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Loïck G.
335 abonnés
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4,0
Publiée le 18 juillet 2022
Tout n’est pas forcément maîtrisé dans ce premier film d’un jeune cinéaste de 38 ans qui allait devenir par la suite une légende du septième art. Mais la patte est déjà présente, le style en devenir. Et sans en rechercher ici les caractéristiques possibles, on remarque déjà un regard particulier sur les personnages, placés dans un cadre significatif de leur personnalité et des exigences que requièrent les rôles. J’y vois ainsi l’influence de Robert Siodmak , cette manière de filmer au plus près des gens, prisonniers de leur histoire mais toujours à distance de ce qu’ils en rapportent. Une prodigieuse alchimie ici portée par Lucia Bosé qui débute elle aussi dans le métier . Mais sa stature en impose déjà. J’imagine les comédiennes qui ont calqué sa démarche assurée de femme fatale à son profil de dame si respectable. Un exemple à suivre, à l’image de ce réalisateur néophyte qui fait ses gammes et compose un petit chef-d’œuvre ! AVIS BONUS Deux courts documentaires d’Antonioni, expressifs et très parlants. Pour en savoir plus : lheuredelasortie.com
« Je t’attendais et je ne le savais pas » Sans le savoir cette enquête va rapprocher deux amants qui s’étaient séparés. Un film dramatique très épuré avec son thème musical presque comme une rengaine moqueuse. Le film est bon. Il rapproche une histoire d’amour et de tromperie d’une vague idée de meurtre. Les décors sont ternes et sans caractère comme ces amants finalement, peu passionnés et pourtant rêvant d’un amour qui avait déjà disparu.
Sorte de film noir à l’envers aux complots révélant la finesse de leur trame à la fin , « chronique .. « , sorte d’euillade trop chargée et/ou de sourire trop grincant pour être assimilée , est un essai d’Antonioni annoncant infiniment ses prochains films ; à l’image de cette actrice tout-terrain qu’est Lucia Bose telle ces maîtresses-femmes de tout âge - Certes de + en + rares … - procurant cette marque d’extrême jeunesse au métrage , et spectacle précis de tous ces gens rongés par la peur - parfois naturellement déclenchée par cette Archange … - tout à fait incapables de faire aboutir une chose ou une autre et bien sûr trop pauvres pour croire en quoique ce soit ! « « CHRONIQUE D’UN AMOUR » nous ramène donc au simple combat quotidien - - et donc obligé pour tout habitué à l’honnêteté - d’une femme et d’un couple différent pour faire revenir cette dignité si rongée par tous ces grossiers profiteurs ne parlant qu’un seul language , et sauver sa genèse du même coup en faisant aboutir ce superbe combat ; et depuis que les duels sont interdits pour les personnes raisonnables & saines de corps et d’esprit ! Phrase-clé : « Vous êtes un trésor. » « … caché ! »
4/« LA DECHIRURE « ( 1 H 50 ) : Sorte de long documentaire reconstitué réussi ( et film en lieu & place … ) infiniment crédible qu’ il est quasi criminel d’ ignorer ou de gentiment réduire ; D’autre part les deux héros du film, point trop définis en « martyrs » et/ou en « héros » comme ces bonnes âmes le font souvent ; sont ici avant tout hommes et/ou êtres humains et simples rejetons d’une folie idéologique débile se nourrissant d’une délation si-possible stérile & redondante ( jointe à une convenable propagande ) - Et employant des enfants pour appuyer ses dires … - souhaitant mettre son nez dans tout pour d’évidentes raisons ; monstrueusement tyrannique et née de toute façon d’une de ces nombreuses fausses & éclatantes victoires feux de paille - mais surtout à la Pyrrhus ! - Ne ratez p
Comme il a été dit dans une autre critique, un film qui laisse entrevoir ce que sera le style du réalisateur , en filigranes et en errance, dans l'Avventura ou Blow Up. Reste que le côté catholique poussé des personnages spoiler: qui culpabilisent à outrance comme si leur amour provoquer la mort des autres (de la conjointe de l'un puis de l'autre) est un peu pesant. Un film plus simple, de facture plus classique, un film de rodage qui peut valoir la peine si on aime vraiment cinéma italien de cette époque.
Le film est très beau, les personnages désespérés, malgré leurs problèmes n'aient rien à avoir avec ceux du néoréalisme (finissant, car nous sommes au tout début des années cinquante). Ils évoluent dans la haute sociétés milanaise, dans une ville qui est en train de changer et qu'Antonioni film avec bonheur.
Un film noir donc, mais noir également dans le sens d'un noir américain, surtout dans la dernière partie. Et trop beau pour être déséspérant. Une mise en scène magnifique, Lucia Bosé simplement sublime (à découvrir, et non seulement pour ses somptueuses toilettes et ses bijoux). Encore classique, certes, mais déjà moderne, car le sujet il l'est. C'est vraiement la classe.