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Christoblog
830 abonnés
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5,0
Publiée le 11 novembre 2020
La reine Margot est une splendeur visuelle.
Tout ce qu'on voit à l'écran semble marqué par le sceau de la perfection. Les extérieurs et les décors, épurés et réalistes à la fois, forment un écrin exceptionnel pour une direction artistique hors du commun : costumes, lumières, photographie, musique sont portés au plus haut degré de professionnalisme.
La caméra de Chéreau est brûlante. Elle virevolte autour d'acteurs qui sont tous incroyables. Isabelle Adjani est somptueuse, sa blancheur laiteuse irradie l'écran et son jeu parcourt un spectre extrêmement large d'émotions et de sensations.
Autour d'elle chaque acteur semble jouer sa vie à chaque instant. Auteuil est méconnaissable, Perez est christique, Anglade sombre avec un brio bouleversant, Pascal Gréggory rode avec de façon terriblement inquiétante, et l'interprétation de Virna Lisi est dantesque. Les seconds rôles eux-mêmes forment un casting qui comblerait de bonheur n'importe quel réalisateur : Jean-Claude Brialy, Dominique Blanc, Asia Argento !
Les scènes de foule sont à elles-seules des morceaux de bravoure comme on en voit peu souvent : à la fois frappantes par la densité du nombre de figurants (et la façon dont chacun d'entre eux joue vraiment), et la façon dont Chéreau réussit à y incruster les dialogues entre les personnages principaux. On mesure dans ces morceaux de bravoure à la Scorsese (le mariage, la Saint-Barthélémy, la chasse au sanglier, le siège de La Rochelle) les moyens démesurés qu'a nécessité La reine Margot : six mois de tournage, un budget énorme pour l'époque.
Le film, admirable de bout en bout, ne génère curieusement pas réellement d'émotions. Il séduit par sa sombre et cruelle beauté.
Un film épique assez flamboyant. Éprouvant dans sa noirceur et dans son interprétation tendue et grave. Un film très fort et puissant sur l'amour dangereux au delà de son sujet terrible.
Ce film me fait penser à Lucrèce Borgia. Comme Marguerite de Valois, Lucrèce Borgia était une femme belle, intelligente, cultivée et dotée d'un certain pouvoir. Il n'en faut pas plus pour que 2 écrivains considérés comme des monuments de la littérature française transforment ces 2 femmes en monstres de turpitude. Elles n'étaient certes pas des enfants de choeur mais n'ont sûrement pas commis le dixième des crimes qui leur sont imputés. Alors fallait-il vraiment ressortir ces monuments de misogynie des oubliettes et en faire un film ou une série, et en forçant encore le trait par rapport à Hugo et Dumas ?
La première scène, excellente, est une cérémonie. Elle donne au film un ton solennel dont on a malheureusement l’impression que ce sera la préoccupation de Chéreau tout au long du film. Au détriment du naturel et de l’émotion. Comme il n’y a pas d’analyse ou de réflexion humaines ou historiques non plus, le film débouche sur du vide. Il s’agit d’une succession de scènes très « théâtrales », le domaine de prédilection du réalisateur, assez mal filmées et sans la fluidité que peut (doit ?) donner le langage cinématographique. Et comme cette fois Chéreau peut s’affranchir de l’obligation de faire jouer les acteurs de façon audible pour un public de théâtre, il opte pour une alternance permanente entre les cris excessifs et les chuchotements inaudibles, ces derniers la plupart du temps couverts par la bande son, soit la bonne musique de Goran Bregovic, soit le brouhaha environnant (même le froissement des robes parvient à couvrir les dialogues). Le film lorgne aussi du côté de l’opéra, sentant l’ambition de grandeur lyrique, mais ne produisant que des situations sans nuances et des comportements surjoués, et de celui de la peinture, certains plans, grâce à une belle photographie, évoquant des tableaux d’époque. Un projet bien ambitieux qui donne un résultat bien décevant.
Un parti prix passionnant, spectaculaire et terrible qui revisite avec plus de crédibilité que mes manuels scolaires une période tragique de l'histoire nationale ...
