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Julien D
58 abonnés
696 critiques
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4,0
Publiée le 23 avril 2012
Le film se sépare distinctement en 2 parties : la première, se focalisant sur les meurtres, distille un humour noir des plus savoureux, et la seconde qui concerne le procès baigne dans une folie déjantée typique des oeuvres du réalisateur John Waters. L'homme est ici en grande forme et montre une nouvelle fois à quel point il sait soigner ses personnages. C'est clair, bons ou mauvais, marginaux en tous genres (du fan de gore ou de porno en passant par les punks...) : il les aime ! Et il en profite pour faire passer quelques caméos qui collent bien au cadre (la porno star Traci Lords ou encore les musiciennes punks de L7 pour une scène particulièrement hilarante...). Le scénario ne se contente pas seulement d'être drôle puisqu'une critique contre la peine de mort apparaît clairement (la famille de la serial mother est au départ pour la peine capitale, avant de se raviser car forcément quand on est directement concerné...) ou encore une autre concernant la "starification" des criminels par les médias... Bref, une vraie réussite à prendre au second degré toutefois, afin de l'apprécier à sa juste valeur...
Malgré l'abattage de la pétillante Kathleen Turner, cette comédie noire a bien du mal à décoller. John Waters semble avoir perdu de sa verve (on ne se lasse pas du cycle Divine qui va de l'hallucinant Pink Flamingos au pittoresque Hairspray) et se contente d'accumuler les gags insipides au service d'une mise en scène sans relief et sans punch. Un humour libidino-macabre qui ne fait pas réellement mouche, excepté lors de certaines scènes du tribunal où l'envie de rire vient enfin nous titiller les zygomatiques. Une déception compte tenu de l'enthousiasme généré par ce film.
L’idée était très intéressante. Dommage qu’au final le film n’ose pas être aussi borderline que son pitch l’annonce. C’est trop convenu et finalement c’est bien dommage parce que, rien que pour l’idée, le film peut se regarder…
ATTENTION : Film culte ! Avec Serial Mother, on atteint des sommets de la comédie noire. Un humour féroce, une Kathleen Turner parfaite comme à l'accoutumé, et des répliques hilarantes "va te rincer la gueule sous le robinet vieille pute", "le caca boudin j'aime pas du tout ca". Ce film égratigne avec brio tous les stéréotypes de la famille américaine parfaite (de la femme au foyer, brushing impeccable, fin cordon bleu, maîtresse de maison irréprochable, épouse et mère (trop?) aimante et protectrice, au père travailleur mais présent et à leurs gentilles progénitures) pour notre plus grand plaisir.
Serial Mother ou Comment démonter le concept de la famille américaine en 1h30min, voila comment le film aurait aussi pus s'appeler. K.Thurner veut mener une vie parfaite et est extrement exigeante lorsqu'il s'agit de respecter les moeurses de la société américaine, tellement qu'elle va même jusqu'a devenir un tueuse en série. Le réalisateur dénonce et tire à tout va via le biais de l'humour très noir et poussif donc. Mais quand on le voit le plaisir que prend K.Thurner a tuer ses voisins avec des moyens et des ustensiles les improblables les uns les autres on ne peut que être séduit par l'actrice qui le porte le film à elle seule sur ces épaules
John Waters, roi de la provoc' se fait un poil moins trash avec ce film très drôle où Kathleen Turner prends plaisir à camper une mère qui n'hésite pas à recourir à des méthodes radicales pour qui n'est pas à son goût. Des scènes hilarantes, des acteurs impec, (même Matthew Lillard qui d'ordinaire est une tête à claque insupportable chez Waters ça passe nickel) donc un film dont je ne me lasse pas.
L'enfer est pavé de bonnes intentions... Une mère satyrique qui se venge elle-même et venge ses enfants si quelqu'un leur pose un problème, jouée par Kathleen Turner, qui joue vraiment bien ce rôle. Une critique de la famille modèle américaine vraiment bien trouvée avec une petite touche hitchcockienne qui entoure le tout.
Un petit film bien sympa. Doté d'un scénario intéressant de la mère psychopate qui cache bien son jeu, ce film aux scènes très gore n'est absolument pas destiné aux enfants. Mais il n'en reste pas moins jubilatoire, mélangeant humour noir et scènes macabres.
Pour fans d'humour noir. Serial Mother est une comédie complètement déjantée, satirique et critique de la société américaine. Le scénario est amusant (il n'est pas inspiré d'une histoire vraie contrairement aux idées reçues), Kathleen Turner joue à merveille la mère modèle, vouant un culte secret aux tueurs en série, un simple malentendu la fait basculer dans le harcèlement ou le meurtre. Ces derniers s'enchainent sans temps mort jusqu'au terrifiant final plutôt bien trouvé. Film à voir, comédie très originale.
L'archétype de la mère au foyer de banlieue américaine est une psychopathe en puissance. Humour noir, mauvais goût et une Kathleen Turner diaboliquement drôle. Culte.
Une comédie déjantée comme je les aime,John Waters nous fait rire avec ce film à huour noir.Kathleen Turner joue parfaitement bien la mère au foyer psychopate(mème si parfois je trouve quelle en fait un peu trop),et que dire de ce final complètement déjanté. En bref,on passe un bon moment en regardant ce film.
moi j'ai trouvé ce film excellent, bien que par moment les scène sont un peu violentes, on croirait une parodie de film d'horreur, mais c'est troop marrant !!! Si vous ne l'avez pas vu je vous le conseille fortement !!
Dans «Serial Mother» (USA, 1994) de John Waters, il est curieux de constater ce qu’il advient de l’art d’un des pionniers du cinéma underground américain des années 70. Créateur de l’affreux mais non moins honoré «Pink Flamingos» (USA, 1972), John Waters infiltre là le "camp adverse", celui des quartiers bourgeois bienséants pour y produire une fiction pulsionnelle, un fantasme effréné où une mère de famille modèle tue quiconque vient frustrer la perfection de son monde idyllique. Les châtiments orduriers sont à la démesure de la privation. Une place de parking volé vaut un harcèlement moral par téléphone, une insulte à son mode d’éducation et le professeur écope la mort. Un crime farfelu pour chaque petite tâche sur la perfection du monde. Où Waters veut-il en venir ? Précisément nulle part. Cette œuvre n’est pas l’expression d’une critique, encore moins un coup de gueule hargneux, il n’y a d’hargneux que l’accomplissement visuel d’une convoitise, celle de souiller les sublimes paysages des quartiers. Waters n’est cependant pas un frustrer qui par allèchement de se monde s’en venge, en aucun cas, c’est le moyen pour lui de revendiquer le mépris qu’il a pour la «parfaite perfection». Et pour autant que le spectateur ne soit pas un névrosé de l’harmonie absolue et idyllique, il partage la jouissance du film de Waters. Emprunt d’une catharsis aberrante, si «Serial Mother» n’était pas doté d’un contenu aussi authentique, aussi argotique, on pourrait avoir affaire à un téléfilm, voire à un épisode de «Desperate Housewives». Mais John Waters, réalisateur commun par son absence de véritable choix esthétique, offre là une œuvre jubilatoire. Et si le cinéma de jouissance à connu des jours meilleurs il n’en demeure pas moins plaisant ici. Qu’en est-il du cinéma ? Il n’a là que sa fonction primaire : user du réalisme nécessaire pour donner vie aux idées les plus fantasques. Seule l’hybridation, rencontre du gore au commun, émet un intérêt certain mais très (trop) vite limité.