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DarioFulci
103 abonnés
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3,0
Publiée le 4 août 2011
Deux adolescentes prêtent serment au Diable et décident de répandre le mal autour d'elles. Joël Seria porte un regard très acerbe sur la société provinciale de la fin des années 60 pour en faire un film de genre audacieux et anticonformiste. Ces deux gamines renient leur bonne éducation religieuse pour se livrer à la méchanceté et à la luxure avec un incroyable culot. Si ce n'est pas aussi remarquable que le travail de Chabrol, il n'en demeure pas moins anti-clérical et très critique vis à vis des petits bourgeois. Les deux actrices principales sont étonnantes, jouent la fausse naïveté avec bonheur sans maladresse, ni hésitations dans les scènes plus osées. Une rareté tout à fait recommandable.
Chez Seria même si les films comportent un coté noir il se dégage toujours de la bonne humeur comme ici. Le scénario osé pour l'époque garde encore de la force et le temps qui passe n'apporte plus que du bonus.
Petit film d’horreur fauché, qui se laisse regarder. Et dresse un portait assez juste de petites villes corrompues jusqu’à l’os. Au-delà du système mafieux, toute la communauté en question trempe dans la secte satanique, qui se fait un malin plaisir de séquestrer et de sacrifier des jeunes qui avaient abusé de diverses drogues lors d’une rave party « à la campagne ». Le film est intéressant pour les adolescents, car il les met en garde contre les dangers qui les guettent dans ces moments là.
Ironic and appealing, the movie emphazises on a travel across the countries, fiels and lands of young two students runaway and their micellaneous encounters with slobs, egoist swedishes & others absurd forms of life while the disturbers are always ugly and old, women like men (the rain meant at times only a scanty harvest) to end finally with fire and total madness; The minute we bought the ticket we 're in another world. Sharp and trendy.
Génial et frondeur, amoral au possible, un grand cru libertaire, mon Séria préféré (mais probablement pas son meilleur qui serait bien "... comme la lune". Question de rythme principalement.
Premier long-métrage de l’iconoclaste Joël Séria, Mais ne nous délivrez pas du mal fait partie de ces films d’auteur français qui ne s’inscrivent pas vraiment dans la filiation de la Nouvelle Vague, mais qui profitent du vent de liberté offert par l’idéologie libertaire de mai 68. La cible de Séria est ici la société bourgeoise pompidolienne qui a fini par triompher dans les urnes, volant la victoire aux libres penseurs issus de 68, et plus particulièrement la haute bourgeoisie provinciale catholique, très traditionaliste dans l’âme. Avec une virulence qui n’a rien perdu de sa force corrosive, le cinéaste s’attaque donc à cette France qu’il exècre. Il le fait sans réelle nuance, mais avec une conviction qui donne tout son poids à une œuvre finalement très dérangeante. Effectivement, les deux gamines du film sont abominables, même si elles ne sont que le reflet non hypocrite de ce que peut produire une société corsetée à l’extrême. Le tout est donc un jeu de massacre assez jubilatoire qui culmine lors d’une scène finale proprement glaçante. A noter la belle composition de Jeanne Goupil, bien plus à l’aise que sa partenaire, au jeu plus fragile. Une petite perle à redécouvrir, même si le rythme est parfois languissant.
Sortit en 1971, Mais ne nous délivrez pas du mal est tout à fait symptomatique des passions des cinéastes de l’époque, auxquelles Joël Siéra n’échappe pas. Ce film, osé pour l’époque, n’hésite pas à mettre en scène deux jeunes filles dont on pense –étant donné leur éducation et leur corps- qu’elles sont innocentes. Il n’en est rien. Animées d’un délire mystico-satanique, Laure et Anne ne pense qu’à faire le mal, c'est-à-dire à commettre des petits délits, tout en jouant à aguicher les hommes. Ces derniers sont visiblement heureux qu’on leur prête attention et cèdent facilement à des pulsions assez malsaines étant donné l’âge des deux gamines. Cependant, l’irréparable survient, et les deux jeunes filles se retrouvent face au crime absolu, dont elles semblent assumer les conséquences. Si le film est très emprunt de la mode de l’époque en matière de cinéma (comme en atteste le nudies de Russ Meyer Fatser, Pussycat, Kill Kill (1965) où des femmes tous charmes dehors commettent des crimes), d’une part par son penchant anticlérical très en vogue ainsi que dans sa démonstration de la nudité, le film se tire admirablement du « film prétexte » grâce à une fin à la cohérence grandiose. Finalement, Mais ne nous délivrez pas du mal prend son sens dans la révolte de la jeunesse face aux enseignements de l’église catholique, tout en rappelant que si les jeunes aspirent à être considérés comme des adultes, ils sont encore des enfants.
