Quatrième western de Howard Hawks, il se distingue des autres car ici pas de grande chevauchée, ni de cow-boys, ni de shérifs, l'histoire se déroule bien avant, s'inspirant des Frontiers Men, trappeurs et autres colons aventuriers, explorateurs du vrai Ouest sauvage et inconnu du monde civilisé. L'histoire est donc celui du commerce encore pacifique avec les indiens des Rocheuses aux alentours des années 1830. Sur ce film Howard Hawks travaille avec le scénariste Dudley Nichols, habitué du genre puisqu'étant un habitué de John Ford. En premier rôle on retrouve le géant Kirk Douglas alors en pleine ascencion à Hollywood. Sa désinvolture fait une nouvelle fois merveille. Production RKO de Howard Hugues ce film de commande est un chef d'oeuvre de maitrise. Original car ne collant pas au canon du genre, on suit les aventuriers à travers des paysages magnifiques (tourné dans un Parc national), les scènes d'action ne sont pas un but en soi, elles restent réalistes jusqu'à être parfois assez contemplatif. A voir absolument en VO pour savourer les échanges linguistiques entre indiens, anglais et français, assez important pour comprendre la diversité des colons à l'époque. Les seconds rôles (indiens pas tout seul dans sa tête, équipage du bateau français) prennent d'autant plus d'importance. "The big sky" est un grand western et un grand film.
Des trappeurs montent une expédition de chasse sur le Missouri. Ils auront alors à faire, à des pirates et des Indiens... Kirk Douglas campe vraiment un super trappeur dans cet excellent western que Howard Hawks réalisa en 1952. Le scénario est d'une réelle et grande richesse, tandis que la mise en scène du réalisateur de " Rio Bravo " n'est pas exempt de qualité, tant sur les séquences d'actions que sur celles un peu plus intimistes. Le fait que le tout soit filmée dans les magnifiques décors naturels ( d'ailleurs la photographie en noir et blanc lui rend vraiment bien honneur ) n'est pas non plus à négliger, car cela apporte beaucoup de charme à l'ensemble, tout comme la beautée de l'actrice Elizabeth Threatt qui joue le rôle de l'indienne captive avec beaucoup de talent, ce rôle sera d'ailleurs le seul de sa carrière ce qui est Bbien dommage au vue de sa performance. Le tout est emmener par une partition musicale bien réussi de la part de Dimitri Tiomkin et fait donc que l'on passe, à chaque vision, un moment de cinéma vraiment captivant.
Reprenant la matrice favorite de son cinéma, celle d’une aventure intime menée par quelques hommes, Howard Hawks réalise avec «The Big Sky» (USA, 1952) la parabole d’une quête d’identité. Une troupe de quelques marins délaissés naviguent à bord d’un petit bateau jusque dans des contrées lointaines où seules vivent des Indiens Pieds Noirs. Ce long voyage vise à permettre aux marins de faire du commerce avec ces Indiens. Leur unique moyen pour s’entendre avec eux et de rendre au chef la fille qu’il avait perdue. Originellement un western dans le roman d’A.B. Guthrie Jr., Hawks en a fait davantage une aventure humaine où les péripéties incarnent chacun des paliers pour mener l’âme à l’ataraxie. Les cieux immenses et sans fin sur lequel le film s’ouvre au son d’une musique angélique présentent d’entrée la destination véritable du film. Le moteur de ce trajet est nourri par la cadence des dialogues. Les échanges entre les personnages de Kirk Douglas et de Dewey Martin imposent un tempo, une cadence de tambour qui dirige les rames du navire hawksien. La parabole du récit est formalisée par l’apparition étrange du bateau. Croyant voir apparaître le Radeau de la Méduse, où des hommes s’entassent sur un bâtiment naval, nous, spectateurs, sentons l’étrange impression d’un au-delà présent. Hawks parsème ses plans d’indices pour rendre tangible cette impression d’au-delà, d’en-deça des apparences. L’épaisseur de plus en plus intense de la Nature au fil du film, l’imbroglio des idiomes (français, américain, pieds noirs) et la grande présence des ombres rappellent les paysages de Hawks à la vue de l’esprit qui prie pour réunir l’Homme dans les confins paisibles des grands cieux. A cette grande ambition, d’envergure pour la maestria hawksienne, la durée trop succincte des scènes freinent la puissance. La délivrance des âmes (de la prison jusqu’aux larges étendues de la mer) s’enroue dans un récit aux ficelles parfois trop évidentes.
Superbe western qui réunit à la fois l’amitié des hommes, le respect des clans, les poursuites et bien sûr l’aventure dans les paysages superbes et surtout sur le fleuve. Toute une partie palpitante où l’action nous retient avec force. Le tout avec un KD toujours extraordinaire. Excellent
Rythmé par le cours du fleuve du Missouri, un western d’aventures réjouissant, doté d’une mise en scène séduisante et d’un scénario d’une grande richesse, et porté par une interprétation formidable.
