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    D'Est
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    stebbins
    stebbins

    497 abonnés 1 747 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 5 novembre 2011
    1973. New York. Chantal Akerman, femme d'intérieurs, s'essaye au cinéma avec Hotel Monterey, métrage intégralement silencieux scandant l'espace des couloirs, des chambres et des ascenseurs. 1993. D' Est. Chantal Akerman emmène sa caméra faire un tour à l'extérieur, quelque part entre l'Allemagne, la Pologne et la Russie... 20 ans séparent ces deux morceaux de cinéma : entre temps il y a eu le chef d'oeuvre Jeanne Dielman, près de 200 minutes dans le quotidien d'une femme se prostituant pour l'améliorer. Cinéma radical et régulier, musical avec peu de musiques, cadré dans la précision. Ce cinéma, celui d'Akerman, propose, cherche tout en posant une question essentielle : comment regarder un film ? Faut-il le consommer, le voir ou bien le contempler, le digérer, l'intégrer ? Peut-on s'accorder l'ennui, la distraction, le vagabondage ou se doit-on d'être totalement impliqué, concentré, orienté ? Chacun verra ce qu'il voudra dans cette oeuvre en devenir, parfaitement libre mais cohérente : D'Est est avant tout une promenade pour l'oeil, montée au rythme de travellings incessants et métronomiques, dont le texte est encore à découvrir. Libre au spectateur de ne pas l'aimer, de le détester ou de le fixer jusqu'à l'hypnose : voici le cinéma de Chantal Akerman, formidable remède contre l'intégrisme intellectuel. Il n'y a pas cinéma exigeant plus tolérant que le sien, excepté celui d'Abbas Kiarostami peut-être. D'Est. Un film, comme ça, sur lequel il faut revenir, si l'on veut bien.
    chrischambers86
    chrischambers86

    13 605 abonnés 12 377 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 12 décembre 2012
    Avec "D'Est" qu'elle rèalise en 1993, Chantal Akerman signe un documentaire contemplatif sur certains pays de l'Europe de l'Est, de la Pologne à la Russie en passant par l'Ukraine! Certes, son film est parfois rèpètitif (que ce soit ces longues files d'attente ou ces gens qui attendent leur moyen de transport dans un froid de canard) mais certains travellings sont beaux, constituant la marque de fabrique de la rèalisatrice belge! On pense parfois au cinèma de Kiarostami même si celui-ci enregistrer ou rêver parfois la rèalitè avec ses vèritès et ses apparences! A voir pour ce faire une idèe! Prévoir aussi une doudoune, des gants et un bonnet car le froid est très prèsent à l'ècran...
    jus d'citron
    jus d'citron

    10 abonnés 39 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 4 novembre 2018
    D’Est est une longue ballade contemplative à travers l’Europe de l’Est du début des années 90, juste après l’effondrement du bloc communiste. Il est difficile de décrire vraiment le film qui n’est pas vraiment ce que l’on appellerait classiquement un documentaire, et qui pourtant n’est pas vraiment une fiction non plus, c’est vraiment du Chantal Akerman, on est purement en présence d’éléments de la réalité qui sont à la fois documentaires et fictionnelles. Les cadres sont précis et très beaux, le montage est admirable et le travail du son apporte également beaucoup. Malgré toutes ces qualités évidentes, c’est un cinéma qui encore plus que tout autre se ressent plus qu’il ne s’explique, on accroche ou l’on n’accroche pas, j’accroche.
    Pascal
    Pascal

    156 abonnés 1 624 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 9 octobre 2024
    La ressortie en salle d'un premier volet de huit opus de la cinéaste belge Chantal Akerman permet de voir ou de revoir " D'Est" (1993) film documentaire tourné en Russie.

    Documentaire oui, mais surtout "D'Est" à l'instar de " news from home" est ( c'est mon hypothèse) une forme de représentation de la philosophie existentielle de la cinéaste.

    Tout comme dans " news from home" Akerman filme ce qui évoque le spoiler: déplacement, le voyage ( voiture, piéton, queue de passagers qui attendent le tramway). On remarque que les gens ne parlent pas entre eux ( ou si peu), leur visage est figé, porteur d'une vague tristesse.


    Akerman filme quelques spoiler: intérieurs et c'est toujours le même spectacle ( solitude et absence de communication, la télévision est allumée)


    Tout ce que montre Akerman dans ce documentaire ( il n' y a aucun commentaire) ne semble être que la confirmation de ce qu'elle montre dans " Jeanne Dielman" ( son film le plus renommé).

    Ce sont des portraits de vies mutilées par la banalité, la tristesse. Il spoiler: y a de rares moments de joie, de vague bonheur lorsque la musique s'en mêle ( concert de musique classique et soirée dansante ou certains invités se prennent à bouger maladroitement emportés par le rythme de la musique).


    spoiler: Les seuls qui montrent une allégresse véritable sont les enfants ( ils crient de joie en glissant sur une pente verglacée).


    Ce qu'on sait de la cinéaste ( elle décidera de nous quitter définitivement en 2015 à 65 ans) c'est sa bipolarité.

    Il faut sans doute voir dans ce film par le prisme de cette affection. C'est ( selon mon hypothèse) ce qui éclaire le propos de " D'est" tout comme de " news from home", ce que la cinéaste nous montre sans rien nous dire, laissant le spectateur à l'élaboration de son propre décryptage.

    On voyage ( le spoiler: transport ou le déplacement filmés longuement) sont des
    métaphores qui figurent la volonté de sortir de soi-même. Mais finalement, partout la vie est au fond la même ( à l'Ouest ou à l'Est) , semble nous dire Akerman.

    Le travail de la cinéaste a influencé Michael Haneke et Gus Van Sant ce qui témoigne de son importance dans le cinéma d'avant-garde. Il faut aussi relever que la filmographie de Chantal Akerman n'a pas que des défenseurs.

    Parfois qualifiée d'intellectualisme par ses détracteurs, le spectateur éventuel doit être prévenu : il sera laissé seul face à sa propre interprétation.
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