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Un visiteur
2,5
Publiée le 22 novembre 2009
Christopher Walken en fait des tonnes, la pseudo-romance entre Argento et Defoe sonne fausse, et on ressent assez mal la tension et l'ampleur du complot. Le réalisateur se fixe plus sur ses personnages, un peu comme dans une tragédie grecque, sauf que leur personnalité et les rapports qu'ils entretiennent sont loin d'être transcendants...Sans grand intérêt.
D'un côté Fox, un cynique qui déteste perdre. De l'autre X, son acolyte dont on partagera la torture psychologique. Entre les deux Sandii, jeune femme vénéneuse qui provoquera leur perte... New Rose Hotel est de ces voyages sensoriels qui vous hante longtemps après le premier visionnage. L'expérience est troublante, riche, profonde et audacieuse. Asia Argento et Willem Dafoe trouvent là leur plus beau rôle : ils n'ont pas besoin d'en faire des tonnes pour convaincre le public de leur talent. Christopher Walken, véritable gueule du cinéma américain, est incroyable lui aussi. En définitive, l'implication émotionnelle de ces trois aventuriers est à la hauteur du talent de Ferrara, qui signe avec New Rose Hotel l'un de ses projets les plus risqués ( car pour le moins déroutant ). Hormis le fait qu'il ne caresse pas le spectateur dans le sens du poil, Abel Ferrara n'a pas son pareil pour représenter le désespoir de ses personnages : si l'image et les couleurs sont parfois saturées, c'est pour mieux suggérer la débauche et la noirceur d'un milieu corrompu ; si le montage est répétitif jusqu'à l'épuisement, c'est pour mieux évoquer les fantasmes et les réminiscences du personnage de Willem Dafoe ; et si le prétexte de départ est moindre dans la dernière partie, il n'en demeure pas moins puissant et passionnant. D'un bout à l'autre, New Rose Hotel respire la beauté abstraite du désespoir : charnelle et marquante, l'expérience est unique. J'aimerais dire qu'il s'agit d'un chef d'oeuvre. Mais c'est peut-être trop tôt... Magnifique.
Partant d’une intrigue plutôt facile de manipulation et de millions de dollars, se poursuivant sur des péripéties relativement plates, NEW ROSE HOTEL met beaucoup de temps à déployer l’intelligence qui constitue les rouages de sa mécanique pourtant bien huilée. A la manière d’un "Usual Suspects", ce qui importe dans NEW ROSE HOTEL, c’est le dénouement, et rien d’autre ; lorsque le récit se rembobine lui-même pour nous dévoiler ses aspérités : pistes savonneuses, portes dérobées, trompe-l’œil et autres détournements narratifs en cascade. Le temps d’y arriver, c’est prendre le risque que le spectateur ne lâche prise un peu trop tôt. Se raccrocher à une réalisation qui pourrait captiver au-delà du récit s’avère pour le cas échéant peu probable, celle-ci étant assez répétitive et aux effets de style excessifs et pauvres. Ferrara semble laisser délibérément de côté certains aspects de son récit qui ne l’intéressent pas, au profit d’autres cela dit. D’où au final l’ingéniosité d’un scénario qui se veut d’abord très conventionnel. L’avantage se ressent particulièrement dans l’écriture des personnages, qui sont ainsi bien plus que les simples pantins d’un film-puzzle. Mais réalisé à une période plutôt noire de sa vie, on en vient à douter de la maîtrise de Ferrara de ses choix et de son œuvre… tout est-il vraiment justifiable ? Plutôt confus dans l'ensemble.
New Rose Hotel est une véritable pour le spectateur confronté à un style qui flirte parfois avec le foutage de gueule mais qui introduit un réel malaise. La construction/déconstruction du film, le traitement de l'image, la caméra virevoltante, tout concourt à nous plonger dans un monde irréel où l'artifice est toujours prédominant. Que certains l'aient détesté est donc tout à fait normal. Moi j'ai aimé.
Radical dans son approche, Ferrara tente de dépeindre la relation amoureuse d'un homme et d'une femme comme une expérience traumatique et biface. Dans sa construction en miroir, le montage privilégie l'abstraction des sentiments amoureux à la narration. Cette histoire d'espions industriels devient donc la toile de fond d'une plongée dans les tourments d'un esprit masculin torturé. Film sur le fantasme et sa déception inévitable, c'est aussi une grande réflexion sur le remords et la rédemption. Willem Defoe donne une prestation troublante et inspirée, qui arrive à émouvoir, malgré la construction alambiquée et un brin théorique du film. Ferrara s'enlise un peu dans cette volonté de transcrire l'ambivalence du sentiment amoureux à travers le montage. Evacuant la narration, il nous propose une expérience purement sensitive, à partir d'un éclatement des points de vue se voulant miroir de l'esprit déboussolé du héros. Certaines séquences atteignent ainsi une grande puissance lyrique, mais le tout est assez bancal et cette schizophrénie volontaire dans un but d'apaisement spirituel n'émeut pas vraiment.
