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Acidus
721 abonnés
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3,0
Publiée le 25 mars 2012
Petite film sympathique dont le thème principal, la découverte de la séxualité, permet le mélange de plusieurs histoires d'amour et de haine. C'est frais, agréable mais pas mémorable. Le jeu des acteurs principaux manque cruellement de naturel et la réalisation penche vers le banal téléfilm.
En voyant le titre assez particulier et l'affiche j'ai tout de suite eu envie de le voir ; ça laisse planer un certain mystère. C'est une œuvre des plus singulières (surprenant qu'il ne soit pas plus connu que ce je pensais), où l'homosexualité et les relations libres sont clairement évoquées et montrées avec sensibilité, sensualité, sans voyeurisme et tout en pudeur. Elodie Bouchez aussi charmante que doué soit-elle, les autres y compris.
Film sensible et très émouvant sur l'adolesence et ses mystères. Le film englobe une multitudes de sujets complexes tel que l'homosexualité, la guerre d'Algèrie et la découverte de la sexualité.
Première fois que je plonge dans le cinéma d'André Téchiné et j'en ressors avec une impression mitigée. D'un côté, l'histoire, sur fond d'homosexualité, de Guerre d'Algérie (le sujet méga-giga-supra tabou de la mort du cinéma hexagonal!) et de PCF qui avait encore une part importante dans la politique du pays (oui, ça remonte loin dans le passé!), est intéressante, et le cinéaste sait très bien diriger ses comédiens. D'un autre, Téchiné a l'air parfois d'oublier que si le cinéma est un art sonore, il est aussi un art visuel. Les comédiens discutent énormément, d'ailleurs ils ne font que cela pendant toute la durée du film. Le réalisateur n'exploite donc pas tout le potentiel émotionnel de l'histoire se refusant à laisser parler la caméra, ne sachant peut-être pas qu'une image bien mise en scène peut en dire autant sinon plus que cinq minutes de dialogues. Et puis, à l'exception d'Elodie Bouchez, les comédiens sont certes talentueux mais manquent sévèrement de charisme. A voir d'autres oeuvres du cinéaste avant de se faire un avis définitif.
C'est le film le plus autobiographique d'André Téchiné,et par rebond celui où les émotions pénètrent le plus facilement.La sincérité de la démarche ne fait aucun doute.Téchiné a réellement vécu dans la campagne du Sud-Ouest,il a été très touché par les conséquences de la guerre d'Algérie,et il découvrit son homosexualité à l'adolescence.Chronique nostalgique,"les Roseaux Sauvages"(1994)remporta 4 Oscars en son temps,dont celui incontestable pour Elodie Bouchez,douce et attendrissante.Gaël Morel,Stéphane Rideau et Frédéric Gorny sont également très justes.En nous parlant de l'éveil politique et sexuel d'adolescents ayant du mal à faire la différence entre ce qui est bien ou mal,Téchiné tient surtout à montrer avec sa sensibilité coutumière que les élans du coeur,induisent souvent en erreur,mais n'en sont pas moins la justification même de l'humanité de chacun.Si la reconstitution d'époque sonne un peu faux,et que l'on aurait pu espérer plus d'ampleur et de recul dans ce scénario intimiste,force est de constater que le destin de ces personnages ressemble à celui que l'on a tous connu un jour,entre joies,peines,doutes,remises en question et expérience de la vie.
Je ne suis pas un grand fan des chroniques de ce genre, mais celle ci est très convaincante car très bien scénarisé. Les dialogues et les personnages sont parfaits (Elodie Bouchez est super). Une mise en scène subtil et printanière.
Cette description de la vie d'ados d'un internat, l'année du bac et à la fin de la guerre d'Algérie est plutôt acceptable, mais j'avoue ne pas avoir été passionné, sans doute parce que la plongée dans les années 60 sonnait un peu faux. Elodie Bouchez apportait une fraicheur bienvenue, mais l'histoire d'homosexuel m'a paru hors sujet (je ne me souviens pas, dans les années 60, d'une allusion quelconque à cette réalité alors bien cachée). Bref, pas inoubliable.
Très joli film sur le désir et l'éveil à la sensualité. Mise en scène sensible, belle photo, scénario bien écrit... Reconstitution intéressante de l'époque aussi (fin de la guerre d'Algérie, retour des pieds noirs). Surtout le film est emmené par quatre jeunes acteurs investis (même si le jeu de Stéphane Rideau est parfois un peu abrupt)
Difficile d'écrire sur les Roseaux Sauvages, même 17 ans après leur sortie. Film bouleversant, portrait fin et sensible d'adolescents dans les années 60, ce film m'a questionné longtemps, m'a invité à bousculer mes préjugés politiques sur la guerre d'Algérie avec le personnage d'Henri, m'a appris à mieux me connaître. Le jeu d'Elodie Bouchez, de Gaël Morel, de Stéphane Rideau et de Frédéric Gorny est impressionnant par sa justesse, la mise en scène est lumineuse. La lumière du Sud-Ouest, sublimement filmé envahit l'écran et comment ne pas voir dans ce film un autoportrait d'André Téchiné ? L'adolescence vue comme la période des questionnements existentiels, comme une période charnière qui marquera un vie, un destin à jamais de la douleur des questionnements jusqu'à on l'espère la possible serennité. Peut-être et même certainement l'un des films les plus forts que j'ai vu de ma vie.
Ce film, moi, il me fait déprimer… Je ne comprends pas l’intérêt d’un ton aussi morne et finalement aussi désincarné, surtout pour une histoire de cette nature. En fin de compte, tout me parait banal et plat, tant la forme et le fond sont finalement tué par une mise en scène trop froide.
Avec Les Roseaux sauvages, André Téchiné livre un magnifique film sur les contradictions des sentiments humains, en ce focalisant sur les maux de l’adolescence. Comme souvent chez Téchiné, ces sentiments prennent l’allure d’une valse, mais sans être insipide pour autant. En effet les personnages sont d’une finesse sans égale dans les films qui traitent de la jeunesse. On nous parle, dans Les roseaux sauvages, de la découverte de soi et des autres, de l’acceptation de l’homosexualité, de l’engagement politique, de la première perte d’un proche, de la peur de la mort, de la maladie… Les couples se font et se défont, et tout pourrait se résumer par la phrase du remplaçant pied-noir : « Vous pouvez dire oui ou non, c’est bien ou c’est mal ; je vous admire, moi je n’y arrive pas. » Le film s’ouvrait sur un bal lors d’un mariage, et se termine par la caméra tourbillonnant sans fin dans les champs. Cette complexité et cette profondeur sont aidés par un jeu excellent des jeunes comédiens ; Téchiné réalise un travail d'orfèvre, une mise en scène harmonieuse et belle.
Contraierement à Anaxagore j'ai trouvé le film excellent et les acteurs excellents aussi! Je suis sûr que le même film aurait été américain, Anaxagore se serait extasié!!