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twingolot
23 abonnés
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4,0
Publiée le 21 novembre 2006
Le plus gros défaut de Leone est sans doute de s'être plusieurs fois accaparé le travail de certains collègues. "Pour une poignée de Dollars" est un énorme copié-collé du Yojimbo de Kurosawa, et il est légitime de crier au plagiat. Mais pour des raisons que je vais m'empresser d'expliquer, la balance penche vers l'oeuvre de Leone plus que vers celle de son contemporain japonais. D'abord, parce-que le cinéma latin nous est forcément plus familier que ce cinéma venant de l'autre bout du monde. Ensuite, qu'on le veuille ou non, l'Europe regarde vers l’Ouest. En général, on s'extasie bien plus devant un coucher de soleil à 7h du soir que devant son lever à 6h. Et si le western est le genre le mieux adapté au cinéma, c'est bien parce qu'il est celui qui touche le plus profondément à notre imaginaire. Non, ce n'est pas que par mauvaise foi que j'ai tendance à minimiser la force d'un film de samouraï devant celle d'un western pur et dur. Enfin bref... Sur ce, que dire du film ? C’est d'abord l'établissement des codes d'un nouveau genre, le western spaghetti (oui je sais j'enfonce des portes ouvertes), soit l'ouest fantasmé avec les moyens du bord (acteurs à la gueule patibulaire tous inconnus à l'époque, pseudonymes américanisés). Et la recette n'est pas bien compliquée, si bien qu'elle allait encore faire vivre (et fructifier) le cinéma d'exploitation italien : violence baroque (comprenant le passage à tabac du héros, rien n'est gratuit dans ce bas-monde, et certainement pas la victoire finale), accompagnée d’un cynisme appuyé (autant dans le camp des 'bons" que des "méchants"), point. Et même en transcendant complètement ces ingrédients, le premier vrai film de Leone ne peut échapper à cette étiquette de pur produit d'exploitation. Ce qui constitue sa vraie limite. Mais c'est bien avec ce film pas très noble que l'on a vu la naissance d'un maître, dont le style allait constituer la clé-même de son oeuvre : poussière envahissante, gros plans sur des visages en sueur, déchainement de violence la plus crue, ce à travers une mise en scène opératique, au rythme lancinant, rythmé par la musique lyrique de Morricone. Un film d'introduction en somme.
Leone a montré au monde entier deux choses magnifiques à travers ce film: l'art de faire un western spaghetti et Clint Eastwood. Ce film n'est qu'un coup d'essai et Leone a prouvé par la suite qu'il était le patron. "Pour une poignée de Dollars" est plutôt pas mal, sans exceller.
Le parallèle entre le western et le film de samouraï reste bien établi. Pour ce premier volet de la trilogie du dollar, Sergio Leone reprend l'histoire du Yojimbo de Kurosawa et offre à Clint Eastwood son premier rôle dans ces trois films que sont celui-ci, "Et pour quelques dollars de plus" et "Le bon la brute et le truand". Et quel rôle! L'association Leone-Eastwood-Morricone n'a rien à prouver, elle a juste à s'apprécier tant le résultat est grand et beau de simplicité. Des plans qui en disent longs, des acteurs tous aussi bons les uns que les autres et une musique qui vous trottera dans la tête pour longtemps encore, voilà ce qui donne une véritable consistance à cette histoire. Tous les rôles ont leur importance dans les histoires de Leone et celui ci s'applique à donner à ces personnages, aussi insignifiant puissent-ils paraitre, une réelle personnalité. Le western avait un maître à n'en point douter et que l'on fouille actuellement dans les films de Johnny To ou de Tarantino, tout semble parti de cette époque.
Le western qui a révolutionné tous les westerns. Meme s'il n'est pas aussi bon qu'un il etait une fois dans l'ouest ou un bon la brute et le truand, ce film est un chef d'oeuvre.
un des chefs d'oeuvre de Sergio Leone avec le bon la brute et le truand Clint Eastwood est magnifique avec la scène du gilet pare balles en métal à la fin du film
L'un des célèbres Westerns de Sergio Leone, et le 1er. Parfaitement réalisé, avec la formidable prestation de Clint Eastwood, "pour une poignée de dollars" est un film bourré d'action et d'humour. Avec la superbe musique du grand Ennio Morricone, ce film, qui a donné naissance au "western spaghetti", accède au rang de chef d'oeuvre.
Je n'avais encore jamais vu ce film avant aujourd'hui (il était temps) et on peut dire que je ne suis pas déçu. Je le connaissais de réputation bien sûr. Le personnage de Clint Eastwood est génial, très énigmatique (le vieux croque-mort l'appelle Joe mais est-ce son vrai nom ?). Et bien sûr la musique est magistrale. Je ne suis pas un très grand amateur de western mais je m'y mets petit à petit, j'avais déjà vu le bon, la brute et le truand et j'avais adoré, ce film est un excellent précurseur bien que moins drôle. Bref je recommande ce film à tous les amateurs de western sui l'auront sans doute déjà vu mais aussi à tous les autres car il est véritablement excellent bien qu'il ait un peu vieillit.
