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Antoine D.
42 abonnés
343 critiques
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3,5
Publiée le 18 juillet 2017
On est dans un western traditionnel, un convoi à la recherche de la Terre promise. John Ford filme ici la survie d'une troupe de personnages, on jongle avec beaucoup de sentiments, et on nous montre les qualités et les défauts des humains avec pour contexte la conquête de l'Ouest
Un film mineur et sans prétention de John FORD tourné en noir et blanc en 1950, avec une histoire simple et manichéenne, les bons et les méchants et entre les deux un convoi de Mormons à convoyer à travers des zones désertiques grâce à des chariots de pionniers. Ben Johnson et Harry Carey Jr. (également présent dans « Le fils du désert » de John FORD, 1948) débordent d'énergie et d'idéalisme. Les personnes sont, un brin, caricaturaux et les mimiques de certains comédiens me laissent à penser que le temps du cinéma muet n'est pas si lointain. Le rythme est soutenu et impossible de s'ennuyer. Sympathique ! Retrouvez mon amour du Far West dans le roman WHITE FINGERS : LA PISTE SYSKIYOU - Eds VERONE - TOME 1.
Reposant sur un paradoxe, Le Convoi des braves roule sur un chemin bancal. D’un côté, le film, sorti en 1950, se présente comme une production des années 30 avec sa pellicule usée, son montage parfois curieux et, notamment, ses ellipses improbables. De l’autre, il fait preuve d’une audace incroyable. Alors que le western de ces années-là réclamait de l’action et des rebondissements à tout-va, John Ford fait le choix de se concentrer sur le périple d’une communauté de Mormons à travers l’Utah en évitant soigneusement d’enrichir son intrigue. L’attaque des Indiens n’a ainsi pas lieu (l’histoire se termine autour d’un feu et de musique), l’attaque des bandits n’a presque pas d’incidence (un simple gunfight expédié en moins d’une minute sur la fin) et les péripéties rencontrées par le convoi sont minces. Il s’agit simplement de dresser le portrait d’une communauté joyeuse qui aime danser et qui croit en son étoile pour s’installer en « terre promise ». Pour l’amateur d’action, c’est forcément un peu terne et bavard, John Ford faisant se succéder des tableaux qui esquissent les portraits des uns et des autres. L’idée est simple et le projet se veut généreux. Il l’est assurément, mais l’ensemble manque cependant d’envergure et les personnages ne sont pas assez fouillés pour être tout à fait convaincants. On retrouve quelques personnages hauts en couleurs mais l’admiration de Ford pour ces pionniers est telle qu’il hésite à épaissir le trait pour ne pas dégrader leur périple. Tout ceci ressemble donc à une fable un peu trop lisse pour vraiment émouvoir, mais l’optimisme de Ford rend l’ensemble attachant au milieu des sublimes paysages de Monument Valley.
Assurément pas le plus connu des films de John Ford, mais un western qui vaut malgré tout qu’on s’y attarde. Car outre la légendaire maîtrise d’un des grands noms d’Hollywood, l’originalité du thème central (l’exode d’une communauté de Mormons en route vers la terre promise), les nombreux personnages marquants et le ton globalement sympathique laissent dans l’ensemble une excellente impression. Sans vedette à l’affiche, la réalisation pèche par contre par un manichéisme criant et sans concession. Dommage également que le noir et blanc ne rende pas toute la beauté des nombreux décors naturels que le Technicolor aurait magnifiée.
Un western plein de finesse et loin des clichés. Par exemple, quand le convoi croise un parti de navajos, on s'attend à une bataille mais cela finit par une invitation à danser dans le campement des navajos. Comme quoi le premier mouvement de peur qui aurait incité certains à ouvrir le feu aurait été une vraie erreur. De belles cavalcades (quels cavaliers ces cowboys !), des caractères bien trempés mais pas caricaturaux, la nature humaine avec ses peurs, ses croyances et ses enthousiasmes. La chevauchée fantastique m'avait déjà beaucoup plu. Ce film me confirme que John Ford était un cinéaste de première qualité. J'ai bien aimé.