Le sosie est évidemment un gros psychopathe, mais on comprend mal pourquoi le "vrai" Michel Blanc s'est écrit un personnage faux, à savoir pleutre et même légèrement benêt. Il se retrouve ainsi complètement vampirisé par sa partenaire Carole Bouquet, femme forte par excellence mais avec qui on aurait préféré une complicité moins en rapport de force. Néanmoins le duo fonctionne à merveille et offre quelques échanges pas piqué des hannetons comme on dit. L'idée de base est excellente et permet une mise en abîme savoureuse de l'acteur et de son statut. Le film est scindé en deux, la première partie quand Michel Blanc doit affronter les conséquences causées par les méfaits du sosie Patrick, puis la seconde après sa rencontre avec son sosie et l'espérance que tout va rentrer dans l'ordre. On aime l'auto-dérision de Michel Blanc évidemment, mais on aime surtout cet humour caustique et sarcastique non dénué de pessimisme d'ailleurs qui ne manquera pas d'une certaine ironie quand arrive la fin avec un grand acteur qui impose son grand final. La réflexion sur la célébrité est au centre du récit forcément, mais ça reste pertinent et plein d'acuité, jamais pris au sérieux dans une aventure jubilatoire à défaut d'être réellement hilarant. Un très bon moment. Site : Selenie.fr
Un festival assez réjouissant d’acteurs des années 90!!! Avec un récit plutôt bien troussé !!!!! Et une mise en abîme finale sous forme de morale Pas mal du tout!!!
Une comédie amusante, grinçante et pleine d’auto-dérision mais manquant de rythme, sur les affres du star-système, portée par une distribution prestigieuse. 2,75
Un film de Michel Blanc avec Michel Blanc qui parle de Michel Blanc et de ses différentes facettes. C'est nombriliste, parodique et souvent sympathique grâce à Carole Bouquet et une pléiade de potes à Michel Blanc qui y jouent leur propre rôle. ça manque souvent de subtilité et dégage un goût de mal ficelé.
Sur une idée originale et intéressante, Michel Blanc réalise une satire grinçante du monde du spectacle où il entraîne toute la bande du Spendid. Son duo avec Carole Bouquet et parfaitement réussi et l’auto dérision qu’il distille va au-delà de la comédie pour nous interroger sur le vedettariat et la galère d’être un sosie.
Une explosion d'autodérision et une réflexion sur le statut de star sont les piliers de cette sympathique petite comédie. Le thème source à une superbe mise en abyme de la difficulté d'écrire un film, est lui aussi également évoqué au début du film. Michel Blanc, entouré d'un casting plus qu'impressionnant, réussi à jouer de sa propre image. un bon film avec un scénario intéressant et des acteurs efficaces. Le travail qu'a accompli Michel Blanc pour l'écriture de son film est particulièrement ingénieux ! Il nous transfère son ressenti, son état du moment à travers une histoire fictive sur un ton d'humour grinçant ! Canet atteindra cette prouesse avec « Rock'n Roll » faisant clairement passer son ressenti, se sentant vieillir, presque obsolète pour la nouvelle génération ! Les deux films usent de la même atmosphère générale, on en ressort frustrés et pas forcément convaincus ! La fin des deux films vous laissera sans doute perplexes, je pense que c'est souhaité .
Film concept, mettant en scène un acteur qui joue son propre rôle, en jouant des artifices que le grand public perçoit de lui. A la fin de "Grosse Fatigue", vous ne saurez pas pour autant qui est le vrai M.Blanc. Cataloguant toutes les images qu'on se fait de lui, tout le côté réducteur qu'on se fait de la personnalité d'un acteur telle que le public se la façonnerait uniquement par les rôles qu'il interprète: le réalisateur-acteur brasse ici tous les clichés qu'on se fait de l'image d'un acteur célèbre, en l'occurence de lui-même (l'éternel comique) jouant avec l'ambivalence de son sosie inopportun, qui bouscule les lignes établies par le spectateur. lui-même Le pitch est très malin, le scénario amène à des situations exquises dont l'écriture savoureuse des dialogues pimente les nombreuses situations rocambolesques. Même s'il a déjà prouvé auparavant qu'il était un réalisateur-acteur qui pouvait faire autre chose que du "Jean-Claude Dusse" ("Marche à l'Ombre", Tenue de Soirée"...), M.Blanc re-légitime ici son statut d'un auteur à multiples facettes à ceux qui ne l'auraient pas compris, alliant la comédie et le drame, avec beaucoup de cynisme et beaucoup de coeur.