C'est l'un des classiques du western états-unien, l'un des cinq westerns que comprend la filmo de Howard Hawks (avec La Rivière rouge, Rio Bravo, El Dorado et Rio Lobo) et l'un de ces westerns des années 1950 attestant un changement de regard sur les Indiens d'Amérique, westerns dans lesquels un bon Indien n'est pas un Indien mort (cf. aussi La Flèche brisée de Delmer Daves, Le Vent de la plaine de John Huston…). Côté intrigue, on retrouve un schéma récurrent dans l'œuvre de Hawks : un groupe affrontant un danger (lié à la nature ou à un autre groupe humain), une amitié qui se noue entre deux hommes d'âge différent, une femme qui introduit une certaine rivalité, un désordre dans l'ordre établi, une augmentation du péril pour le groupe, mais une femme libre, à l'initiative sur le plan sentimental, là où les hommes sont en retrait, engoncés dans des codes et des règles dont ils ont du mal à se défaire. Le film est un peu lent à démarrer. Hawks prend son temps pour poser les personnages, l'action et les décors. La narration gagne en épaisseur progressivement, une belle épaisseur humaine, nourrie de solidarité, d'amitié, d'amour, de rivalité délicate. Où affleurent aussi une tension érotique et quelques ambiguïtés sexuelles (qui n'étaient probablement pas voulues par Hawks). Le scénario est plaisant et attachant. Sans fulgurance. Sobre et équilibré, comme le style visuel, d'un classicisme élégant. Mise en scène fluide, beaux plans larges exploitant la beauté des lieux, noir et blanc superbe.
Tous les westerns ne vieillissent pas dignement. Ce film de Howard Hawks, pétri de lenteurs et bercé d'une voix off un peu trop présente à mon goût, subit le poids des ans, en dépit de bonnes intentions et d'un Kirk Douglas rayonnant dans sa première partie. On se laisse hélas gagner par une certaine torpeur à suivre cette odyssée qui manque par moments du souffle des grandes histoires.
Western assez classique avec ses cowboys et ses indiens ,son saloon (au debut) ,son whisky coulant a flots ou ses balles et fleches sifflants a nos oreilles.Le coté original venant du fait que toute l'intrigue se deroule a bord d'un bateau ou le long du Mississippi et qu'on ne voit guere de chevaux a l'ecran.Hawks en grand pro maitrise son sujet en donnant la part belle aux comediens qu'aux paysages pourtant somptueux qu'on aurait souhaité d'avantages mis en valeurs.En dehors de Kirk Douglas ,irreprochable ,le reste du casting ,sans posseder la renommé du 1er demeure en tout point excellent avec notament la beauté de Threatt ou le jeu dynamique de Dewey Martin en jeune ecorché vif.Le scenario qui navigue entre histoire d'amitié virile , love story et complots ne revele aucune reelle surprise mais permet de passer un bon moment parmi ces pionniers du nouveau monde.
Howard Hawks s'essaie ici à un western pour le moins surprenant, un river-movie qui déroute et surprend à la fois. Doté d'une mise en scène très particulière pour l'époque, le film se retrouve dénué de scènes d'action et privilégie la narration (voix off) tout au long de l'oeuvre au détriment des habituels "ingrédients" du genre. Magnifié au coeur de superbes décors en extérieur, le tout à travers un superbe noir & blanc où l'on suit le périple de deux jeunes trappeurs (superbes Kirk Douglas & Dewey Martin) au sein d'une expédition marchande française qui devra faire face à de nombreuses mésaventures sur le Missouri. La Captive aux yeux clairs (1952) fût nominé à deux reprises aux Oscars, pour celui du Meilleur Second rôle pour Arthur Hunnicutt et celui de la Meilleure Photographie.
« La Captive aux yeux clairs » n'est pas le long métrage le plus connu ni le plus célébré d'Howard Hawks. Et pour cause, ce fut un échec commercial à sa sortie, Hawks n'en fut d'ailleurs jamais tout à fait satisfait. Pourtant je le préfère largement à « La Rivière Rouge » son premier western, quelque peu austère et brutal, alors que « la Captive aux yeux clairs » est un modèle d'harmonie et de douceur, percé ça et là d'éclairs de violence. Dans l'ensemble, on se laisse bercer par ce récit de trappeurs joyeux et hardis, au rythme des chansons chantées à pleins poumons, entourés par un nombre inhabituel de Français (si si !) pour un film de ce genre et de cette époque.
Il règne dans ce long métrage une bonne humeur communicative. Les deux héros masculins, Jim Deakins (Kirk Douglas) et Boone Caudill (Dewey Martin) font connaissance en s'échangeant de vigoureux coup de poings... Et c'est ainsi que leur amitié commence ! Le temps de sortir de sa prison le vieil oncle de Boone, Zeb Calloway (Arthur Hunnicutt, truculent au possible), les deux héros se joignent à un groupe de trappeurs français, qui espèrent commercer avec les Pieds Noirs (ou Black Feet), tribu indienne dont ils détiennent une femme – la fameuse captive aux grands yeux tout à fait cinégéniques – afin de l'échanger contre des fourrures et autres avantages sonnants et trébuchants.
