Très bon western spaghetti, dans la plus pur tradition des films de ce genre. C'est à cette occasion que Clint Eastwood endossa pour la première fois le rôle du héros taciturne et cynique. Il faut aimer cette ambiance particulière aux westerns de Sergio Leone, basée sur les trahisons, le cynisme, l'humour noir et les duels artistiques, pour pouvoir se plonger dans ce récit passionnant et en apprécier les rebondissements et les personnages complexes. J'ai toujours eu un petit faible pour ce western très divertissant. Est-ce à cause de la musique légendaire d'Ennio Morricone, le "Hans Zimmer" des westerns? à cause des personnages? du duel final, culte? de l'histoire particulière? Je ne saurais le dire. Toujours est-il que, malgré sa très courte durée (1h35 seulement), je considère ce film comme l'un des meilleurs du genre.
Sergio Leone n'a décidément fait que des bons films. Celui-ci est peut-être le moins connu de l'ensemble de ses westerns mais il n'en vaut pas moins le coup. Pour une poignée de dollars révèle au monde du cinéma Clint Eastwood et marque le début d'une longue histoire d'amour entre le réalisateur et l'acteur. Clint est tout bonnement parfait, ses regards appuyés nous glaçaient déjà le sang à l'époque. La bande son est mémorable. Alors certes, le manque de moyen se fait ressentir, notamment lors des scènes d'actions, mais le génie de mise en scène de Leone permet largement de compenser cela. Les plans sont travaillés au millimètre, rien n'est laissé au hasard. Au final un film pas loin d'être parfait et qui est un indispensable pour quiconque s'intéresse au grand cinéma!
En un seul film Sergio Leone réussi le double exploit de fonder une nouvelle mythologie du western et de créer une icône. A une époque où le succès et la qualité du genre est en train de péricliter à de rares exceptions (les films de Ford pour faire simple), le réalisateur italien donne sa vision de la conquête de l'Ouest et de ses acteurs. Moins de romantisme et de bons sentiments, plus de héros positifs. Place au anti-héros opposé à des salopards qui n'hésitent pas à abattre femmes et enfants de sans-froid. Les moyens limités de Leone l'oblige à placer la quasi-totalité du film dans un décor unique dont il exploite toutes les possibilités. Remake inavoué du Yojimbo de Kurosawa, ce qui vaudra à Leone un procès du maître japonais. Le western reprend l'histoire du film de samouraï, un étranger aux motivations inconnues arrive dans un village déchiré par la rivalité de deux clans et se fait engager par les deux camps afin de précipiter leurs chutes. Le metteur en scène maitrise déjà son style, lenteur contrôlée, composition des cadres, montage au millimètre. Autant de caractéristiques qui font sa signature. Pour jouer ce personnage trouble d'homme sans nom, Leone engage un jeune acteur qui s'est fait connaitre dans une série à succès, Rawhide, où il interprête justement un jeune premier, personnage positif de cowboy au grand coeur qui qualifie lui-même de "crétin des prairies". Avec sa grande carcasse, son visaqe taillé à la serpe, son poncho et son cigarillo au coin de la bouche, Clint Eastwood compose un personnage mythique qui est dans un coin de la tête de tous les cinéphiles d'aujourd'hui et qui lui offre alors une place de choix dans le cinéma hollywoodien, place qu'il occupe toujours presque 50 ans plus tard.
Un excellent western à la sauce Leone, dans son plus pur style.Coup d'essai transformé en coup de maître, pour une poignée de dollar restera longtemps dans les mémoires pour son style novateur pour l'époque qui fut l'amorce de nombreuses réussites.Juste jubilatoire.
Le premier film de western que j'ai vu et je comprend pourquoi Clint Eastwood représente une valeur sûre dans les films de Western (en tant qu'acteur).
Qu'on soit un fan incontesté de Western, un amateur de Clint Eastwood ou un spécialiste de la filmographie de Sergio Leone, on ne peut bouder son plaisir devant ce petit bijoux, qui annoncé la naissance d'un genre devenu incontournable, le western spaghetti. Ce film fit également la renommée d'un jeune acteur et d'un grand réalisateur, qui, de leur collaboration, s'en suivra deux suites qui formeront à eux trois la célébre trilogie du dollars. Ce premier épisode n'est sans doute pas le plus achevé de la saga, mais il n'en reste pas moins un brillant western, où s'installait d'ores et déjà la recette à succés confectionnés par Leone, qu'il mettera en place dans les deux épisodes suivants, un personnage, souvent sans nom, débarquant sur une terre inconnu, solitaire, malin et mystérieux, séduisant par son ton rusé et sérieux, son accoutrement inhabituel et son esprit à la fois farfelux et rebelle. qui lui permettera de tiré profit de chaques situations, ayant d'en l'idée de remporter le plus d'argent possible. Clint Eastwood incarne à merveille ce perosnnage par son charisme, son talent, ainsi que sa silhouette. Un premier opustout à fait réussi, avec une scène finale anthologique et une bande son sublime signé Ennio Morricone.
Film culte a l'origine du terme "western spaghetti", Pour une poignée de Dollars a relativement bien vieilli a l'exception de certains détails qui font sourire, comme les bruitages, les gun-fights, la couleur du sang, ou l'attitude caricaturale de certains personnages (le gamin notamment). Le point fort est l'interprétation de Clint Eastwood, bien entendu, qui campe le mercenaire de l'Ouest avec un style légendaire. Les protagonistes de la famille Rojas ont tous la dégaine appropriée, a grand renfort de gros plan sur des visages tannés, ruisselants, patibulaires... Classique je vous dis ! La musique est splendide, omniprésente et envoutante, les images ne sont pas en reste. Les dialogues envoient la sauce, volontairement lapidaires, jouissifs, et mis en valeur par cette touche d'humour impayable. Bien entendu, le film est entièrement pompé sur "Yojimbo" de Kurosawa, mais l'histoire est transposée a merveille dans l'Ouest Américain. Indispensable a tous les amateurs de Western.