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Fêtons le cinéma
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2,5
Publiée le 4 février 2024
The Giant Claw s’ouvre tel un documentaire de propagande américaine célébrant la technologie de pointe dont dispose le pays, faite de radars, de sondes et d’écrans au service d’une armée de l’air professionnelle, pour mieux perturber cet éloge par l’irruption de l’inattendu, oiseau gigantesque emprunté à la légende de La Carcagne qui sème le chaos sur son passage. Aussi le film témoigne-t-il des préoccupations géopolitiques de son époque, marquée par la Guerre Froide et la Guerre du Vietnam qui, toutes les deux, suscitent une angoisse liée au ciel. La créature se ferait ainsi le symbole de cette force destructrice, menaçant d’abord les militaires puis les civils, avec l’attaque de l’Empire State Building, en hommage évident à King Kong. L’insistance progressive sur les cris poussés par l’animal, qui deviennent reconnaissables alors même qu’il demeure invisible à l’écran, conditionnent une montée de la tension dramatique, quoique celle-ci demeure restreinte compte tenu de la redondance des apparitions et de l’animation réduite de l’oiseau. La réalisation statique nuit également au suspense – sur ce point, nous préférerons, sur un thème similaire, le Rodan de Ishirō Honda sorti un an auparavant au Japon.
Le fait même de l'avoir réalisé fait de ce film un chef d'oeuvre. Un dindon géant gros comme un cuirassé dévaste le monde... Il est merveilleux de se dire qu'un tel film ait pu voir le jour. Et c'est à voir au moins une fois, tant cette géniale aberration se laisse regarder sans peine au fil de ses 1h14. Définitivement culte.
Il y a des merdes comme ça, on s'attend à quelque chose qui sera marrant au minimum, mais non. Alors la bande annonce est géniale, ça laisse entrevoir le nanar du siècle, un oiseau avec de l'antimatière (oui oui) venu de l'espace (hein ?) qui vient attaquer les humains. Mais quel concept, flirtant avec le génie nanardesque. Sauf que je dois dire que je me suis fais chier. L'oiseau est certes fort marrant à regarder, vu sa laideur, mais on le voit trop peu, même si ses apparitions prêtent à sourire, je trouve ça bien trop faible pour en faire un vrai nanar. D'autant que les scènes d'intérieur, sont nulles, plates, alors bon ça peut en faire rire certains de voir des faux scientifiques débiter des débilités sans nom au nom de la science, mais franchement là pour le coup je passe mon tour. Je retourne regarder la bande annonce, qui elle au moins m'a fait sourire. C'est dommage de gâcher un concept aussi nul pour en faire de la merde pareille.