui, certes, a un peu vieilli depuis le temps, mais cela ne vient même pas gâcher le tableau). Ma note de 5 s'explique par le fait que le jeu des acteurs est super, on s'y croirait ! Le principe du film, comme je l'ai dit, est très original, et on ne s'ennuie pas une seconde. On appréciera les "flashs-futurs", bien pensés, qui viennent conforter le thème du film.
Oui, je suis d'accord, Tom Tykwer est parfois un peu "too much" dans sa mise en scène, mais il a au moins le mérite de tenter des choses, de vouloir proposer, de vouloir innover sans chercher à révolutionner le genre. Non, son film n'est pas qu'un simple exercice de style, c'est un parti pris, sans être une expérience cinématographique étourdissante, on ne peut que se féliciter de cette prise de risque. L'énergie de Franka Potente aidant, on passe un bon moment, dans une œuvre qui certes, se montre parfois un peu loupée sur certains aspects, mais qui a l'audace de faire différent.
Pas revu non plus depuis sa sortie. Mais là c'est la déception qui ressort, alors que j'avais trouvé ça génial. C'était peut être innovant à l'époque (99) mais depuis on a fait mieux sur le même thème. Par contre on assiste aux débuts de l'excellent Moritz Bleibtreu (Soul kitchen) et de Franka Potente (la saga Jason Bourne). Pour le reste, Tom Tykwer a fait mieux depuis (Heaven, Le parfum).