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cylon86
2 510 abonnés
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4,0
Publiée le 1 mai 2014
Rien ne va plus pour Michel Blanc : on l'insulte, on lui reproche d'avoir fait des choses dont il ne se souvient pas, Josiane Balasko l'accuse de viol... Alors qu'il commence à douter de sa santé mentale, Carole Bouquet l'aide à découvrir qu'il a un sosie qui profite de sa célébrité. Mise en abyme géniale, "Grosse Fatigue" signe le retour de Michel Blanc derrière la caméra dix ans après "Marche à l'ombre" et l'acteur nous livre ainsi une réflexion acide et irrésistible sur le statut de star, pas toujours facile à gérer. Écrit avec un sens de la dérision assez jouissif, le film réunit une pléiade de stars dans leur propre rôle (dont Philippe Noiret et Roman Polanski !) et pose un regard assez dur sur le cinéma et ses conséquences tout en étant tout de même empli de tendresse pour lui. A travers les angoisses de Michel Blanc, on obtient un film profondément original qui s'inquiète pour l'avenir du cinéma français ("il sent le sapin le cinéma français" dit Philippe Noiret dans le film) mais qui en même temps nous rassure par sa qualité d'écriture.
Une explosion d'autodérision et une réflexion sur le statut de star sont les piliers de cette sympathique petite comédie. Le thème source à une superbe mise en abyme de la difficulté d'écrire un film, est lui aussi également évoqué au début du film. Michel Blanc, entouré d'un casting plus qu'impressionnant, réussi à jouer de sa propre image comme rarement avant lui en se créant un sosie profitant de son physique pour ne pas avoir que les « inconvénients de ressembler à un comédien qui accumule les rôles de cons ». Si, par moments, le film semble toutefois en perte de vitesse, sa conclusion est un très beau requiem au cinéma français.
Dix ans après Marche à l’ombre, Michel Blanc offre un second film en tant que réalisateur qui est toujours une comédie mais qui lui permet de se pencher vers un versant plus sombre. Sur une idée inspirée à Michel Blanc et Bertrand Blier par une mésaventure réellement arrivée à Gérard Jugnot, le cinéaste offre un film drôle et paranoïaque aux dialogues brillants et qui bénéficie du très efficace duo Michel Blanc-Carole Bouquet (actrice qui prouve au passage son talent pour la comédie). Au niveau du casting, on peut souligner la performance du comédien-réalisateur d’avoir réussi à réunir un nombre impressionnant de célébrités acceptant de jouer avec humour leurs propres rôles. Avec ce film très rythmé, Michel Blanc prouve que, malgré sa rareté (4 films en 30 ans), Michel Blanc est un excellent cinéaste qui vaut plus qu’un statut de « sous-Woody Allen franchouillard » (pour reprendre une réplique Carole Bouquet) et qui arrive à parler de ses angoisses en réussissant à nous faire rire. Un film intelligent et drôle à voir et à revoir.
Une idée séduisante sur le papier, aussi séduisante que peut l'être la si lumineuse Carole Bouquet, très à l'aise dans la comédie ici. Cependant l'exécution et le développement sont cousues de fil blanc, les dialogues tombent à plat et le rire ne vient pas, ni le sourire ni même une ébauche de rictus involontaire spasmodique convulsif de parkinson. A moins d'être épileptique peut-être ? Ah je sais ! pendant une séance d'électrochocs.
Voilà une comédie asthmatique qui ne décolle jamais et qui se fatigue pour rien. Comme Noiret le fait justement remarquer à la fin : pauvre cinéma français, soldat inconnu mort au champ du déshonneur de la médiocrité crasse et de ces acteurs minables tels que Michel Blanc et sa clique d'incapables. Tristesse !
Excellent délire de notre ami Michel Blanc. Marrant, original, une pleïade d'acteurs jouant leur propre rôle, probablement son meilleur film. Court mais bon.
C'est ce qu'on peut appeler une comédie angoissée, ce qui explique un peu sa faible renommée. Un rire grincant ou l'on joue sur le malaise, les angoisses et le côté obscur du comédien. Une mise en abyme de la célébrité, entre passe-droit, jalousie. schizophrénie mais qui ne maintient pas son intérêt apres un debut réussi. Michel Blanc n'aimait pas la campagne et cette partie du film n'est pas la plus réussie. L'écriture est inspirée,( on sent la patte de Bertrand Blier) mais se ressent parfois quand la mise en scène est assez terne et empêche les situations de se développer. La vie des vedettes n'est pas forcément plus intéressante que celle du quidam, et on sent la sincérité de Michel Blanc. On retrouve avec plaisir le grand Philippe Noiret et sa voix irrésistible pour clore le spectacle d'un film peu aimable, pas toujours intéressant mais assez vertigineux.
De et avec Michel Blanc, Grosse Fatigue est un film tout simplement brillant. Son scénario est implacable, drôle et cruel (récompensé au festival de Cannes) nous plonge dans le monde du cinéma par un angle tout à fait original. La mise en est classique mais sert totalement le récit. Et l'ensemble d'acteurs et actrice joue parfaitement bien, réussissant à alterner entre la pure comédie et le thriller paranoïaque. Un film à voir absolument.
En plus d'une grosse fatigue c'est une grosse bouse que nous avons en cadeau offert par Michel Blanc. Je n'ai jamais trouvé ça drôle malgré un casting en béton armé. Tous les plus grands acteurs français ont au moins une scène dans le film mais à quoi cela sert-il? On se le demande? Par contre, j'aime beaucoup Carole Bouquet qui est superbe et bonne actrice. Par contre, Michel Blanc est moins drôle que d'habitude. Ce film est un ratage complet.
Une idée de départ originale et un départ de film fulgurant, (Il y a un côté loufoque dû à la patte de Bertrand Blier, coscénariste.) puis à la moitié du film, celui-ci n'a plus grand chose à nous dire, ronronne et nous ennuie. Le côté vaudevillesque est plutôt mal exploité et l'humour est rare. Coté acteurs, si Michel Blanc est excellent, ce n'est pas le cas de Carole Bouquet toujours aussi froide et pour laquelle je me suis toujours demandé si elle savait jouer ! Les innombrables caméos ne servent pas à grand-chose mais sont néanmoins sympathiques même si on se serait passé volontiers de certains (Guillaume Durand). Moyen tout ça.