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CH1218
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4,5
Publiée le 6 juillet 2020
Epinglant aussi bien James Bond que SAS, Philippe De Broca signe avec « le Magnifique » une parodie désopilante du film et du roman d’espionnages. Le film a un peu vieilli mais a gardé indemne son ton décalé : la surenchère est donc de mise et l’humour braque. Bébel s’amuse comme un gamin (à égalité avec «le Guignolo» ) en faisant le show dans un double-rôle aux contradictions multiples. D’un côté, un personnage exubérant et présomptueux (Bob Saint-Clare), de l’autre, un petit écrivain miteux (François Merlin) qui s’inspire de son quotidien comme un défouloir pour agrémenter les aventures de son fictif héros. Des aventures auxquelles participent également Jacqueline Bisset et Vittorio Caprioli. Bien que ne figurant pas au générique, Francis Veber a participé à l’élaboration de ce jubilatoire scénario.
On peut savourer encore aujourd'hui le sens de l'autodérision dont savait faire preuve Belmondo avec ce Magnifique, parodie des films d'espionnage façon 007, où il cabotine à qui mieux-mieux en se moquant allègrement de sa propre image sans reculer devant aucune facétie. Bien entouré, et même si l'histoire faiblit un peu en fin de course, il nous livre une comédie fort réjouissante, où l'absurde le dispute au grand-guignol avec beaucoup de peps et de fantaisie.
Dans cette comédie d'aventures, Jean-Paul Belmondo incarne François Merlin, un écrivain raté qui écrit des petits romans faciles avec toujours le même personnage principal: Bob Saint-Clar. Il adapte tout de sa vraie vie dans son livre. Un voisin l'ennuie? Vas-y que je le bute dans mon livre. Ce qui est génial dans Le Magnifique, c'est le contraste entre la vie réelle et l'histoire qu'il invente. On passe d'une scène dans un hôtel à une scène dans son appartement miteux. C'est vraiment génial et inventif! Jean-Paul Belmondo en fait parfois un peu trop, mais il gère! Jacqueline Bisset était une merveille! L'histoire est vraiment sympa, mais j'avoue avoir été un peu déçu de la fin, qui part un peu en sucette. D'ailleurs, même Philippe de Broca aurait été déçu de la fin de son film. Concernant la musique, je trouve qu'elle colle parfaitement au film, et surtout aux humeurs du personnage de Belmondo. On passe d'une petite musique sympathique à un thème un peu p lus lent, comme pour nous montrer l'état d'âme de François Merlin / Bob Saint-Clar. Le Magnifique me rappelle les OSS de Michel Hazavanicius. À mon avis, ils se sont inspirés du Magnifique pour faire ces parodies d'espionnage, car il y a beaucoup de ressemblances. En tout cas, je ne me suis pas du tout ennuyé, j'ai trouvé ça très bon!
Avec "L'homme de Rio" et "Les tribulations d'un Chinois en Chine", "Le magnifique" fait partie de ces magnifiques films d'aventure, registre dans lequel excelle Philippe de Broca. Palpitantes, amusantes et hilarantes, les aventures de Bob Saint-Clare continuent à passionner et se démodent très peu. Un pur bonheur...
Tout simplement excellent car personne n'aura su mieux que le sautillant Labro rendre Bebel plus légér que lourd. Magie du second degré(voire du troisième), rien de tout cela ne semble forcé. C'est du cinéma festif.
J'ai eu du mal à rentrer dans le second degré du cinéma de Philippe de Broca, avec un Belmondo virevoltant de partout, sur-jouant la plupart du temps. Je suis un grand fan de Bébel, mais surtout dans les rôles où il joue sans fioriture. Clairement le réalisateur veut se moquer du film d'espionnage et notamment de James Bond,
Excellent ! Une comédie totalement décalé qui repose (presque) entièrement sur la clownerie légendaire de notre Bebel national ! Malgré ses 40 ans, le film n'a pas pris un rude, certainement grâce à ce scénario excentrique et cette mise en scène survoltée que l'on ne retrouvera pas de sitôt dans les comédies d'aujourd'hui ! La frontière entre le réel et la fiction est la ligne rouge du film, et ce sont bel et bien deux films en un qui nous sont proposés ici, et bien le plaisir s'en retrouve lui-aussi doublé ! On ne sait finalement pas quelle aventure préférer : le téméraire, hilarant et parodique agent secret Bob Saint-Clare dans ses œuvres, ou le modeste mais tout aussi tordant François Merlin ? Le Magnifique est avant tout un film d'aventure, une parodie d'un film d'espionnage qui s'appuie très largement sur un comique de situation exacerbé, sur une prestation toujours plus déjantée de Belmondo et qui, n'en déplaise à beaucoup, n'en fait jamais trop ! On suit donc avec plaisir les aventures de ces deux héros, ou plutôt de ce héros moderne, plongé dans des situations souvent fantaisistes. Les péripéties, toujours cocasses, s'enchaînent avec brio, à une allure frénétique, sans le moindre temps mort, dans des paysages et décors qui donnent tout simplement envie d'y être ! Bref, une très bonne comédie comme on savait les faire autrefois, avec un Jean-Paul Belmondo dans sa meilleure forme. A voir !
