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Eowyn Cwper
121 abonnés
2 039 critiques
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2,0
Publiée le 6 janvier 2017
De quoi frapper le spectateur avec toute la lourdeur et la mollesse de la Nouvelle Vague. Difficile d'y trouver le confort, puisque le jeu des acteurs comme la post-synchronisation médiocres ou la longueur outrancière nous en éloignent.
Un film d'un réalisme fort et pourtant dont la poétique traverse l'univers. Cette relation vouée à l'échec des convenances est rendue par de merveilleux acteurs. Desailly est époustouflant de vérité. Il a dit de ce film qu'il l'avait privé de tout meilleur rôle après qu'il l'ait eu joué. Il en est des rôles parfois comme de la vie : les personnages sont parfois tellement plein de vérité que le public ne peut plus oublier qu'un acteur a "été" ce rôle. Peut être tout simplement était-ce le moment pour Desailly d'abandonner le cinéma et de s'adoner au théâtre: Truffaut a tellement représenté une "nouvelle vague" cinématographique. On parle d'ailleurs dans la peau douce d'un cinéaste de l'ancienne vague : Marc Allégret. J'aime beaucoup les commentaires fait autour des films dans les versions collectors. Car finalement, on trouve encore à dire sur un film même quand tous ceux qui l'on fait ont tout dit : un film parle à chacun d'entre nous : c'est cela le génie d'un cinéaste :parler à tous ceux qui ont connu des situations identiques.Ici, l'adultère : homme, femme, trompé ou trompeur. Ils deviennent universels : donc classiques à l'instar de Mme BOVARY ou du CID. La fin est surprenante mais elle traduit bien l'inconscient collectif : qui n'a pas eu envie de prendre un fusil un jour, pour tuer celui ou celle qui l'a trompée ? On dit que Truffaut s'est inspiré pour cette fin d'un fait divers réel. La réalité dépasse toujours la fiction. Truffaut savait faire de ses fictions une réalité et de la réalité une fiction. C'était un vrai grand cinéaste.
Fin 1963,et en attendant la concrétisation de son projet sur Fahrenheit 451,François Truffaut tourna rapidement cette banale histoire d'adultère. Un manque de préparation qui est probablement le point fort de "La Peau Douce",ce drame romantique inspiré d'un fait divers respire la sincérité. Jean Desailly incarne la lâcheté de l'homme marié,engoncé dans son confort quotidien,qui n'assume pas de prendre les risques liés à sa liaison avec une hôtesse de l'air. François Dorleac intrigue beaucoup dans ce rôle,où elle est moins femme fatale que femme tendre,dans l'attente,sans illusions déraisonnables. Comme d'habitude,Truffaut s'attache aux détails comportementaux:frôlement des corps,regards éloquents,élocution variable... Avec la belle musique de Georges Delerue,ce film emporte,malgré un romantisme forcément suranné désormais.
Personnellement mon quatrième film de Francois Truffaut, autant je suis conquis par Les Quatre Cent Coups autant je suis assez partagé concernant Le Dernier Métro et Jules et Jim. Résultat après visionnage ? Je suis toujours assez hermétique aux cinéma de Truffaut ! Je trouve le tout assez surfait, les dialogues et la mise en scène snob etc ... La première moitié me laisse de marbre, la seconde est bien plus intéressante notamment grâce à la femme de Pierre qui rend les dernières minutes passionnante et intense. La référence à Hitchcock y est singulière, très belle. En parlant de beauté, comment ne pas évoqué Francoise Dorléac aux traits merveilleux et au talent indéniable.
Mon truffault préférer la mise en scène à pourtant l'air simple,mais au fur et à mesure que le film avance l'intrigue s'intensifie d'une manière très intelligente, la tension monte et on se demande comment "Lachenay" va se sortir du pétrin ou il s'est mis.
Un film qui vous fera réfléchirent et qui peux être vous fera renoncer aux aventures d'un soir.
Ca ne m'étonnerai pas que ca soit l'un des films préférer de Spielberg.
