Quand on parle classique du cinéma on pense "Apocalypse Now", "Le Parrain", "Scarface", "2001" et quelques autres, la plupart ne sont pas tout récent et même loin de là, ça part du noir et blanc, peu de film des années 2000 par exemple sont placés dans la catégorie des classiques, il est peut être encore trop tôt certes, mais s'il y'a bien un réalisateur qui arrive à nous pondre des classiques à chaque film c'est bien ce bon vieux Quentin Tarantino, et quand on fusionne "classique du septième art" et "Tarantino" on obtient tranquillement un "PULP FICTION".
A ce moment de la critique la musique d'opening du film serait pas mal tient, musique que j'ai découvert honteusement grâce à la saga "Taxi" et non avec cette bombe de fiction pulpeuse, ouais je sais, c'est impardonnable mais j'étais jeune aussi à l'époque, faut me pardonner, même si c'est impardonnable.
Faut dire que ce fabuleux monstre est sorti un peu moins d'un an avant ma naissance, donc je n'ai pas pu jouir de le voir en salle, ce qui est triste mais bon ça ne m'a pas empêché de le revoir à mainte reprise, faut dire que les Tarantino, si tu les vois qu'une fois dans ta vie c'est que t'es mort avant d'avoir pu en revoir un ou c'est que tu es une personne néfaste à enfermer de suite !
'Fin bon, après avoir revu ce chef d'oeuvre... faut bien dire ce qui est ...j'ai décidé d'écrire une ch'tite critique, juste de quoi rendre hommage à un monument, que dis-je une cape, une plaie d'insulte... enfin ouais un truc comme ça.
Deux années après un premier film tout aussi parfait "Reservoir Dogs" le génie pas encore reconnu de tous explose la croisette avec son nouveau film, il remporta même la palme d'or, un prix cher aux yeux du réalisateur. Sa récompense est on ne peut plus mérité, de nos jours je sais pas si ça serait arrivé, en tout cas pour un deuxième film il fait... "très fort" est un foutu euphémisme, j'ai pas les mots là, mais bon quand on voit son premier on ne peut se dire que son prochain sera mauvais et quand on a vu celui ci on ne peut se dire que Quentin fera un jour un mauvais film. Enfin je parle surtout pour moi car pour certains il en a déjà fait.
Bon même si tout le monde la connait, faudrait quand même que je résume l'histoire: alors en faite on suit deux mecs qui cause burger et massage de pieds, l'un emmène danser la gonzesse de son patron et l'autre se fait braquer dans un resto mais bon du moment que le nettoyeur est là tout va. Ouais enfin c'est un peu dur à raconter en faite, car le film renferme trois histoires qui s’entremêlent, mais au delà de s'entremêlaient elles sont grâce à un montage ingénieux mélangées, en gros le début du film et la fin, bah c'est le milieu. A expliquer c'est brouillon mais à voir c'est un régal, une merveille de mise en scène et de montage, on peut même pas parler de flashback comme avec "Reservoir Dogs" mais bel et bien d'un montage désordonné.
En tout cas, même s'il est difficile de résumer le tout je peux dire qu'il est captivant et jouissif à mort, un plaisir fou de suivre les aventures de ces personnages déjantés au look vintage, que ce soit Vincent, Jules, Mia, Butch ou Marsellus, ils sont tous incroyablement géniaux, et c'est peu de le dire, des personnages comme seul Tarantino sait les écrire. En parlant d'écriture, le scénario est de lui mais l'histoire de la montre en or porté par le personnage de Butch aurait été écrit ou du moins commencé à être écrite par Roger Avary qui devait coréaliser le film également, mais les deux réalisateurs s'étant embrouillés Quentin lui a demandé d'abandonner son poste de scénariste, et il aurait d'ailleurs par la suite écrit la version finale seul mais en se basant en parti sur les idées de Avary, en tout cas Tarantino est celui à qui on attribut le mérite car écrire un tel film, c'est... WOAW.