De Broca aux royaumes des cieux de la comédie folle. Il n'aimait pas la fin de son film où le burlesque vient côtoyer le délire. Sans doute le seul réalisateur au monde à avoir rendu Jacqueline Bisset drôle. Quand Belmondo était bien servi il était grandiose, ici par un scénario que Claude Zidi recyclera sans vergogne dans L'animal. Et quel retour sur investissement ! On paye une fois, on se marre toute une vie.
"Le magnifique" (1973) rediff sur Arte le 10.01.2016 Plus si magnifique que ça ! Un écrivailleur raconte les aventures d'un brillant agent secret, genre 007, et celui-ci prend vie sous nos yeux. Bien sûr, Les deux rôles sont joués par Bébel ; c'est toujours ça d'économisé dans le casting car le budget fut faramineux ! Comme à son habitude, Belmondo multiplie les cabotinages et ça finit par devenir aussi fatigant que les sempiternelles grimaces de de Funès. Heureusement, le jeu de Jacqueline Bisset est beaucoup plus sobre et elle donne à Belmondo une réplique hors pair, autant qu'empreinte de sobriété. A part ça il y a plein de belles filles, de beaux paysages, de belles américaines qui consomment 25 litres aux 100, et des bidons d'hémoglobine ressemblant plus à de la grenadine qu'à du sang. De Broca qui a réalisé 30 longs métrages, aimait faire jouer des acteurs qu'il connaissait bien comme Jean-Paul auquel il a offert six rôles. Mais ce "magnifique" qui pastiche le monde de l'espionnage n'est certainement pas sa meilleure réussite... Un film qui a mal vieilli. willycopresto
A mon avis s'il y a bien un film qui peut autant ravir les fans de Belmondo que les autres, ce serait sans doute cette comédie pleine de fraîcheur. L'acteur retrouve Philippe de Broca, tous les deux ont eu une relation fructueuse et Le Magnifique est un film réellement formidable. Le début est clairement la meilleure partie du film, on enchaîne les gags à un rythme fou, à tel point que parfois l'on ressent une baisse de régime dans la suite du récit. Jean-Paul Belmondo s'y montre d'une forme explosive (il fêtera ses 40 ans durant le tournage au Mexique), un monstre de charisme n'hésitant pas à écorner son image en faisant preuve d'un beau sens de l'autodérision, ses mimiques sont irrésistibles. On rigole beaucoup au début de ce film (en le revoyant j'ai aperçu plein de petits détails que je n'avais pas forcément capté la première fois, c'est ça aussi qui fait la force d'un film) puis bien sur on découvre l'envers du décor, Bob Saint-Clair est un personnage de roman (du style SAS de Gérard de Villiers) dont l'auteur mène une vie bien terne. On passe de la parodie de James Bond à la triste réalité, du soleil mexicain à la pluie parisienne. Pour autant on demeure toujours dans la comédie, même si au passage cette comédie égratigne le milieu de l'édition littéraire via un personnage sans scrupule joué avec malice par l'italien Vittorio Caprioli, incarnant dans la partie fiction l'adversaire de l'agent secret Bob Saint-Clair. Ce sera l'occasion d'une amusante scène de massacre virant au gore grand guignolesque, un humour iconoclaste peu présent dans les comédies françaises. Revoir de nos jours cette comédie sensass demeure toujours un vrai plaisir, au style que l'on retrouvera rarement dans le cinéma français, une époque ou le divertissement populaire ne se moquait pas de son public. Voilà une superbe œuvre dans la filmographie de l'acteur et du réalisateur, en-dehors de Bébel il est aussi très bien accompagné par Jacqueline Bisset ainsi que d'excellents seconds rôles qui participent aussi au succès du film (en particuliers la mort dantesque de l'électricien joué par Jean Lefebvre) sans oublier la jolie musique de Claude Bolling aux airs mexicains.