Je trouve que ce film est un des plus beaux films de Truffaut sinon "Son" grand film. Trop en avance sur son temps peut-être puisqu'il fut lors de sa sortie, fraîchement accueilli par les critiques, par Cannes (Françoise Dorléac en fut très déçue puisque sa soeur fut récompensée), voire par le public puisqu'il ne vit que 600 000 entrées en salles. Quelle excellente idée a eu Arte de l'exhumer de ses archives le 27.10.2014 ! Pour fêter ses 50 ans ? La pellicule pourrait presque être classée monument historique : tous ceux qui ont fait partie de l'équipe de tournage sont disparus : Truffaut en 1984, Desailly, éternel rôle de bourgeois en 2008, Nelly Benedetti qu'on ne vit que dans 4 films en 2011, Ceccaldi en 2003, et Françoise Dorléac à 25 ans en 1967 (...) On croirait en 2014 se promener dans les allées d'un cimetière. Seuls témoins vivants de cette aventure : Sabine Haudepin qui il est vrai, jouait à 9 ans la fille du couple Desailly-Benedetti à l'écran, et aussi Laurence Badie qui interprète le second rôle d'Ingrid, servante du couple. Ce film raconte l'histoire de l'adultère de sa naissance à sa fin, c'est peut-être la raison pour laquelle il a choqué en des temps où une éducation judéo-chrétienne majoritaire conduisait à ce qu'il soit de bon ton qu'on ne parlât pas de ces choses-là. Autour d'un aussi simple fil conducteur que constitue le scénario, il est surprenant qu'on puisse être rivé presque deux heures dans son fauteuil sans s'ennuyer, sans penser à autre chose ! Françoise Dorléac met également beaucoup de vie et de conviction dans son rôle : amoureuse de François Truffaut pendant et après le tournage, ceci explique sûrement qu'elle soit aussi radieuse ! Et le réalisateur affichait aussi sa propre autobiographie puisque lui-même traversait une crise de couple. En outre, le décor n'est autre que celui de son propre appartement. Enfin, le tournage en noir et blanc qui semble résulter d'un budget serré ajoute beaucoup au climat de drame du scénario. Un grand film trop peu connu. willycopresto
Un beau film de Truffaut, bien dans le fascinant style qu'il avait a ses débuts, un noir et blanc mélancolique, une belle bande-originale, des hommes et des femmes... La mise en scene est absolument sublime, inctensément harmonieuse, et l'histoire est franchement bien racontée. Du tres bon Francois Truffaut, avec une Francoise Dorléac exceptionnelle !
Une histoire intemporelle et terriblement banale d’adultère , une interprétation et une mise en scène parfaite , mon film préféré de François Truffaut .
C'est un film sur l'adultère, mais ce n'est pas un film "moral", Truffaut n'a rien d'un moraliste et était parfaitement en situation pour savoir que la morale bourgeoise finit très souvent par entrer en conflit avec les "occasions" et que l'adultère génère des comportements dont notre éducation et les conventions sociales font qu'il est difficile d'en sortir intact (au mieux mensonges, frustrations, jalousie maladive, au pire le drame (Et 50 ans après le film ça n'a pas vraiment changé…) ). Truffaut nous montre l'absurdité de cette situation, il n'apporte pas de solution, ce n'est pas son propos, il veut juste nous faire réfléchir. En en plus c'est très beau, très bien réalisé, très bien joué (Dessailly et Dorléac sont au top).
La peau douce et le cœur tendre sont les quelques mots transitant dans l'esprit du téléspectateur devant cette oeuvre aussi sèche que romantique. Une romance très particulière s'installe d'ailleurs autour de ce triangle amoureux austère et pathétique puisque la passivité des protagonistes illustre parfaitement les méandres que l'adultère peut provoquer. Ce n'est pas le plaisir et le bonheur qui permet d'émanciper nos protagonistes mais plutôt une obsession déprimante et désolante que l'un transmet à l'autre. Ce n'est pas étonnant que ce film soit désormais réhabilité depuis quelques années et considéré à juste titre comme l’un de ses meilleurs films, sans doute le film le plus hitchcockien de François Truffaut.
C'est incroyable qu'une histoire a priori aussi banale qu'un adultère puisse vous scotcher comme ça à l'écran. C'est sans doute grâce à une réalisation parfaite, une superbe musique et des acteurs excellents...
Rien à à jouter sur ce qui a été dit, sauf sur la bande son, plus exactement la prise de son, catastrophique. Mauvais son sur les dialogues, mauvais mixage. Du coup on a l'impression que sur pas mal de plans, les voix ne collent pas du tout à l'image. Ensuite, si la photo de Coutard est toujours très belle, le cinéma de Truffaut vieillit fort mal, c'est particulièrement visible dans ce film-ci. N'est pas Godard qui veut ;)
Un bon film ambiance sixties à la française sur un homme, sa carrière, sa famille et sa maîtresse. Il y a quelques leçons sur le couple à tirer de ce film. spoiler: J'ai aimé la leçon finale de la femme et de la maîtresse que je laisse à découvrir ! ;)
Film traitant un triangle amoureux. Slaisse regarder mais histoire trop classique.
Les +
- Le découpage de Truffaut est intéressant. On dit qu'il est novateur, je ne connais pas assez les théories du cinéma pour le confirmer. Inspiration hitchcockienne visible et bien venue.
- François Dorléac est parfaite, son charme apporte beaucoup au film.
- Nelly Benedetti est efficace dans son rôle de femme trompée. On aurait aimer la voir plus souvent, elle est peu utilisée, hormis à la fin où elle est clôt le film.
LES -
- Jean Desailly, trop fade mais le rôle est ainsi. Jouer un intellectuel bourgeois plutôt timide n'est pas très charismatique. Son regard inquiet et furetant ça et là lentement est insupportable.
- Intrigue beaucoup trop classique, le film peut être ennuyeux (je ne l'ai pas trouvé étonnamment mais je peux très bien comprendre si certains l'ont trouvé ainsi)
- (Pas de spoil, pas d'inquiétude) Scène finale grotesque, pas crédible, trop directe, on ne s'y attend pas ! (J'ai lu que Truffaut se serait inspiré d'un fait divers de 1963, je ne suis pas surpris, il est coutumier des faits divers et d'éléments autobiographiques)