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Vutib
135 abonnés
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4,0
Publiée le 11 décembre 2011
Premier des trois films constituant "la trilogie du dollar" du grand Leone, "Pour une poignée de dollars" peut être comparé à une sorte de film-prototype, nous présentant le célébrissime personnage de l'homme sans nom (Clint Eastwood) et, plus généralement, nous introduisant dans l'incroyable et révolutionnaire vision du Western Spaghetti de Sergio Leone. Ce film est en effet une véritable relique, ayant insuffler un style inimitable mais mainte fois inspiré, redonnant une nouvelle jeunesse aux films cowboys. A milles lieues des épopées grandioses et lyriques de John Ford, l'approche westernienne et cinématographique du barbu italien apparaît d'emblée plus moderne et travaillée, brisant avec les factures classiques du genre, s'amusant à brouiller les pistes et à transgresser les mœurs. Le rythme si particulier de Leone est déjà là, précurseur d'une ère nouvelle: ambiance étouffante, sauvage et brutale, parfait jonglage entre des plans prenant leur temps et d'autres plus dynamiques, le tout capturé par une caméra extrêmement inventive et habile. Au milieu de ce champ de bataille évolue Clint Eastwood, son colt et son poncho. Sous les traits du parfait mais attachant anti-héro mystérieux et uniquement intéresse par l’appât du gain, l'histoire suit la délicieuse et progressive destruction de deux groupes rivaux régnant sur une ville lugubre et peu animée :les Baxter, blancs-becs trafiquants d'armes,apeurés, et les Rojo, mexicains sans scrupules. C'est en fait l'arrivée de l'homme sans nom qui va raviver les conflits entre les deux bandes qui vont alors se massacrer mutuellement, à cause des traitrises et multiples pièges et mensonges du semeur de trouble. Clint Eastwood campe donc un personnage sans aucune morale ni compassion, profitant des situations et tensions des deux camps afin de récolter sa "poignée de dollars". Il est "épaulé" par un barman aussi drôle que juste et très vite adoré par le vieillard fabriquant de cercueils. Parce que des morts, il y en aura un bon paquet. Qu'ils soient abattus par le revolver de Clint, par la Winchester de Ramon (chef des Rojo interprété par le plein de charme et hirsute Gian Maria Volonte) ou par les colts des autres mercenaires et individus des deux camps, le film ne lésine par sur les cadavres et fusillades. L'intrigue est simple mais efficace, l’intérêt portant principalement sur l’irrésistible et très économe interprétation de Clint Eastwood.La bande originale de Morricone claque, évidement, rendant le tout encore plus grandiose. Pour un premier essai dans le domaine, c'est très concluant. Toutefois le film ne manifestera pas ma totale approbation, ses supérieurs lui étant très largement supérieur. Étant très court (1h35) et laissant parfois sur notre faim (le vice des situations n'a pas été exploité jusqu'au bout), "Pour une poignée de dollars" ne possède en fait que les bribes du style poignant et si singulier de ses ainés en ressortant plus banal et grossier. Mais l'ambiance poussiéreuse et colossale du cinéaste se fait déjà bien sentir. Une œuvre pionnière et visionnaire, tâtonnant du côté du culte sans toutefois l'atteindre (mais ce n'est que partie remise pour Leone, compte tenue de l'extrême qualité des ses suites) . 16/20
Sergio Leone est mon réalisateur favori, j’ai grandi avec sa trilogie du dollar et ai donc vu Pour Une Poignée de Dollars un paquet de fois. Un film crucial pour le 7ème art car il révèle le talent d’un réalisateur qui ne fera que des chefs-d’œuvre à partir de là, il révèle la star Clint Eastwood et il révèle un genre : le western spaghetti. Leone montre déjà tout son talent pour la mise en scène, même si on décèle quelques passages moins épiques qu’ils n’auraient pu l’être plus tard. Les images sont magnifiques, les faciès imposants, les mouvements de caméra lents et fluides et le final superbe. Ennio Morricone a lui aussi déjà trouvé son style et le développera encore bien plus, ici il utilise très peu de thèmes, probablement à cause de la faible durée du film (1H40). Clint Eastwood est déjà au sommet et Gian Maria Volonté toujours aussi charismatique dans son jeu théâtral, les deux sont accompagnés de seconds rôles extrêmement bien choisi comme le barman ou le vieux croquemort qui ont une aura particulière et amènent l’humour si particulier des films de Leone. Bref, Pour Une Poignée de Dollars est magnifique et signe le début d’une série de chefs-d’œuvre du lion italien.
Un western sympa avec un Clint Eastwood très bon dans son rôle de cow boy solitaire et silencieux dont on ignore les réels motivations , le scénario accompagné par une bonne musique est ingénieux sans être prise de tête , ça flingue dans tous les sens et on passe au final un bon moment devant ce qui reste un classique du genre .
