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Olivier Husson
5 abonnés
10 critiques
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4,5
Publiée le 11 mai 2014
C'est un très bon film, les textes, d'entrée on y souligne le contenu; psychologie sans jugement des relations hommes femmes, juste, sincère, sensible, pour faire réfléchir sur des sujets contemporains forcément Très bien joué, ne comprends pas l'intolérance de certaines critiques M'a manqué une musique discrète, mais plus sobre comme ça peut-être Un bijou à voir
Eric Rohmer doit sa réputation à son art consommé du marivaudage, de l'introspection et des dialogues ciselés mais ce qui fait vraiment le prix de ses Nuit de La Pleine Lune, au delà d'une réflexion (subtil, on est chez Rohmer donc) sur la séduction et la liberté à l'intérieur du couple, c'est sa peinture des années 80...qui n'ont jamais paru aussi loin, avec ce coté pré-crise, "pré-Nivana" en un mot : Il y a un vrai coté vestiges du passé avec notamment des passages dansés assez fascinants. La question qui reste cependant est : Est ce qu'une personne née en dehors de ces années peut trouver un semblant d'intéret à ce film ?
Si le sujet délicat de la vie de couple face à l'ennui du quotidien et des tentations extra-conjugales vous intéressent, ce film d'Eric Rohmer devrait vous plaire.
Une manière crue de filmer, presque cheap. Simple et directe. Allant à l'essentiel. La caméra ne fait qu'assister à la vie quotidienne de Louise (Pascale Ogier, qui décédera peu après la fin du tournage), jeune femme remplie de doutes et d'envies.
Là où Chabrol filme la folie, Rohmer filme les doutes d'une jeunesse post-68. Plus qu'un film, un document.
Par contre, le phrasé de Lucchini et de la plupart des acteurs m'horripilent toujours autant. Cette manière de déclamer son texte de manière théâtrale à légèrement tendance à m'énerver...
Au premier abord, les personnages des films de Rohmer semblent en effet ne pas pouvoir humainement exister : décalés, hystériques, égocentriques, affectés, kitschs, déroutants, irritants. Mais ces excès fondent justement la puissance des films de Rohmer qui lui permettent de s'interroger avec finesse et profondeur sur les relations humaines. Jusqu'à ce que ses personnages prennent chair.
J'avais un bon pressentiment pour ce Rohmer, et force est de constater que ce pressentiment m'a totalement trompé. "Les Nuits de la pleine lune" n'est pas une exception à la règle du Rohmer verbeusement empathique, théâtral et chiant tout simplement. Ce que l'on comprend du film, si on ne s'est pas endormi ou si on a pas été distrait, aurait certainement donné quelque chose de fort chez un autre cinéaste. La direction d'acteurs du réalisateur ne déroge pas non plus à la règle en étant médiocre, excepté Tchéky Karyo qui donne l'impression de bien jouer malgré Rohmer et qui permet d'ailleurs à l'étoile très filante Pascale Ogier de se rattraper lorsqu'elle l'a comme partenaire. Encore un gâchis de bonnes matières à mettre sur le compte de l'ennuyeux Rohmer.
Comme trop souvent chez Rohmer, c'est extrêmement bavard et plutôt mal joué. L'ensemble est soporifique et le parler totalement théâtral est une véritable barrière à la crédibilité, ceci dit, les thèmes abordés sont intéressants et j'ai apprécier le final avec une Pascale Ogier empêtrée dans son propre jeu qui finit enfin par être touchante devant la cruauté de sa situation. En outre, c'est plutôt agréable de voir évoluer Fabrice Luchini et de suivre Tchéky Karyo à ses débuts. Un film assez ennuyeux au final mais qui a tout de même du charme, à l'instar de ses acteurs.
Relation de couple, désir, fantasme, adultère, amitié ambiguë : tels sont les ingrédients de ces "Nuits de la pleine lune", typiquement rohmériens. Si la mise en scène, discrète et précise (il faut voir comment les personnages évoluent dans le cadre au cours de leurs conversations), est irréprochable, ce n'est en revanche pas le cas des dialogues, insupportablement littéraires, et du jeu des acteurs (personne ne parle dans la vie comme dans les films de Rohmer, c'est humainement impossible) : Luchini fait ce qu'il fait à la perfection, mais il n'en est pas moins irritant. Quant à Pascale Ogier, sa voix est horripilante. Le cinéma de Rohmer a ses qualités, mais j'y suis assez imperméable ; pour qui aime, "Les Nuits de la pleine lune" représentent sans doute le haut du panier.
« Qui a deux femmes perd son âme, Qui a deux maisons perd sa raison »
Le désordre amoureux semble être bien souvent le contenu des opus d’Eric Rohmer permettant dans un périple verbal aussi touffu que copieux de permettre à une certaine jeunesse en plein trouble sentimental de communiquer et de se construire à l’aide d’une prose thématique.