Très agréable surprise que ce film de Philippe de Broca. C'est rempli d'humour, d'idées dans cette parodie de film d'espionnage. Et il fallait comme héros un acteur au physique de rêve (40 ans au moment de faire ce film : ouah) mais aussi capable de rire de soi même : et Jean-Paul Belmondo était l'acteur idéal. Il trouve là l'un de ses meilleurs rôles.
Et il fallait pour l'accompagner son penchant féminin. Et voilà la sublime Jacqueline Bisset.
Bref un film merveilleux au scénario bien structuré au casting parfaitement adapté.
Jamais sans doute, les films d'action-espionnage n'ont été mieux parodié. Tout y passe entre les invraisemblances assumées dont la plus belle,spoiler: celle du gars bouffé par un requin dans une cabine téléphonique restera dans les annales, les trucages too much (les poches d'hémoglobines qui n'en finissent pas d'éclater), la cervelle dans l'assiette, on en passe et on en redemande. Les allers et retours entre la fiction et la réalité sont plutôt bien vus, se permettant au passage une critique des analyses pédantes de la littérature populaire. La structure du film tient la route et si le meilleur reste au début, le scénario sait rebondir plusieurs fois pour ne pas rendre le récit redondant. Belmondo est excellent, n'hésitant pas à s'autoparodier avec humour. Jacqueline Bisset est sans doute un peu frêle, je veux dire que c'est une belle femme mais qu'elle manque de chien. Pas si grave, mais son rôle aurait pu être mieux écrit, je veux bien que le personnage soit inconsistant, mais là c'est limite de la bipolarité. La fin m'a paru faible et bâclée, mais bon, il fallait bien finir. C'est aussi parfois dans les détails et dans les seconds rôles qu'on apprécie un film, certains réalisateurs s'en foutent, pas de Broca, et on appréciera les apparitions de Lefevre spoiler: (quand même le voir criblé de balles, comme humour noir, ça le fait, non ?) ou Monique Tarbes qui nous campe une femme de ménage inénarrable) Bref un excellent divertissement, original et spectaculaire dont on ne saurait se priver !
Il a la classe Bob Saint-Clare : il est élégant, bronzé, charmeur, capable de séduire une femme tout en conduisant d'une main et en abattant des méchants perchés dans un palmier d'une autre. Tout le contraire de François Merlin, l'écrivain qui a inventé Saint-Clare, un type maladroit, un peu timide et qui fantasme un bout de sa vie en écrivant des romans d'action sans grand intérêt artistique mais qui lui permettent de gagner sa vie. Parodiant les films d'espionnage sans avoir peur du ridicule, "Le Magnifique" est un film plaisant, réalisé à la gloire de Jean-Paul Belmondo qui cabotine comme personne et qui en fait des caisses pour notre plus grand plaisir. Mais au-delà de la parodie, il y a un film au ton un peu plus sérieux qui nous offre une jolie réflexion sur le travail de création de l'écrivain et sur la différence entre la réalité et les fantasmes. Ce n'est pas toujours brillant mais c'est extrêmement plaisant.
Film assez culte en France (au point qu’un célèbre DJ y trouvera son nom de scène), Le Magnifique est un pur délire. Le film de Philippe de Broca bénéficie d’un scénario complètement fou (bien qu’aucun scénariste ne soit crédité, on sait que Francis Veber était à l’origine du scénario et que celui-ci a été retravaillé par Jean-Paul Rappeneau, Daniel Boulanger et le réalisateur). La narration navigue entre l’histoire d’un écrivain et celle du héros de ses récits, un agent secret. Cette alternance permet d’offrir une gigantesque parodie de James Bond (des années avant les OSS 117 d’Hazanavicius) complètement folle. Le film est donc très drôle et Jean-Paul Belmondo se lâche totalement dans la caricature. La mise en scène est parfaitement rythmée et la musique de Claude Bolling est mémorable et accentue le délire. Une comédie burlesque toujours aussi agréable à revoir.
"Le Magnifique", comédie d'espionnage franco-italienne réalisée par Philippe de Broca, sorti en 1973. Bien plus qu'un pastiche de films d'espionnage à la James Bond, le scénario de Francis Veber met en abîme l'auteur et son récit. Avec Jean-Paul Belmondo, Jacqueline Bisset, Vittorio Caprioli, Mario David, Jean Lefebvre ... Un film d'enfance, drôle, revu avec plaisir.