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Un visiteur
4,0
Publiée le 31 janvier 2012
Belle histoire d'adultère très bien interprété par Françoise Dorleac et Jean Desailly et bien filmé par Truffaut près de ses acteurs comme toijours. On y retrouve une trame romantique et policière bien harmonisé.
Ce film illustre la vieille idée selon laquelle les femmes tiennent les hommes par le sexe. Son héros est pris au piège de l'émancipation sexuelle. Les hommes sont écrivains, pilote de ligne, directeur de cinéma, intellectuel : ils ont le pouvoir. Les femmes sont hôtesse de l'air, épouse, secrétaire, vendeuse de bas ou de photos : elles sont bourreaux des sens. Elles se révèlent inconstantes, frivoles, meurtrières, inconséquentes, trouvant du plaisir à se faire viloer et d'être le jouet des hommes (qui est le maître et qui est l'esclave ?). Truffaut exprime sur écran son incompréhension, sa frustration. Est-il dupe ? Les références au "pére Gide", à Allégret, à Cocteau sont pour moi éclairantes quand on sait le peu d'attirance qu'ils avaient pour les femmes. Truffaut montre dans ce film qu'il est un excellent critique qui a compris que pour parler de cinéma il faut faire du cinéma. Mais je trouve que sous des dehors de "nouveauté" son langage manque de profondeur. A la différence d'un Godard ("Le mépris" avec la même équipe Cotard, Delerue, ... est un pur chef d'oeuvre qui n'a pas pris une ride) ou d'un Hitchcock qui savaient manier la forme grand public sans négliger le fond et l'originalité. Truffaut avait également une passion pour Spielberg. Qu'est-il devenu ? Il fait du business avec un discours grossier. Bref : pour moi "La peau douce" est ridée et elle a vraiment pris la poussière.