LE TOMBEAU DES LUCIOLES (1988): Dans la nuit, un homme lance une boite de fer usagée dans la nature. Soudain, autour de celle-ci, comme par magie, des lucioles s'envolent et éclaircissent une toute petite fille encapuchonnée (attention frissons). Elle se nomme Setsuko, l'ouverture de sa boite de bombons lui résiste, mais son grand frère, Seita, sera toujours là pour l'aider et la protéger. Surtout, ne perdez pas de vu cette petite fille, suivez la avec le regard d'un grand frère ou d'une grande sœur, et laissez cet enfant vous entrainer dans ses émotions. Pour moi, grâce à sa petite personnalité, elle obtiendra le premier rôle de cette histoire extrêmement bouleversante. Charmante, pleine d'enthousiasme, généreuse et courageuse, de ses 4/5ans elle deviendra le témoin inoffensif des bombardements Américains sur le Japon en 1945. Sa petite frimousse trottinera dans un monde dévasté, fuyant cette guerre d'adultes, afin de mener son propre combat, sa survie. Cette histoire, loin d'être enfantine, dégagera énormément de passion pour cette image de ce grand frère prenant sans cesse la main de sa petite sœur. Un scénario exceptionnel, d'une grande sensibilité sur l'innocence d'une enfance démunie, centré sur des relations fortes et puissantes, dépourvues de caricatures et de niaiseries. Un film d'animation d'une grande richesse artistique, c'est beau, très émouvant, on se surprend à sourire, mais aussi à verser une larme devant la petite Setsuko serrant sa poupée de chiffon, son seul jouet de réconfort. On ne sera pas déçu par ces deux enfants qui nous inviteront à partager une existence poignante qu'ils auront construite pour être tranquille, heureux, une vie bien à eux, loin de la cruauté, loin d'une réalité violente. Je ne ma lasserai jamais de revoir ce long-métrage animé, celui-ci restera mon préféré parmi les productions GHIBLI. Je tiens à signaler que les doubleurs français ont fait un très très bon travail ( la voix de Setsuko est vraiment trop craquante), tout cela accompagné d'une magnifique partition musicale. Un film qui se regarde paisiblement, mais qui peut devenir très dur psychologiquement pour les âmes sensibles. Mes respects au grand réalisateur Monsieur Isao Takahata, pour ce chef-d'œuvre qui m'a énormément touché. Ce crève-cœur est une vraie merveille.