La reconnaissance critique a fait très très mal à Ferrara qui s'est de plus en plus enfonçé dans le n'importe quoi en se servant de l'excuse "film d'auteur" pour justifier le tout et c'est là où ça fait mal, le bonhomme a du talent il sait parfaitement poser une ambiance alors pourquoi tout gâcher avec un scénario qui part en sucette en étant aussi débile que pédant ? En rigolant , on pourrait dire que c'est la faute à l'alccol, en se prenant au serieux on dirait que Ferrara est une âme torturée ou alors qu'il se prend pour un grand penseur et cherche à produire du sens jusqu'à en être ridicule. Enfin il reste de grand comédiens pour sauver le tout.
Le film est confus, plus qu'à l'habitude Ferrara. Mais le duo Defoe-Walken est excellent. Sans oublier l'étincelle Argento qui vient illuminer l'écran à chaque apparition. A voir !
Alors je m'attendais à un thriller plus ou moins banale mais c'est mal connaître Abel Ferrara. "New Rose Hotel" est un puzzle qui porte avant tout l'amour comme sujet principal. Walken, Dafoe et Argento sont vraiment sublimes. Sans oublier la sympathique apparition de John Lurie...
La B.O. est envoûtante, les images sont belles et les acteurs à la hauteur (en particulier Asia Argento, plus sensuelle que jamais) et pourtant, malgré tout ces points positifs, je n'ai pas réussit à accrocher à cette histoire d'amour/manipulation (puisque c'est de ça qu'il s'agit réellement). Problème au niveau du scénario ? Aucune idée. En revanche, la seule chose que je puisse réellement dire, c'est qu'il s'agit là d'un film qu'il faut voir de soit-même pour se faire sa propre opinion.
Indescriptible et inoubliable... "New Rose Hotel" n'est en aucun cas un thriller (et ceux qui l'ont perçu comme tel ne l'ont, à mon avis pas compris) mais une histoire d'amour unique, filmée avec une finesse rarissime, pour finalement accoucher de l'une des plus belles et poétiques oeuvres qui m'aient jamais donné été l'occasion de voir. Abel Ferrara, durant sa période dépressive, dirigea de main de maître cet OVNI d'un lyrisme sidérant. Organisant pourtant son récit en trois actes distincts, il en tire un résultat tout sauf conventionnel. D'abord, une présentation des événements et des personnages, tous plus ou moins déjantés et déboussolés. Ils se retrouvent autour d'un prétexte dont on se fiche royalement et servent en fait à exposer les thèmes de manipulation et de séduction en particulier. Passionnant et d'une sensualité débordante, on bascule ensuite dans un autre registre : celui des interrogations existentielles tourmentées. Le cinéaste ralentit volontairement le rythme pour mieux introduire sa dernière demi-heure. C'est celle-ci qui laissera une impression unique et exceptionnelle. L'un des protagonistes se retrouve seul, recroquevillé dans un coin, et phantasme : entre rêves, hallucinnations, réalité ou encore idéalisation d'un portrait féminin, ces images sont extrêmements riches autant dans le fond que sur la forme. On retrouve le charismatique Christopher Walken, le génial Willem Dafoe ici à fleur de peau et la sublimissime Asia Argento, véritable égérie d'un très grand metteur en scène. Autour d'elle se construit un récit dont on ne connaît ni le début, ni la fin. Il faudrait détailler tout cela mais sa performance est peut-être la plus grande de tout le septième art si l'on se réfère à la catégorie féminine. Elle a tout pour elle, attire et répulse, tant physiquement que psychologiquement, mais surtout charme et trouble. "New Rose Hotel" n'est pas un film à voir, c'est une oeuvre à ressentir.
L'intrigue est très creuse, je n'ai pas accroché à New Rose Hotel, il ne passe quasiment rien et les dernières minutes remontrent les scènes du début puis paf c'est le générique de fin. A voir uniquement pour son trio d'acteurs Walken, Dafoe et Asia Argento.