Beaucoup ont tenté de se servir de leur image au cinéma en la tournant en dérision prenant le risque de confier leur propre rôle aux acteurs que l'on connaît tous. Ceci soit au service de l'humour soit au service d'un hommage sincère au 7ème art ! À chaque essai de ce style, l'accueil de la critique se montrera assez mauvais : Agnes Varda avec « Les cent et une nuits », Bertrand Blier avec « Les acteurs », Guillaume Canet avec « Rock'n Roll », etc... Cet univers fonctionne rarement auprès du tout public, pourtant chacune des oeuvres précitées me touche particulièrement ! Mon amour pour le cinéma a fait en sorte que je comprenne parfaitement le message lancé par les cinéastes ! Il s'agit systématiquement des oeuvres les plus personnelles de leur auteur ! En 1994, Michel Blanc nous servait « Grosse fatigue » ! Après 10 ans d'arrêt en tant que scénariste-réalisateur, le film transmet divinement bien l'état dans lequel son esprit créateur se trouvait ! Le film apparaît intolérablement frustrant, raison pour laquelle il ne plaira sans doute pas à tout le monde ! Cependant, une fois passé ce cap, le manque d'inspiration d'un créateur se fait ressentir et ce, au travers d'une histoire se détachant du réel but du cinéaste ! Le travail qu'a accompli Michel Blanc pour l'écriture de son film est particulièrement ingénieux ! Il nous transfère son ressenti, son état du moment à travers une histoire fictive sur un ton d'humour grinçant ! Canet atteindra cette prouesse avec « Rock'n Roll » faisant clairement passer son ressenti, se sentant vieillir, presque obsolète pour la nouvelle génération ! Les deux films usent de la même atmosphère générale, on en ressort frustrés et pas forcément convaincus ! La fin des deux films vous laissera sans doute perplexes, je pense que c'est souhaité ! Canet est allé dans le gros « What the fuck » et Blanc y a été un peu trop calmement... J'interprète « Grosse fatigue » comme une transposition de l'état d'un auteur-réalisateur en panne d'inspiration, aussi la fin ne pouvait pas nous envoyer dans les étoiles. La fin est donc logique mais celle-ci continue de me décevoir. Comme le veut la tradition du genre, « Grosse fatigue » nous permettra de retrouver quantité importante de stars réunies, passant par toute l'équipe du splendide à Philippe Noiret et à l'improbable Roman Polanski...
J'aime profondément cette comedie intelligente qui en fait est très noire et acerbe. Une.excellente réflexion sur le vedetaria et l'absurdité du show-bizz à travers cette histoire rocambolesque. Les dialogues me font souvent penser à du Blier tellement ils sont savoureusement bien écrits. La mise en scène est pas toujours maîtrisée mais elle est parfois audacieuse donc toute a fait respectable. Et puis c'est drôle, méchamment drôle certes mais drôle tout de même. A voir.
Ce film est bien fait et on sent la pâte de M. Blanc, néanmoins bien que le sujet prête à sourire et aurait pu faire un bon sujet de film, la mayonnaise ne prend pas vraiment ou alors retombe très rapidement. Peut-être qu'il aurait fallu d'autres acteurs que le binôme Blanc-Bouquet, épaulé au passage par une superbe pléiade d'acteurs, voire oublier le fait de jouer le même personnage que dans la vraie vie. Bref, on pourrait refaire le film avec beaucoup de "si". Cela reste un bon divertissement bien sur.
Un petit divertissement sympa, mais ça manque franchement de rigolade pour une comédie. Et puis le film a tendance à s'essouffler après une première partie passablement réussie. Seule la distribution reste convenable, avec tous ces artistes jouant leur propre rôle... Insuffisant, cependant.
Michel Blanc nous fait un coup de calgon. C'est bien connu, le surmenage est la maladie des vedettes. D'autant plus lorsqu'un sosie nous la vole. On ne va pas se mentir, Mr. Duss n'a pas risqué la méningite en tournant ce film. Chaque acteur joue son propre rôle, et c'est partie pour 1h20 de scènes de ménage. L'acteur qui n'a pas le physique le plus facile du cinéma français frôle l’indécence avec cette satyre du showbiz et du milieu des célébrités, constamment harcelées par les paparazzis. Éprit d'une profonde paranoïa, l'acteur cherche à reprendre le contrôle de son image. On retrouve facilement son sens de la facétie et de la réplique brute de pomme. Toute l'équipe du Splendide s'est réunie au grand complet pour faire de la figuration, puisque la ravissante Carole Bouquet prend toute la place à l'écran. Ce qui est plutôt légitime. Réaliser une mise en perspective de sa propre personnalité n'est pas chose si aisé. La preuve en est avec cette comédie purement franchouillard et rasoir de 1994. Distrayant mais dispensable. 2,5/5
« Ou quand un sosie parfait dont j'ignorais l'existence décide de me faire chier des ronds de chapeau et péter un câble », tel est un titre (sonnant un peu comme du Audiard père) que Michel Blanc aurait pu donner à son film. Ici, l'acteur, désirant s'amuser de son image, s'inflige les plus grosses tuiles qui soient. A côté, Pierre Richard passerait pour le super héros intouchable repartant avec le canon de service à son bras ! Le bon vieux Michel ne ménage pas ses efforts et nous propose une comédie sympathique où il est une victime constamment dépassée par les évènements. Les qualités ne manquent pas : c'est rythmée (malgré une réalisation pas forcément folichonne), on a droit à de savoureux numéros d'acteurs, ainsi qu'à pas mal de répliques supers cools. Mais, mes deux petits doigts me disent que le film n'est pas abouti. Qu'il y avait largement la place pour faire encore mieux. Mais, ne soyons pas trop sévères. Le divertissement est tout de même de très honnête facture.