C'est exceptionnel de mettre autant de moyens et de talents pour un film qui se vautre dans le caniveau... La palme, le césar et l'oscar de la relecture historique totalement fantasmée au médiocre filtre des coucheries et de la débauche. C'est le trone de fer mixé 120 journées de Sodomes, ou peut être plus simplement un fil de cap et d'épée sous coke et sous popers. Dommage.
Ce film est une catastrophe qui discrédite à lui seul le Prix du Jury de Cannes. L'idée est visiblement de faire du théatre filmé assumé, tout le monde joue réellement comme au théatre, ça parle comme au théatre et la mise scène essaie également de le répliquer. Problème: on est ici au cinéma, pas au théatre, et tout ceci est réellement crispant à regarder. On ne comprend rien à ce qui se dit, on ne voit rien à ce qui se passe, tout semble improvisé et foutraque (mouvements de caméras et mise en scène comprises), les acteurs/trices cabotinent effrontément et sont au final tous pires les uns que les autres, on s'ennuie posément dès le départ... Franchement j'ai été vraiment surpris en le voyant car je croyais avoir affaire à un classique du genre cape-et-épée mais en réalité c'est un plantage quasi total.
Théâtre filmé et grassement subventionné, casting invraisemblable, Auteuil Henry IV, Brialy Coligny, Anglade,etc; langage anachronique, scénario dur à suivre mais bien sexualisé, qui ne correspond ni à la réalité historique ni simplement au livre, et dont l'objectif est la calomnie du catholicisme et la promotion du judéo-protestantisme.
Une fresque violente et baroque filmée avec virtuosité par Patrice Chéreau et interprétée par des comédiens géniaux parmi lesquels Adjani, Anglade et Virna Lisi qui ont reçu un César.
Je ne saisis pas du tout les commentaires négatifs et assez uniformes.... tout y passe de la critique, du jeu pourtant juste de quasiment tous les acteurs, des costumes trop anachroniques alors que ce sont des détails qui ont été modifiés pour apporter une modernité et du caractère aux personnages et surtout l'écriture que je trouve très belle et poétique entre moment d'hystérie de tension, une chose est certaine on sent la passion, la terreur et les obligations! En somme un chef d'œuvre qui visiblement a des détracteurs qui ne sont pas objectifs sur les choses... ca laisse songeur quand aux raisons de faire ce type de commentaires....
Prenant, rythmé. Quelques interprétations magistrales : Henri III est un personnage trouble, Charles IX est dépeint fragile et quelque peu dépassé, la Reine Margot impressionne par son charisme et le personnage de la Mole incarne brillamment un personnage combatif. Quelques liberté avec la vraie Histoire mais le film reussit sa mission d'intéresser le spectateur à l'histoire de France en donnant un visage aux grandes personnalité de l'époque. On regrette une surenchère dans la mise en scene de la violence certes réaliste mais lassante.
Une vision fantasmée de la Reine Margot cousue de tous les ragots qui ont pu courir sur elle, ça donne un film avec de nombreuses incohérences dans la psychologie des personnages.
Un film somptueux qui est inspiré du roman éponyme d'Alexandre Dumas et n'est donc pas un film historique. Les scènes sont très réalistes et parfois dures à regarder. Le sang (Dieu merci, un ketchup quelconque !) y coule abondamment. Une réserve : Daniel Auteuil n'est manifestement pas la personne qu'il fallait pour incarner Henri de Navarre ; il eut fallu quelqu'un de bon vivant, de truculent. À voir et à revoir.
L'entrée en matière était assez prometteuse avec le mariage somptueux entre Henri de Navarre et Margot,des décors magnifiques,des costumes réussis le tout avec en fond une musique qui donne le ton.Le film enchaine ensuite avec une rapide présentation des protagonistes avant de déboucher sur la fameuse nuit de la St Barthélémy,qui voit le massacre de milliers de protestant. La violence est alors le point de chute majeur de cette partie du film,avant une accalmie et le temps des complots et de la romance entre un jeune protestant et Margot qui seront les faits centraux du film.Qui dit complots et romance dit évidemment longueur,qui se font ressentir vers la fin où le film semble interminable,malgré de bons dialogues et de bons acteurs. C'est ce qui fait défaut le plus souvent aux films historiques,mais si le film avait gardé la splendeur de ses 45 premières minutes,le résultat aurait été plus satisfaisant.Néanmoins,ça reste un incontournable pour tous les amoureux d'Histoire.