2ème long métrage réalisé par Mel Gibson et quelle réussite ! Même si le film diffère quelque peu des faits historiques, ce qui l’empêche d’être vraiment classé dans le genre, il remportera tout de même 5 Oscars en 1996, soit la moitié des nominations reçues. Malgré tout, je suppose qu’il retrace assez bien l’obstination écossaise qu’on ne peut que saluer, mais également la violence extrême des combats. En dépit de la longueur du long métrage (approchant les 3 heures), on suivra avec intérêt ce rôle que William Wallace a tenu dans les guerres d’indépendance de l’Ecosse, un rôle qui fut décisif pour le sort de ce pays, ce qui fit entrer sa vie dans la légende que nous, continentaux, sommes peu nombreux à connaître. Je ne rentrerai pas dans les détails du film car certains internautes cinéphiles se sont chargés de le faire, mais j’ai constaté avec une immense surprise que Mel Gibson fut partout : à la réalisation, la production et devant la caméra. Autant dire qu’il a littéralement porté le projet, et ça se voit à l’écran. Je crois que je ne lui ai jamais vu autant d’abnégation et on sent que le sujet lui portait énormément à cœur. D’ailleurs, cette grande fresque ne peut que toucher nos cœurs, y compris celui de la Princesse Isabelle, magnifiquement interprétée par une surprenante Sophie Marceau, laquelle sait aussi faire passer les sentiments à l’écran puisqu’on sent rapidement de quel côté ils penchent… sauf que cette faiblesse est inavouable, et on la sent merveilleusement bien en proie à ce cruel dilemme. Non, franchement, tout est parfait, "Braveheart" est un film qui ne comporte aucun défaut, si ce n’est de ne pas avoir vraiment respecté la réalité historique. On pardonnera sans peine ce désagrément. Mais est-ce vraiment un désagrément ? Ce détour ne sert qu’à renforcer encore un peu plus ce patriotisme qui est le véritable fil rouge du film, en complément de la lutte contre la tyrannie. Le tout est superbement accompagné par une belle partition de James Horner qui nous régale de musiques gaéliques qui prennent leur entière dimension lors des plans nous présentant de somptueux panoramas. La photographie complète cette magistrale réussite. Drames, amours, batailles épiques, petite dose d’humour, tout y est pour faire un grand film, et… C’EST un grand film.