Film culte de Quentin Tarantino, "Pulp Fiction" est une œuvre chorale extrêmement bien mis en scène. Chapitres, violence et dialogues ciselés ; tout est là pour faire du grand art de la part du metteur en scène. Que dire de plus que ce qui a déjà été dit ? Pas grand chose, c'est pour cela que mon avis ne sera très long et pertinent.
Quentin Tarantino maitrise son film du début à la fin, il nous tient en haleine durant 2h30. Avec une histoire confuse dans sa narration (flashbacks, ellipses et autres moyens scénaristiques sont utilisés), "Pulp Fiction" nous entraine à travers péripéties endiablées et scènes anthologiques. Sa réalisation est comme toujours (et pour la seconde fois au cinéma à l'époque) très belle et fluide. Sa caméra se place toujours au bon endroit pour rendre l'action intéressante et parfois terrifiante. De nombreux plans, aidés par une photo remarquable, rendent cette fresque monumentale encore plus poignante. Je ne parle bien évidemment pas des pieds filmés, mais des gros plans sur les personnages, des scènes de duo comme toutes les séquences avec S.L.J. et J.T. ; ou bien la scène dans laquelle Ving Rhames et Bruce Willis sont séquestrés. Drôle et trash, la mise en scène du réalisateur nous présente des personnages hauts en couleurs, comme sait les écrire Q.T.
Bruce Willis ("Die Hard"), John Travolta ("Savages"), Samuel L. Jackson ("The Hateful Eight"), Ving Rhames ("Mission : Impossible - Rogue Nation"), Uma Thurman ("Kill Bill"), Tim Roth ("Grace de Monaco"), Harvey Keitel ("Reservoir Dogs"), Amanda Plummer ("Red"), Steve Buscemi ("Fargo"), Christopher Walken ("Dead Zone"), Eric Stolz ("Fort McCoy") ; tout un casting phénoménal est réunit dans cette œuvre cinéphile et rythmée. De vrais salopards, attachants ou pas, ces hommes et femmes interprétés par des acteurs en pleine forme nous font vivre des aventures fortes. L'ingéniosité de ces protagonistes/antagonistes vient principalement de leurs discussions. On retiendra celle sur le Burger entre Vincent Vega et Jules Winnfield, ou bien la citation de la Bible là aussi par Jules W. Les danses, les jeux de massacre, les repas ; tout est très bien construit et apporte un attachement, de la sympathie envers ces personnages charismatiques, intéressants à suivre, et bourrés d'humour noir.
Dès la scène d'ouverture, on sait à quoi s'attendre : de la violence, du rythme et une BO d'enfer. La violence, elle est cru mais pas aussi outrancière que dans les autres métrages du réalisateur. Le rythme, il est prenant et sans longueurs. La BO, elle est superbe. Ce long-métrage a permis à certains titres de se faire connaître tels "Misirlou", "Jungle Boogie" ou bien encore "Son of a Preacher Man". Quentin a parfaitement choisi ses musiques, et les a mis en cohérence avec l'image. La retranscription de l'époque est superbe, de par les décors et par les costumes.
Un must du genre, un grand classique, "Pulp Fiction" est une œuvre sur laquelle je n'ai pas grand chose à dire, étant donné que j'ai le même avis que la majorité des spectateurs. Le film a d'ailleurs reçu une palme d'Or au 47e festival de Cannes, et d'autres Oscars. Intéressant et éblouissant par moment, ce second long-métrage officiel de l'un de mes réalisateurs favoris est une claque. Toutefois, je ne le classerais pas en tant que son meilleur film ; j'ai été plus éblouis encore par "Django Unchained" que je peux voir en boucle, ou le tout récemment "Les 8 Salopards", son plus grand film.