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Arnaud A.
7 abonnés
196 critiques
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2,5
Publiée le 12 juillet 2022
A partir d'une idée assez corrosive, Michel Blanc donne l'impression d'être passé un peu à côté d'un film qui aurait pu être tout à fait à part dans le cinéma français. La misanthropie générale de l'acteur-réalisateur, et son apparent dégoût du showbiz ne donnent lieu qu'à quelques gags outranciers - on aurait pu attendre une critique géniale du système et on n'a qu'un film de potes. Le rôle paradoxalement décalé donné à Carole Bouquet est un atout, mais, là aussi, on a l'impression que Bllanc a eu peur d'aller au bout et de vraiment démolir les icônes. Restent donc une bonne idée de départ, quelques scènes prenantes, inattendues, voire poétiques au milieu et à la fin du film... que le spectateur paie hélas de longs corridors évoquant plus le long métrage que le film d'auteur. Un remake serait bienvenu !
Risqué mais plutôt efficace. Michel Blanc joue son propre rôle et subit dans le même temps un sosie qui lui fait du tort ou lui pique la vedette. Carole Bouquet, Philippe Noiret, Josiane Balasko, Guillaume Durand, Roman Polanski etc... jouent aussi leur propre rôle dans cette comédie hors-norme mais assez réussie, notamment par un style narratif inhabituel, un bon rythme et un humour déjanté plutôt bon.
Idée plutot originale, avec un beau casting, puisqu'on retrouve toute une pleiade d'acteurs bien connus. C'est assez plaisant, meme si on se tape pas des rires de dingues.
Quand je l'ai acheter en dvd je me suis dit tien un film original de notreichel blanc . Histoire de sosie qui prend sa place et agresse la Balasko , une superbe histoire avec une Carole bouquet au top .
Beaucoup ont tenté de se servir de leur image au cinéma en la tournant en dérision prenant le risque de confier leur propre rôle aux acteurs que l'on connaît tous. Ceci soit au service de l'humour soit au service d'un hommage sincère au 7ème art ! À chaque essai de ce style, l'accueil de la critique se montrera assez mauvais : Agnes Varda avec « Les cent et une nuits », Bertrand Blier avec « Les acteurs », Guillaume Canet avec « Rock'n Roll », etc... Cet univers fonctionne rarement auprès du tout public, pourtant chacune des oeuvres précitées me touche particulièrement ! Mon amour pour le cinéma a fait en sorte que je comprenne parfaitement le message lancé par les cinéastes ! Il s'agit systématiquement des oeuvres les plus personnelles de leur auteur ! En 1994, Michel Blanc nous servait « Grosse fatigue » ! Après 10 ans d'arrêt en tant que scénariste-réalisateur, le film transmet divinement bien l'état dans lequel son esprit créateur se trouvait ! Le film apparaît intolérablement frustrant, raison pour laquelle il ne plaira sans doute pas à tout le monde ! Cependant, une fois passé ce cap, le manque d'inspiration d'un créateur se fait ressentir et ce, au travers d'une histoire se détachant du réel but du cinéaste ! Le travail qu'a accompli Michel Blanc pour l'écriture de son film est particulièrement ingénieux ! Il nous transfère son ressenti, son état du moment à travers une histoire fictive sur un ton d'humour grinçant ! Canet atteindra cette prouesse avec « Rock'n Roll » faisant clairement passer son ressenti, se sentant vieillir, presque obsolète pour la nouvelle génération ! Les deux films usent de la même atmosphère générale, on en ressort frustrés et pas forcément convaincus ! La fin des deux films vous laissera sans doute perplexes, je pense que c'est souhaité ! Canet est allé dans le gros « What the fuck » et Blanc y a été un peu trop calmement... J'interprète « Grosse fatigue » comme une transposition de l'état d'un auteur-réalisateur en panne d'inspiration, aussi la fin ne pouvait pas nous envoyer dans les étoiles. La fin est donc logique mais celle-ci continue de me décevoir. Comme le veut la tradition du genre, « Grosse fatigue » nous permettra de retrouver quantité importante de stars réunies, passant par toute l'équipe du splendide à Philippe Noiret et à l'improbable Roman Polanski...