Je suis tombé par hasard sur ce film en zappant dans le désert de la médiocrité télévisuelle. Voilà des années que je ne l’avais pas revu. « Pour une poignée de dollars » est le premier volet de la « Trilogie du dollar » de Sergio Leone avec en 1965 « Et pour quelques dollars de plus » et en 1966 « Le Bon, la Brute et le Truand ». Premier point, « Pour une poignée de dollars » est l’un des premiers films d’un genre nouveau de western, dit « spaghetti » ou « Italien », donc il est historiquement très important. Deuxième point, c'est un remake du « Yōjimbō » d’Akira Kurosawa (1961) ce qui prouve que le cinéma « mouvement » peut se montrer inspirant. J’aime assez l’idée qu’un as de la gâchette, un brin manipulateur, débarque dans une ville (où il n’y a qu’une poignée d’habitants) et que pour une raison inconnue, certainement pas que vénale (la vengeance ?), il va pousser deux clans à s’entretuer. Sergio Leone sait filmer et j’adore sa façon d’insister avec des gros plans sur les visages des protagonistes ; il sait provoquer et entretenir la tension. L’unité d’espace et de temps donne énormément de consistance et d’énergie au film. Enfin, les deux dernières séquences du film sont d’une efficacité redoutable Cela préfigure le meilleur à venir avec ses films suivants. Retrouvez mon amour du Far West dans le roman WHITE FINGERS : LA PISTE SYSKIYOU - Eds VERONE - TOME 1.
Premier volet de la mythique trilogie du dollar, "Pour une poignée de dollars" de Sergio Leone est un western spaghetti qui raconte l'histoire d'un étranger (joué par un Clint Eastwood charismatique, drôle, légendaire) qui arrive dans un village dans lequel s'affronte deux camps qu'il va manipuler à son profit. Ce qui est étrange c'est qu'on donne au personnage une dimension morale lorsqu'il aide la famille à s'enfuir alors que le reste du temps il n'y a pas pire crapule. D'autres invraisemblances de ce genre viennent plomber le scénario, qui reste quand même acceptable avec tous les plans et mises en scène de l'Américain pour faire s'entretuer les deux camps. Le générique de début est joli, les décors sont simples et splendides, la photographie magnifique avec tous ces jeux de lumière, les costumes sont tops, les bruitages réussis, la BO d'Ennio Morricone tous simplement magistrale et mythique, avec pour seul bémol (sans mauvais jeux de mots) qu'on finit par se lasser de certains leitmotivs qui reviennent trop souvent et qui sont trop forts. La mise en scène est réussie, le rythme est lent, les dialogues mémorables, humour et violence sont mêlés pour nous offrir du spectaculaire. C'est dans ce film que Sergio Leone commence à développer ses gros plans sur les yeux des personnages. C'est bien filmé et bien monté, cependant on ne comprend pas tout facilement. Je ne sais pas ce que vaut le film historiquement, en tous cas moralement je pense qu'aucun personnage n'est une référence. La musique, Clint Eastwood et la mise en scène offrent un bon résultat. On aurait pu aller plus loin du côté du scénario. Culte.
Un film culte, ouais, bof ! Original certes, mais sinon : histoire simpliste, humour inexistant, rythme essoufflé, acteurs affligeants (G.-M. Volonte et Clint Eastwood encore loin de leur apogée), bref, un succès immérité. Mieux qu'une poignée de navets, mais du dollar au plus bas !
Deux bandes rivales d’un village à la frontière mexicaine s’opposent pour avoir la suprématie locale de contrebande. Un curieux étranger, dont on ne connaitra jamais le nom, vêtu d’un poncho arrive dans le village et va mettre un sérieux souk entre les deux familles. Ce personnage sans nom au poncho et taiseux à souhait est une des plus grandes trouvailles de Sergio Leone ; Clint Eastwood marqua le western définitivement avec ce personnage. Sergio Leone s’attaque avec ce film au western. Super audacieux de faire un western italien tourné en Espagne. Ce film a tout d’une ébauche de ce que l’on nommera plus tard avec dédain le western spaghetti. C’est vrai que Leone rompt violemment avec les codes très classiques du western made in US. Il garde le sens de la narration, mais il gonfle ses films aux hormones… l’exagération, l’amplification sont de rigueur. Et puis on se concentre plus sur de long plan de visage et de regards. Il pose avec ce premier opus les bases du chef d’œuvre du western spaghetti : « Le bon la brute et le truand ». Ce film a donc un goût de trop peu. Et puis dans les suivants de Leone apparaitront Maria Volonte et surtout le méchant de service Lee Van Cleef… Mais aussi les partitions inoubliables d’Ennio Morricone, une parenthèse enchantée du cinéma italien. A voir pour une leçon de cinéma… mais le film s’essouffle trop rapidement. PS : Leone ira dans un de ces derniers films jusqu’à se moquer de son héro sans nom vêtu d’un poncho avec un film mythique « Mon nom est personne ».
Certainement pas le meilleur Leone, ce western mou du genoux ne brille que dans son dernier tiers, brillant et palpitant, ne faisant à part ça qu'accumuler les intrigues les plus vues dans ce genre de western spaghetti...
Un bon western mais un pu mou.On s'ennuie par moment et pas qu'un peu. La seule chose qui reste intense du début à la fin, c'est la classe de Clint Eastwood, la réalisation et la Musique
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18 103 critiques
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0,5
Publiée le 11 juin 2021
Je ne peux pas dire que j'aime les westerns mais j'attendais Pour une poignée de dollars avec impatience. Mais peu après avoir commencé à le regarder il m'a mis en colère et déçu. J'ai vite compris que le scénario du film est tiré d'autres films du même genre. Il y a trop de gros plans sur les yeux de Clint Eastwood et ceux des autres acteurs. Ce qui est ennuyeux et n'a tout simplement pas d'âme. On a simplement l'impression que c'est la version raccourcie et éventrée d'un autre chef-d'œuvre...
Premier volet de la trilogie des dollars, un western spaghetti savoureux à la sauce Sergio Leone, saupoudré par la BO entêtante de Morricone et porté par un Clint imperturbable. 4,25