Mais ne nous délivrez pas du mal est un bijou laforguien du génial Joël Séria.
Chaque minute plonge le spectateur dans une fascination angoissante pour ces deux jeunes filles vierges et de bonne famille qui s'appliquent à faire le mal au cours de leurs vacances d'été.
La photo est superbe, la mise en scène est discrète mais donne le vertige. Joël Séria est un grand peintre qui compose ses plans comme des tableaux mouvants.
Le premier film de Joël Seria (à qui l'ont doit l'épatant Les Galettes de Pont-Aven avec Jean-Pierre Marielle et toujours Jeanne Goupil)date de 1970 mais n'a pourtant pas pris une ride : Réalisation audacieuse, thématique tragique et très anti-cléricale Ce film est une vraie bouffée d'air dans un cinéma Français des années 70, souvent limité par les règles de bienséances, qui dans ce films ont été délibérément piétinées. Pour avoir eu la chance de rencontre récemment Joël Seria, et ayant pu discuter avec lui de ce film, je puis vous assurer qu'on ne fait plus du cinéma comme on le faisait en 1970. Budget minuscule, équipe technique bénévole ou presque, acteurs sous payés, l'esprit créatif et l'émulation collective régnait sur le plateau. Jeanne Goupil, alors jeune débutante, se dévoile presque sans pudeur à la caméra de son futur époux avec un certain sens de l'art dramatique. Cette histoire de deux jeunes filles qui jouent avec la vie et ses aléas ,avec la société "catho-bobo" qui les entoure, va les emmener loin, très loin, au delà même des limites du cinéma Français jusqu'alors. On aura rarement vu dans un film Français autant d'anti-cléricalisme et d'anti conformisme. Cette façon très personnelle d'envisager le cinéma n'aurait pas du passer inaperçu, hélas peu de gens ont vu ce film et ce n'est pas la société d'aujourd'hui qui les encouragera à le faire. Je pense que ce film est une vraie réflexion sur la jeunesse dans sa globalité, car derrière cet anti-cléricalisme annoncé qui colle parfaitement à l'air de son temps , se cache un mal plus profond ; pourquoi devenir adulte? Ce film est une ode à la jeunesse éternelle, un refus du monde des adultes que nos deux héroïnes méprisent du plus profond de leur être.Tout dans ce film est parfaitement maitrisé, techniquement et esthétiquement. Du grand art. On aimerais voir plus de films traitant de la jeunesse avec une telle intelligence du propos. La raison ne s'immisce jamais dans ce film, et tant mieux.
Ce film est assez intéressant dans son ensemble, possédant son petit coté érotique, provoquant.. ou les protagonistes se posent en tentatrices. Ce sont deux jeunes filles, ayant un lien fort qui décident de renier leur éducation religieuse en ayant à son encontre : la quête du mal. Il pose une certaine question existentielle, et dénonce la pression que peut parfois engendrer la notion de péché. Ces jeunes filles possèdent énormément d'audace et ne démordent pas dans leur quête perpétuelle. Elles commettent presque tous les péchés capitaux, jusqu’à ce qu'arrive l'irréparable. J'ai surtout apprécier le coté érotique du film.
Un super film. Je ne veux pas passer pour un ringard mais je trouve ce film très bien même si les décors et les costumes sont dépassés aujourd'hui. D'abord le site (un pensionnat) est bien choisi cela nous rappelle nos années collèges et surtout 2 bourgeoises débauchées qui donnent des envies sexuelles.C'est un hymne à l'anarchie. Je me suis régalé de bout en bout et la fin ne pouvait pas être mieux. On voit mal comment les 2 garcettes auraient pu s'en tirer après avoir comis un crime. Elles se tuent et c'est la seule solution qu'elles avaient. C'est aussi une certaine image de l'aristocratie et de la bourgeoisie décadente ainsi qu'un bras d'honneur à la religion. Joël Sérial a de bonnes idées. Le top du film reste le passage de la fin ou elles récitent leur poème. Bravo c'est très beau à entendre et ca donne des idées pour s'amuser entre copains. Ce film mériterait largement mieux que de finir au fond des tiroirs. Donc à voir et à revoir surtout pour les adolescents d'aujourd'hui. Je le conseille à tout le monde.