En adaptant le "Yojimbo" de Kurosawa au western (c'est du copier-coller cela dit), avec sa galerie de gueule pas possible, des moyens fort limités, des acteurs alors quasi-inconnus et une violence crue, Leone inscrit son film dans la continuité du cinéma d'exploitation italien, grand fournisseur de péplums délirants et d'autres objets cinématographiques hallucinants qui font aujourd'hui encore le bonheur des bizarro-philes de tout ordre. Et pourtant, le génie est là car tout est déjà transcendé. Un style qui mélange réalisme et hiératisme, un rythme volontairement lancinant, un développement d'opéra...un maître est né.
Il est assez difficile de juger ce premier western réalisé par Sergio Leone. D'abord parce que s'il n'est peut-être pas le premier western spaghetti, il contribuera allègrement au succès du genre, qui sera amélioré par la suite (avec la continuation de la trilogie du dollar, ou le monument "C'era una volta il West"). "Per un pugno di dollari" souffre ainsi de la comparaison avec certains de ses "frères" devenus plus grands que lui. Ensuite, parce qu'il s'agit du remake officieux -certains diront plagiat- du "Yojimbo" de Kurosawa. Au-delà des procès qui en découlèrent, le scénario assez riche du film de Leone est ainsi presque intégralement repompé sur "Yojimbo"... mais c'est assumé (et certes illégal !). Il y a donc différentes façons d'appréhender "Per un pugno di dollari" aujourd'hui. Quelle que soit la manière dont on le regarde, on ne peut pas nier l'originalité et l'audace de la forme, qui façonneront le western spaghetti. BO hispanique d'Ennio Morricone, paysages américanisant de la Sierra Nevada espagnole, gros plans et jeux de regards dopant des confrontations corsées, violence prononcée et sanglante, et une galerie de gueules venues de toute l'Europe pour incarner des personnages crasseux et suants dont un regard vaut tous les dialogues du monde. De ces personnages se détachent en prime Gian Maria Volonté, inquiétant en méchant cruel et implacable. Et bien sûr Clint Eastwood, dont la carrière s'envola grâce au succès du film. Avec son poncho et son cigarillo, l'acteur est la classe incarnée lorsqu'il joue cet "homme sans nom" cynique et individualiste, qui a tout de même un bon fond. On ne s'étonne guère que ce personnage fera partie des incontournables de la carrière de l'acteur/réalisateur. Tant d'éléments qui semblent évidents pour un spectateur moderne, et qui en réalité se sont construits à contre-pied du western américain, et qui ont relativement secoué à l'époque. Et s'il faut reconnaître quelques petites maladresse dans la forme, probablement due au budget limité et au tournage en mode guérilla, le génie de Leone éclate à l'occasion. En particulier dans les séquences d'affrontements, assez savoureuses.
Ahhhhh, le tout premier western de Sergio Leone, le premier volet de la cultissime trilogie des dollars, qui a fait de Clint Eastwood la star qu'il est aujourd'hui, et à révélé l'un des associations les plus réussies de l'histoire du cinéma : Eastwood-Leone-Morricone, dont la musique est, sans être sa meilleur, extrèmement bien faite.
Le film, contrairement à ses deux " suites " ( et pour quelques dollars de plus et le bon, la brute et le truand ) se centre uniquement sur le personnage de Clint Eastwood, alias l'homme sans nom, qui débarque dans une petite ville dirigée par deux familles mafieuses, les Rodos et les Baxter, et se fait une place entre les deux à grands coups de revolver.
Certaines séquences sont sublimes notamment grâce à la musique ( l'incendie de la maison des Baxter, Clint qui s'échappe en rampant de sa prison ), voir cultes ( le duel entre Eastwood et Gian Maria Volonte, aquel un hommage est rendu dans Retour vers le futur 3 ) d'autres ont moins bien viellies ( toutes celles avec le fils de Marisol, dont la voix est limite insupportable ), ce qui rend le film au final très bon, mais inférieur à ses suites.
A noter le jeu délirant de Joseph Egger, l'acteur jouant Piripero, véritable spectateur comique de cette histoire tragique par son fond, mais parodique par sa forme.
Et voilà,c'est parti pour la légende. Le grand Sergio Leone réalise son premier western et tout change,c'était en 1964,déjà!
Alors que tant de westerns européens et surtout italiens tournés avant ou après nous apparaissent faux ou creux,alors qu'ils sont simplement censés continuer un genre,celui ci ne cesse de nous émouvoir par sa crédibilité et sa vraisemblance. C'est naturellement dû au naturel des acteurs mais quel est donc l'acteur qui a tourné avec le grand Sergio et qui a été mauvais? Aucun. Bravo quand même au grand Clint et à Gian Maria Volonte de nous subjuguer à ce point. Tous les ingrédients qui feront la légende de Sergio Leone sont là: le magicien Ennio Morricone s'impose avec sa musique,la cupidité,la violence, la cruauté ,les gros plans,l'ironie,une tension constante;le règlement de comptes final;tout y est.
Quand on pense que cette aventure de Sergio Leone avec le western va seulement durer 9 ans si on y inclut Mon nom est Personne,on ne peut qu'éprouver un sentiment de regret devant une oeuvre aussi grandiose mais inachevée.
Deuxx étoiles peu généreuses mais ce western m'a moyennement convaincu. Il y a bien sur de bonnes scènes et l'ensemble est assez plaisant, mais le scénario est pauvre et les motivations des personnages pas toujours très compréhensibles. Sinon, mise en scène de qualité (comme toujours chez Leone, alias Robertson ici). Du bon cinéma, mais on pouvait s'attendre à mieux, surtout qu'Eastwood, bien que correcte, ne signe pas sa plus grande prestation.