Mais au lieu de se focaliser sur l'intrigue, tortueuse au possible, Hawks s'attache à filmer les péripéties, les rebondissements, mais aussi les à-côté de ce voyage interminable. Il prend le temps de créer une véritable atmosphère, et on se croit plongé dans cette époque, comme dans un documentaire qui aurait traversé le temps. Tout semble plus vrai que nature. On est ravi d'échouer dans une auberge où le whisky coule à flots et où hommes et femmes chantent de leur plus belle voix, dans un français touchant. D'ailleurs, on s'amuse de ces Français râleurs et charmeurs, de leurs petites combines. Mais aussi de ce passage dans la prison, où Zeb Calloway semble s'y sentir comme chez lui. Et comment ne pas résister à ces passages où les trappeurs établissent leur campement, avec leurs viandes grillées et le whisky omniprésent...
Et quand vient le temps de l'action, le rythme change du tout au tout. Des fulgurances viennent traverser le récit, à l'image de ce bateau qui remonte lentement le cours du fleuve, très lentement... Jusqu'à ce que les Indiens viennent rompre la tranquillité du périple, et amener avec eux inquiétudes et menace. Une menace dont les trappeurs mettront du temps à se défaire, d'autant qu'en parallèle une compagnie de commerce de fourrures, ayant engagé de redoutables mercenaires, se jette toute entière à leurs trousses, avec la puissance et les moyens financiers d'une organisation particulièrement efficace...
Alternants de longs moments de calme, des scènes d'anthologie et des séquences plus animées, « La Captive aux yeux clairs » n'est pas un immense chef-d’œuvre. Pour autant, c'est à mon sens un grand et beau western, et même un grand et beau film tout court. A l'image de cette dernière séquence, qui vient donner une dimension supplémentaire, et même un supplément d'âme à ce long métrage décidément très attachant.
Une expédition de trappeurs remonte le Missouri en direction du Montana. Le sentier qu’emprunte habituellement les colons est remplacé ici par une voie fluviale. La nature, un peu sage toutefois, tient donc un rôle aussi important que celui de Kirk Douglas, Dewey Martin ou encore Arthur Hunnicutt. Un film un peu lent et statique que j’ai redécouvert dans sa version longue d’une qualité plus que discutable. A noter que ce western centré comme souvent chez Howard Hawk sur les relations entre les protagonistes, est le seul qu’il réalisa sans John Wayne.
Howard Hawks, grand cinéaste de l'âge d'or du cinéma Hollywoodien, sort un peu des sentiers battus pour nous proposer ce film d'aventure épique à l'histoire passionnante. « La captive aux yeux clairs » possède le charme désuet des vieux westerns en noir et blanc mais son scénario nous éloigne des habituels déserts de l'ouest sauvage pour un voyage initiatique sur les flots capricieux du fleuve Missouri. Une bande d'aventuriers, au demeurant fort sympathiques, se sont mis en tête de le remonter à bord d'un bateau pour commercer avec les indiens « Pieds noirs ». Pour cela, ils doivent traverser des contrées sauvages et inhospitalières et affronter de terribles dangers. Il est d'ailleurs impossible de s'ennuyer une seule seconde tant les images sont belles (tournées en décors naturels, ce qui est assez rare à l'époque) et l'action riche en rebondissements de toutes sortes. Les acteurs font le job avec enthousiasme, emmenés par le duo Kirk Douglas, Dewey Martin qui fonctionne à merveille. Petit bémol, tout de même, la captive du titre se révèle être une princesse Indienne jouée par un mannequin de l'époque dont le charisme laisse sérieusement à désirer. Sinon, rien à redire sur cet excellent divertissement qui ravira tous les amateurs du genre. Un très bon moment !
Un vieux film (années 50), un western. L'histoire est assez interessante : deux hommes se rencontrent et décident d'aller chercher l'oncle de l'un d'eux. Très intéressant dans le fait que les indiens sont montrés comme des gentils, ce qui était assez rare à l'époque. Des décors magnifiques (dommage que c'était en noir et blanc), des acteurs satisfaisant. Les cascades sont très bien réalisée. Dommage que la photographie soit si inégale d'une scène à l'autre, il y a un nombre incalculable de faux raccord, et la musique pas terrible et surtout, mal mixée au film. Mais il n'en reste pas moins un bon film qui mériterait d'être remasterisé.
Etonnant western laissant le temps faire son oeuvre et conférant au film d'H.Hawks cette ambiance particulière. La galerie des personnages y gagne largement en beauté, au détriment certes d'une puissance qui aurait dû mieux soutenir l'ensemble.