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Un visiteur
5,0
Publiée le 12 mars 2008
Un excellent western qui sert de tremplin(mais aussi de brouillon) aux futurs chefs d'oeuvre de Leone.Un des premiers western spaghetti plutot réussi dans l'ensemble avec un Clint Eastwood qui éclatait au grand jour.Les deux films suivants de la trilogie de "l'homme sans nom" restent supérieur.
Les débuts d’une légende… En choisissant de transposer le Yojimbo de Kurosawa dans l’univers encore vacillant du western spaghetti, Sergio Leone allait réussir un coup de maître et par la même occasion signer le premier opus d’une future trilogie rapidement devenue culte. Ce film est un préambule sanglant à ce qui suivra car il s’agit aussi de l’épisode le plus sombre, notamment deux scènes de massacre, celle de la cavalerie puis un peu plus tard celle du clan Baxter. Dans les deux cas, celui qui a le doigt sur la gâchette c’est le grand Gian Maria Volonte, l’autre révélation avec Eastwood. Enfin, pour en finir avec le casting, un petit mot sur la présence de Joseph Egger, alias « Piripero », le croque-mort à barbichette, vétéran du cinéma teuton qui tirera sa révérence peu après avoir incarné le vieux prophète, lui aussi de retour dans Et pour quelques dollars de plus… L’autre point fort du métrage c’est bien sûr la bande originale composée par Ennio Morricone. Elle participe pleinement de la magie qui se dégage des images de Leone. On peut d'ailleurs se demander honnêtement si le film aurait connu un tel succès sans la bo du maître. En tout cas, les yeux calculateurs et la démarche nonchalante d’Eastwood d’un côté, le regard d’allumé et les coups de sang de Gian Maria Volonte de l’autre, Pour une poignée de dollars offre quelques moments d’une rare intensité sans pour autant se départir d’un humour bienvenu évitant au récit de sombrer dans la noirceur. Finalement, la seule chose qui manque c’est peut-être un côté épique impossible ici à cause de l’atmosphère de huis clos propre à la petite ville et fidèle à l'original japonais. Bref, un bon moment à passer.
Un peu de jugement critique pour changer : ce film n'est qu'un vaste bouillon, à peine esquissé des futurs chef d'œuvre de Sergio Leone que sont Et pour quelques dollars de plus et Il était une fois dans l'Ouest. Le film est incroyablement long malgré ses 1h30. L'histoire est insipide et se traîne, aucune motifs qui sous-tendrais le film comme c'était le cas pour les suivants : la vengeance, l'argent, la femme, le pouvoir. Ici, le héros crée une guerre entre deux familles rivales, qui vont s'entretuer sans raisons particulières, juste pour le fun. La photographie ne met pas encore en valeur les protagonistes, les duels sont peu aboutis, et la musique, si elle rappelle indéniablement son successeur Et pour quelques dollars de plus, elle est laide à écouter. En somme, Sergio Leone, comme tous les grands réalisateurs, a fait des chef d'œuvre, mais également des films ratés voir des navets, et ce, en dépit de l'avis de certains fans qui l'idolâtrent jusqu'à en altérer leur propre jugement (on parle de bouffée délirante).
Le cinéma est beaucoup une question d'influence. Déjà quand Akira Kurosawa réalisait "Yojimbo", il le faisait avec une mise en scène inspirée du western américain sur un scénario qui devait beaucoup aux romans noirs de Dashiell Hammett. Trois ans plus tard, Sergio Leone s'inspire largement de "Yojimbo" (le scénario est quasiment identique) pour donner naissance à "Pour une poignée de dollars", premier opus d'une trilogie culte, premier western spaghetti marquant et premier film où Leone pose les bases de son style. Dans l'univers qu'il décrit, nous sommes loin du mythe largement érigé par John Ford. Ici le cynisme, la cupidité et la violence l'emportent. Les cadavres s'amoncellent, les femmes se font abuser et les hommes ne vivent que pour étancher leur pulsions. C'est dans un village où deux clans ennemis se déchirent que débarque Joe, mystérieux cowboy qui va mettre son art de la gâchette au service de celui qui paiera le mieux, le tout dans le but de voir ces deux familles se déchirer jusqu'à la mort. Roublard, cynique, malin et quasiment sans scrupules, Clint Eastwood immortalise le personnage de l'Homme sans nom sur lequel son mythe s'est créé. Son charisme dévore l'écran tandis que Sergio Leone met en scène un jeu de massacre aussi sublime que morbide, s'attardant sur les trognes des bandits et sur tous ces moments de latence avant que la mort ne frappe. Le tout est bien évidemment souligné par la composition entêtante d'Ennio Morricone. Un film charnière de l'histoire du cinéma avec son ambiance crasseuse et son atmosphère si particulière, qui lança plusieurs carrières et qui ne fait qu'annoncer les chefs-d’œuvre du cinéaste à venir.
