Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
Un visiteur
4,0
Publiée le 3 novembre 2010
La rencontre plus que réussit entre l'humanisme hyper optimiste de Franck Capra et et l'ironie pessimiste et cauchemardesque de Franz Kafka. pour le premier l'on retrouve le grand enfant très gentil loin d'être idiot mais naïf (Tim Robbins très bon) qui du coup est manipulé par le vieux financier cynique et sans scrupule (Paul Newman tout simplement fabuleux), et pour le second la vision d'une administration complétement absurde totalitaire et métaphysique qui broie les individus ou les pervertis. Une très grande réussite donc, c'est hilarant, intelligent et réalisé avec beaucoup de classe et d'élégance.
Les frères coen sont à l'humour potache ce que tarantino est à l'action... C'est donc pour nous un supplice digne de celui du bambou que de regarder un film pareil... Long, lourd, pénible, pas vraiment très drôle, ultra-répétitif, et avec pour seuls gags le fait de faire "hurler" les personnages placés ici ou là tout au long du temps... Je doute même que l'idée de fond puisse être, un temps soi peu, utilisée à bon escient... Enfin, les enfants ont du apprécier... peut-être ce film s'adresse-t-il à eux ? Rare sont les scènes intéressantes telles que celles du comité de direction (tant sur leur versant humoristique que sociologique). Lors de sa sortie aux états-unis, ce film fut un flop... ca m'étonne pas après tout car c'est un film "cul-cul la praline et ringard"...
Une fable satirique contre les dérives du capitalisme et de l'argent à tout prix. Très bon film des frères Coen mais un peu trop "hollywoodien" à mon gout, trop conforme.
Les frères Cohen alternent le bon et le moins bon... ici, on serait plutôt au creux de la vague... Certes le propos est subversif à souhait, mais l'ensemble trop inégal pour véritablement adhérer à cette histoire plus loufoque qu'intelligible.
une fable plus qu'un film realisée par Joel, produit par Ethan, une association fraternelle qui a fait ses preuves depuis des années. Je dirai juste que ça tourne comme une horloge, et qu'on espère ne jamais l'avoir vu, pour le voir encore et encore!
Tout commence bien avec cette scène de vol plané au dessus de New York, la musique est presque effrayante, on se demande à quel film on va avoir à faire. Pourtant c'est du tout bon, Tim Robbins et Paul Newman sont extras l'un comme l'autre, ils enjolivent drôlement cette histoire un peu rocambolesque. La fin est d'ailleurs fort réussie, marrante et bien vue. Je reprocherai juste cette excitation permanente des personnages qui peut parfois être pesante voire énervante. Mais pour le reste pas grand chose à reprocher, du comique à la Coen touch!
Souvent déçue par la lourdeur du tandem Coen, j'ai trouvé ce film extrêmement drôle et bourré de réminiscences tant cinématographiques que littéraires: Tati pour les bureaux à la "Playtime" et les fameux Hoola Hoop qui dans la séquence où l'on nous décrit par le menu leur processus de production ressemblent à s'y méprendre aux tuyaux en plastique que produit l'usine de M. Arpel dans "Mon oncle", Kafka(ils ont surement pensé au Jeremy du Château pour bâtir ce personnage de groom désespérant de bêtise et constamment à contre-temps) et même Musil pour le personnage de Paul Newman qui fait fortement penser à un certain Mussberger de "L'homme sans qualités" qui tout comme le héros du film presque homonyme est un méchant qui finit à l'asile de fous. Une seule faille: le choix de Jennifer Jason Leigh, sorte de Katherine Hepburn du pauvre(même accent, même débit saccadé mais sans le pétillant et la finesse), absolument dépourvue de charme et pas même jolie. Mais j'ai toujours pensé que cette actrice-là avec son jeu forcé et mécanique, ses grimaces, était une erreur. Quand à Tim Robbins, dans le genre benet magnifique il est épatant et parvient même à être séduisant sur la fin. Bref un film excellent; tout le monde ne peut pas se targuer de réussir un film burlesque en étant inventif et sans user des ficelles grossières auxquelles nous ont habitué le cinéma français dit comique des 50 dernières années...
Déception, malgré une mise en scène originale et des caméras inspirées. Les acteurs sont bons mais le scénario trop imprécis. Je n'ai pas apprécié la constante hystérie qui règne sur ce film. Les frères Cohen m'ont habitué à mieux quand même, même si les fans retrouveront sans difficulté la pâte des deux bougres.
Une histoire aussi banale racontée par les frères Coen, cela ne pouvait que nous surprendre. Cette comédie dans le monde des affaires est d'ailleurs parfaitement maîtrisée et Tim Robbins est excellent (comme d'habitude?). On passe donc un bon moment mais que l'on oublie sitôt le clap de fin.
Dans l'oeuvre incroyablement dense des frères Coen, "Le Grand Saut", co-scénarisé par Sam Raimi, est d'assez loin le film plus méconnu. Pourtant, on retrouve très vite l'imagination féconde et totalement fêlée de la géniale fratrie dans cette fable pseudo-capitaliste qui traite principalement de la relativité. Relativité du succès, relativité de l'idiotie, relativité du bonheur... Comme point de départ, les cinéastes utilisent un procédé scénaristique dont l'efficacité, quasi-systématique dans leur filmographie, n'est plus à prouver : le plan qui foire. Un des traits les plus forts de l'oeuvre des frères Coen est leur cynisme grandissant et la méchanceté sans concession (et souvent hilarante) avec laquelle ils observent le genre humain. Dans cette optique, il est vraiment passionnant de voir leurs premiers films, comme "Le Grand Saut" ou "Miller's Crossing", et de voir qu'il était une époque où ils avaient encore un tout petit peu foi en l'être humain. Suffisamment en tout cas pour faire surgir un Deux Ex Machina, grand horloger vaguement humaniste, pour assurer un happy end inhabituel. Par ailleurs, ils sont fidèles à ce qu'on aime chez eux : leur goût pour les galeries de personnages aussi stupides que truculents, leur sens du rythme et leur immense talent de réalisation. Les magnifiques décors en carton-pâte ajoutent au plaisir, entre hommage parodique à l'âge d'or du cinéma hollywoodien et mise en scène de l'aliénation de l'individu par un capitalisme galopant.
ce que j'aime quand on me raconte une histoire de cette façon, avec une narration à la fluidité exemplaire, la réalisation est pensée au millimètre de poil de cul de moucheron pour un effet sensitif immédiat, c'est franchement hilarant, trop de bonnes idées casse-gueules mais parfaitement exécutées, un superbe hommage à l'age d'or hollywoodien passé à la moulinette cartoon. Sam Raimi a co-écrit le scénario et il est peu dire que ça se ressent puisque le film contient un bonne louché de motifs qui parsème toute sa filmo.
De très bonnes idées dans ce cinquième film des frères Coen et notamment au niveau d’un scénario toujours aussi rempli d’inventivité et de trouvailles vraiment créatrices. Mais ce que les deux frères avaient réussi dans Barton Fink, ils le ratent ici par faute d’une précision suffisante dans l’exposition et la réalisation. Tout a l’air d’être en vrac, dispersé, précipité. Cela donne un ton inégal, parfois fatigant à regarder et finalement peu convaincant. Malgré la présence - surprenante mais ô combien efficace - de Paul Newman qui se livre à un très grand numéro, à force d’en faire trop, les frères Coen manquent cette fois leur coup et ce « grand saut » retombe un peu sur son élan… Dommage !