Et au delà de l'écrire, quelle mise en scène de malade, Quentin est un fou de cinéma et ça se voit sur chacun de ses films, il sait parfaitement ce qu'il faut faire quand il faut le faire, et on retient bien évidement cette mythique scène de danse entre Vincent et Mia, le fameux twist, la scène remporta même un prix d'après ce que je lis en ce moment, ouais je suis en train de me renseigner sur cette scène culte, apparemment Tarantino aurait été inspiré par une scène de danse du film "Bande à part" de Godard, on comprend à quel point il aime ce film surtout quand on voit que sa maison de production porte le nom de "A band apart", pour la construction de cette danse je copie colle un article intéressant que je viens de trouver: "Dans un long papier disséquant le film dans le Vanity Fair français, Uma Thurman explique qu'elle appréhendait cette scène. «J'étais tellement maladroite, raide et timide», avoue-t-elle. John Travolta raconte: «Quentin voulait un twist. Je lui ai dit: «Écoute, à 8 ans, j'ai gagné un concours de twist, j'en connais toutes les versions. Mais à mon avis, tu devrais ajouter d'autres danses populaires de l'époque.» Alors il m'a demandé: «De quelles danses tu parles?» Je lui ai répondu qu'il y avait le batusi, le hitchhiker, le swim et le twist. Je lui ai fait une démonstration et il les a toutes aimées. Donc je lui ai dit: Je vais les apprendre à Uma et quand tu voudras qu'on change de pas, tu n'auras qu'à demander.» Tarantino tournera autour des deux acteurs en criant «Watusi! Hitchhiker! Batusi!» Pour finalement aboutir au résultat génial que l'on connaît."
Si ça c'est pas de la passion et une envie de soigner cette scène, Quentin est un perfectionniste et aime faire se qui lui plait, il ne recule devant rien et quand on découvre ses films on se dit qu'il fait les bons choix.
En parlant de Travolta et Thurman on va aller faire un tour du coté casting, on y retrouve du beau monde comme à chacun de ses films, en tête John Travolta donc, acteur qui avait connu une baisse de régime et qui est remonté sur le haut de la scène avec ce film même si maintenant il est redescendu, en tout cas il incarne un Vincent Vega à la cool, rôle qui devait d'ailleurs être confié à Michael Madsen, mais à cause de retard il n'a pas pu, le nom du personnage reste cependant le même, Vega, si vous vous rappelez (pour ceux qui l'ont vu) dans "Reservoir Dogs" Madsen portait le nom de Vic Vega, Tarantino avait du coup envie de jouer avec ça en réalisant un film intitulé "Vega Brothers" où il regrouperait les deux acteurs mais ça ne s'est pas fait.
En tout cas Travolta cheveux au vent et en costard pète la classe, son collègue Jules incarné par un Samuel L. Jackson coiffé d'une permanente et qui croit au miracle est tout aussi grandiose, les deux forment un duo inoubliable et déjanté, leurs discutions sont jouissives et leur tendance à titiller du flingue est un régal, la fin du film où ils sortent du resto en tee-shirt et mini short est fabuleuse, comme je l'avais déjà dit durant une autre critique concernant Tarantino j'adore ses fins, toujours net et soignées, du bonheur.
A l'époque Quentin avait déjà l'idée de "Kill Bill", et il en parler avec celle qui incarnerait plus tard le rôle principal, Uma Thurman, qui ici apparaît brune et droguée, elle occupe la place de la femme de Marsellus Wallace, le patron de Vincent et Jules, porté lui par Ving Rhames, bah les deux sont géniaux, de toute façon tous les acteurs sont mortellement génialissimement grandioses, donc autant ne citer que leur nom, pour accompagner tout ceux là nous retrouvons donc Bruce Willis, Rosanna Arquette, Amanda Plummer, Maria de Medeiros, Eric Stoltz ou encore Christopher Walken le temps d'une scène, à ce propos, je pense que Quentin l'a prit car il a du le trouver fameux dans "True Romance" qu'il a scénarisé, et c'est un très bon choix, même si la scène est courte elle est en tout cas culte.
On retrouve également quatre acteurs déjà présents dans son précédent film, ou plutôt trois car Tarantino est dans le lot, donc outre Quentin nous retrouvons Tim Roth, Harvey Keitel et un court instant Steve Buscemi.
En gros, le casting est bad ass, comme d'hab !
Par dessus ce gros délire qui frise la parodie du film de gangsters Tarantino balance comme toujours une bande son qui dépote, malgré que ça ne soit pas ma préféré parmi sa filmographie elle se mélange parfaitement au film et à son époque, du très très très bon comme tout le temps avec lui.
Pour ce qui est de la réalisation, il est toujours aussi inventif et soigneux, de toute façon que dire sur la technique ? Rien, à quoi bon en parler puisque chez lui tout est toujours réussi, et encore une fois je salue ce montage au mixeur qui est une idée formidable.
Pulp Fiction relève donc du génie tout simplement, que dire de plus ?