Que veut dire aimer ? Surtout en période de pleine lune.
Est-ce partager avec l’autre des moments sédentaires alors que l’esprit ne rêve que de rencontres constructives axées sur un intellect entretenu sur des sites lumineux ?
Ou bien un badinage sentimental faussement prude aguichant l’autre dans des phrases poussant celui-ci à matérialiser ses pulsions volontairement contrées par un moralisme construit dans une dialectique privilégiant les mots par rapport aux gestes.
Dans un premier jet un couple tente d’établir un schéma durable entre une présence que l’on doit à l’être aimé et la possibilité de vivre en parallèle une seconde vie axée sur un relationnel extérieur constructif.
Possession et indépendance s’affrontent le temps d’un phénomène naturel astronomique.
A force de détruire une aventure que l’on reconstruit toujours à l’identique Louise s’enlise dans un processus sentimental sans issue.
Un conflit entre la quête d’une stabilité durable remise en question par la peur de s’investir dans le quotidien ceci permettant à un esprit en plein doute de disposer d’éléments masculins volatiles constamment reproduits lassant rapidement une âme indécise.
Un film sur l’impossibilité de prendre une décision finale ravitaillée en permanence par une instabilité constante.
Oui, encore une fois, Rohmer ne se renouvelle pas, mais c'est là un film charmant, bien interprété (sublime Pascale Ogier), et à la fois grave et léger, profond et futile, drôle et tragique, et qui, sans briller de par une mise en scène éclatante, montre l'étendue du talent de son réalisateur, dans l'art de filmer le marivaudage en le mêlant au quotidien de tout un chacun. C'est réussi. Pas inoubliable, mais réussi.
J'avais vu le film à l'époque, je l'avais déjà trouvé médiocre. Je me suis dit que je devais être trop jeune, pas assez connaisseur, etc... J'ai revu une partie récemment ( je n'ai pas pu tenir plus longtemps ). Quelle daube! Comment ce film a t-il pu être encencé par la critique alors que c'est du vide sidéral. C'est mal filmé, mal photographié, les décors sont à chier, les dialogues sonnent faux.
Je suis assez déçu, pas que j'ai détesté, mais c'est pas follement intéressant je dirai. ça manque cruellement de charme, malgré les scènes avec Luchini que j'aime beaucoup. Il y a tout de même des bonnes idées, comme cette paire de sein avec laquelle joue Rohmer pour symboliser la tentation, tout juste cachée, la verra t'on, ne la verra t'on pas ? (trompera, trompera pas ?). Mais Rohmer a fait mieux quand même, surtout que l'esthétique du film est vraiment banale voir laide.
Un des meilleurs Rohmer, sans aucun doute. Luchini est comme un poisson dans l'eau dans ce cinéma et Pascale Ogier était probablement à l'aube d'une grande carrière si... Les dialogues, Marivaux revival, sont très savoureux, le montage très fluide. Les scènes de fêtes paraissent aujourd'hui délicieusement décalées et kitchissimes ! Rohmer, le dernier auteur classique de la culture française ?
Le meilleur Rohmer selon beaucoup de critiques. Je dois vraiment être insensible à ce genre de cinéma alors. Très théatral, très très dialogués, le film est déconcertant mais paradoxalement il est assez fascinant. La mise en scène simple et épurée participe à cette impression de non film, un peu comme un déni de cinéma. Les scènes sont trop longues, trop bavardes et finalement très ennuyeuse. Certaines scènes sont passionnantes, comme la scène de la fête. Si Rohmer sait décrire les relations humaines comme personne, le film est un peu répétitif, malgré deux comédien géniaux. pascale Ogier, très attirante et attachante, et Luchini, sublime et subtil, qui sait faire passer une déclaration d'amour pour une menace comme personne. Avec Rohmer d'ailleurs, l'amour ne peut être vécu pleinement qu'à travers un affrontement constant, ça peut se discuter. Plaisant malgré tout.
Un bon film de Rohmer, même si il est vrai que l'ensemble a pris un sérieux coup de vieux. Beaucoup de longueurs et de plans interminables dans cette horrible banlieue de Marne la vallée. La qualité de l'image , de la pellicule est très pauvre aussi ( manque de budget, ou mauvaise qualité de développement?) par contre les dialogues sont savoureux et le chassé- croisé de la relation amoureuse est superbe. La force principale de Rohmer résidait vraiment dans son sens du dialogue, romantique et délicat à souhait. Magnifiquement écrit , C'est le Marivaux des temps modernes , avec un peu de tragique en plus. Beau rôle pour Pascale Ogier qui disaparaitra tragiquement peu après., Lucchini déjà sublime et les superbes plan séquences de la "party" avec l'intégrale de la chanson de Elie et Jacno..Totalement culte. J'adores cette manière de danser , "summum" de la branchitude des années 80...