Michel Blanc nous fait un coup de calgon. C'est bien connu, le surmenage est la maladie des vedettes. D'autant plus lorsqu'un sosie nous la vole. On ne va pas se mentir, Mr. Duss n'a pas risqué la méningite en tournant ce film. Chaque acteur joue son propre rôle, et c'est partie pour 1h20 de scènes de ménage. L'acteur qui n'a pas le physique le plus facile du cinéma français frôle l’indécence avec cette satyre du showbiz et du milieu des célébrités, constamment harcelées par les paparazzis. Éprit d'une profonde paranoïa, l'acteur cherche à reprendre le contrôle de son image. On retrouve facilement son sens de la facétie et de la réplique brute de pomme. Toute l'équipe du Splendide s'est réunie au grand complet pour faire de la figuration, puisque la ravissante Carole Bouquet prend toute la place à l'écran. Ce qui est plutôt légitime. Réaliser une mise en perspective de sa propre personnalité n'est pas chose si aisé. La preuve en est avec cette comédie purement franchouillard et rasoir de 1994. Distrayant mais dispensable. 2,5/5
« Ou quand un sosie parfait dont j'ignorais l'existence décide de me faire chier des ronds de chapeau et péter un câble », tel est un titre (sonnant un peu comme du Audiard père) que Michel Blanc aurait pu donner à son film. Ici, l'acteur, désirant s'amuser de son image, s'inflige les plus grosses tuiles qui soient. A côté, Pierre Richard passerait pour le super héros intouchable repartant avec le canon de service à son bras ! Le bon vieux Michel ne ménage pas ses efforts et nous propose une comédie sympathique où il est une victime constamment dépassée par les évènements. Les qualités ne manquent pas : c'est rythmée (malgré une réalisation pas forcément folichonne), on a droit à de savoureux numéros d'acteurs, ainsi qu'à pas mal de répliques supers cools. Mais, mes deux petits doigts me disent que le film n'est pas abouti. Qu'il y avait largement la place pour faire encore mieux. Mais, ne soyons pas trop sévères. Le divertissement est tout de même de très honnête facture.
Une idée séduisante sur le papier, aussi séduisante que peut l'être la si lumineuse Carole Bouquet, très à l'aise dans la comédie ici. Cependant l'exécution et le développement sont cousues de fil blanc, les dialogues tombent à plat et le rire ne vient pas, ni le sourire ni même une ébauche de rictus involontaire spasmodique convulsif de parkinson. A moins d'être épileptique peut-être ? Ah je sais ! pendant une séance d'électrochocs.
Voilà une comédie asthmatique qui ne décolle jamais et qui se fatigue pour rien. Comme Noiret le fait justement remarquer à la fin : pauvre cinéma français, soldat inconnu mort au champ du déshonneur de la médiocrité crasse et de ces acteurs minables tels que Michel Blanc et sa clique d'incapables. Tristesse !
Cette histoire d'usurpation d'identité est plutôt bien taillée. Le final, étonnant et inhabituel surprend et peut laisser sur notre fin. Et ça c'est un coup de maître, car en fait qui est l'original et qui est le sosie. On peut tout imaginer. Michel Blanc est vraiment bon !
Dix ans après Marche à l’ombre, Michel Blanc offre un second film en tant que réalisateur qui est toujours une comédie mais qui lui permet de se pencher vers un versant plus sombre. Sur une idée inspirée à Michel Blanc et Bertrand Blier par une mésaventure réellement arrivée à Gérard Jugnot, le cinéaste offre un film drôle et paranoïaque aux dialogues brillants et qui bénéficie du très efficace duo Michel Blanc-Carole Bouquet (actrice qui prouve au passage son talent pour la comédie). Au niveau du casting, on peut souligner la performance du comédien-réalisateur d’avoir réussi à réunir un nombre impressionnant de célébrités acceptant de jouer avec humour leurs propres rôles. Avec ce film très rythmé, Michel Blanc prouve que, malgré sa rareté (4 films en 30 ans), Michel Blanc est un excellent cinéaste qui vaut plus qu’un statut de « sous-Woody Allen franchouillard » (pour reprendre une réplique Carole Bouquet) et qui arrive à parler de ses angoisses en réussissant à nous faire rire. Un film intelligent et drôle à voir et à revoir.