Personnellement je trouve que la trilogie du dollar de Sergio Leone avec Clint Eastwood en acteur (deux grands maîtres du western) font parti des meilleurs du genre!! Et la musique d'Ennio Morricone est génial encore une fois! A VOIR!
Un très grand classique, certes moins abouti que "Et pour quelques dollars de plus", mais qui se regarde toujours avec une jubilation intacte, grâce à une technique infaillible et une interprétation malicieuse de Clint Eastwood. Sergio Leone pose les bases de son art et révolutionne, techniquement et scénaristiquement, les règles du western, donnant ainsi naissance au western spaghetti.
le premier film de la (première) trilogie, très bien menée, des séquences à retenir, de l'action a tout va, mais un Clint Eastwood un peu trop bavard :s
Bien que pour ce premier western Sergio Leone n'ait pas bénéficié de moyens impressionants, le résultat est comme toujours excellent. Je crois que je pourrais regarder les Leone en boucle sans jamais me lasser...
Un western essentiel,puisqu'il marqua la naissance de Clint Eastwood en tant que star,celle de Sergio Leone qu'on ne présente plus,ainsi que du sous-genre du western-spaghetti."Pour une poignée de dollars"(1964)marque une évolution radicale.Depuis toujours,John Ford,Howard Hawks et les autres,montrent le héros américain qui triomphe des vilains,le courage et l'honnêteté chevillée au coeur.Chez Leone,non seulement les héros n'existent pas,mais les hommes sont terriblement humains.Mûs par l'appât,ils excellent en manipluation et en duplicité,comme cet homme sans nom,qui arrive ici dans un village,et monte les deux clans l'un contre l'autre,en se vendant successivement au plus offrant.Clint Eastwood adopte sa posture hiératique mythique,cigarillo aux lèvres,mâchoires serrées et poncho flottant.Ennio Morricone compose un thème musical entêtant,qui deviendra progressivement sa marque de fabrique.Les duels sont soignés,emplis de tension.Les sarcasmes pleuvent et les personnages sont carnavalesques,notamment Gian Maria Volonté.A la fin,l'homme sans nom s'en repart satisfait,non pas d'avoir semé la zizanie,mais d'avoir alourdi sa bourse...
Sergio Leone, dans ce western atypique, réalise un chef d'oeuvre en son genre. Des plans hauts en couleurs, parfaitement réalisés, qui démontrent encore une fois le grand talent du metteur en scène. Un incroyable scénario, qui nous transporte admirablement, dans cette histoire pleine d'émotion et de suspense. La musique inoubliable du film, s'attache parfaitement au décor et à l'ambiance magistrale du film. Les acteurs, et tout particuliérement Clint Eastwood, nous surprennent par leurs performances, et par les émotions qui émanent d'eux. Un film tout bonnement incroyable, qui se distingue des autres par son message fort et sa modernité. A voir absolument. a+
Premier volet de la trilogie des dollars de l'immense Sergio Leone et également son premier film, ce "Pour une poignée de dollars" est un joli coup d'essai, mais il n'y a cependant pas de quoi crier au génie (ou en tout cas plus aujourd'hui). Basé sur un scénario plutôt classique narrant l'affrontement de deux bandes rivales voulant s'attacher les services d'un brillant pistolero. Cette histoire classique dans les westerns manque cruellement d'originalité tout comme le film manque quelque peu de rebondissements. Reste la réalisation plutôt inspirée même si les talents de Sergio Leone n'en étaient ici qu'à leurs balbutiements. La seule chose vraiment bien dans le film est tout simplement la musique d'Ennio Morricone qui vous transporte déjà ici même si elle sera encore meilleure dans les volets suivants. Le film manque d'action, de rythme et les scènes sont parfois filmées d'une façon totalement dépassée aujourd'hui. Bref, si les thèmes chers à Sergio Leone sont bien là, la façon de les mettre en avant et de les montrer aux spectateurs est loin d'être aboutie. Côté acteur, la star c'est Clint. Disposant déjà d'une aura et d'une classe qui lui sont propres, le héros de Sergio Leone impose son style et fait rêver le spectateur par son incroyable présence à l'écran. Cependant, son jeu d'acteur n'en est qu'à ses débuts et comme pour la réalisation de Sergio Leone, le génie ne viendra que plus tard. Loin d'être un film culte, ce "Pour une poignée de dollars" n'est qu'un coup d'essai, un brouillon qui servira aux intervenants (réalisateur, acteur, compositeur, ...) de la saga des dollars à affiner leurs talents et à nous livrer un peu plus tard ce chef d'oeuvre absolu qu'est le bon, la brute et le truand. Ce "Pour une poignée de dollars" est donc un peu décevant mais à voir malgré tout car il s'agit de la genèse qui amènera à un des plus grands films de l'histoire du cinéma. Un film tout juste moyen.