Grosse fatigue est un OFNI. Comprenez par là un Objet Filmique Non Identifié. Je crois que c'était une comédie. Il y a Michel Blanc, la troupe du Splendid au grand complet qui vient faire un petit coucou. Mais non. On n'est pas chez Patrice Leconte. On est chez Michel Blanc. Réalisateur, scénariste et acteur de Grosse Fatigue. Michel Blanc, comédien de son état, se trouve un jour poursuivi par la police, et par Carole Bouquet accessoirement, pour avoir violé Josiane Balasko. Est-il en train de devenir fou ? Lui qui cherche désespérément à écrire un nouveau scénario parce que "Marche à l'ombre, ça fait déjà dix ans". Grosse fatigue montre les affres de la célébrité. La schizophrénie qu'engendre le métier de comédien. A force d'interpréter une multitude de personnages. Même si pour Michel Blanc, on l'a souvent cantonné dans les années 80 à un éternel rôle de squatteur-looseur, Tenue de soirée et Monsieur Hire auront changé la donne. Il y a aussi un vrai malaise qui s'instaure quant il parle de son physique. Il en a joué dans les Bronzés ou ces comédies de boulevard qu'il a tournées au début des années 80. Ce physique ingrat. Chauve, moustachu. Certes, ça faisait rigoler à l'époque mais j'ai toujours senti une vraie souffrance en lui à ce niveau-là et on le voit dans Grosse Fatigue et Mauvaise passe aussi il me semble. Blanc, dans les toutes dernières scènes, se livre également à un règlement de compte en bonne et due forme du cinéma français qu'il juge mort. C'est donc un curieux film où à un moment on ne sait plus bien qui est Michel Blanc et qui est le sosie. Si l'acteur n'est pas en train de devenir fou, qu'il vit un cauchemar et qu'il va finir par se réveiller. Mais aussi un film où son acteur/réalisateur jette un regard lucide sur le milieu du cinéma en général et sa propre carrière en particulier. Dommage qu'il soit aussi rare derrière la caméra car avec des comédies de cet acabit, le cinéma français ne pourrait que s'en porter mieux.
Au moins, voilà un film qui a de la personnalité, original et ayant le mérite de poser pas mal de questions pertinentes, le tout porté par un ton souvent grinçant et parfois vraiment drôle. Dommage alors que Michel Blanc se repose trop régulièrement (notamment dans la seconde partie) sur son sujet, le scénario, s'il réserve donc de bons moments, n'atteignant jamais l'ampleur de la dimension tragi-comique qu'aurait pu être cette étrange histoire de sosies, à laquelle s'ajoute une sympathique critique du star-system. De plus, si Blanc joue de son image avec un certain talent, plusieurs répliques faisant mouche (notamment lors de sa « collaboration » avec Carole Bouquet ou face à son double), celui-ci a tendance à en rajouter, ne semblant jamais vraiment savoir où aller ou quand s'arrêter, certains caméos censés renforcer cette vision tombant un peu à plat. Heureusement, l'acteur-réalisateur ne cède pas à la facilité lors d'un dernier quart d'heure assez étonnant, auquel le grand spoiler: Philippe Noiret vient offrir sa formidable présence, laissant ainsi présager ce qu'aurait pu être le film avec plus de rigueur et de cohérence... Un peu raté donc, mais quand même bien tenté.
Du scénario et la drôlerie des dialogues, voilà une comédie fort sympathique sur l’usurpation d’identité et le petit monde du cinéma français. Porté par Michel Blanc et la géniale Carole Bouquet, « Grosse Fatigue » nous gratifie de la participation, souvent anecdotique, d’une pléiade de personnalités jouant leurs propres rôles, à l’instar de celle de toute l’équipe du Splendid. Atteignant sa cible, ce film m’a vraiment séduit et l’intervention de l’immense Philippe Noiret dans les scènes finales est des plus savoureuses.