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Estonius
3 462 abonnés
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3,5
Publiée le 18 septembre 2019
Dans ce film Chabrol n'a rien à prouver, ni à critiquer, Non il s'amuse avec un film qui est d'abord un film d'acteur où Isabelle Huppert rayonnante de charme et de talent et Michel Serrault en pleine forme s'en donnent à cœur joie. On se régal et c'est excellent
La première heure est très agréable : le scénario et les dialogues sont bien écrits, les comédiens excellents, les sites biens choisis et la dynamique générale entraîne le spectateur. A partir de la fuite aux Antilles, on est un peu noyé, le récit devenant plus approximatif, moins vraisemblable. Grâce à Balmer, formidable et inquiétant à souhait, et - dans une moindre mesure - à Benguigui, on reste cependant en éveil, même si le dénouement est indubitablement bâclé. A voir essentiellement si on apprécie l'association Chabrol-Huppert-Serrault... ce qui n'est pas si mal !
Rien ne va plus est un film moyen de Claude Chabrol. La mise en sècne m’a paru peu présente et effacée par les interprétations des acteurs comme notamment Michel Serrault, Isabelle Huppert et François Cluzet. Le scénario est plat mais fonctionne bien et ne perd rien de son efficacité tout au long du film. En clair on ne s’ennui pas.
Rien ne va Plus est avant toute chose un grand film d’acteurs sur les acteurs, le duo Isabelle Huppert/Michel Serrault s’en donnant à cœur joie dans des rôles doubles voire triples, qui jouent sur l’illusion et les faux semblants. Car au fur et à mesure des retournements dramatiques, c’est un couple d’escrocs qui se complexifie, dont les velléités individuelles apparaissent de plus en plus marquées : qu’attend Victor, qu’attend Betty du coup qu’ils préparent ? Le visage reste impassible, apte au sourire, apte à mimer la douleur. Mais que cache-t-il enfin ? Claude Chabrol se délecte du jeu de dupes qu’il met en scène, offrant au cinéma un très beau duo d’arnaqueurs doublé d’un couple dont la relation reste ambiguë sinon trouble. Les lèvres ne se touchent pas mais se manquent de peu, les regards se rencontrent et se séduisent. Derrière l’artefact se terre quelque chose de plus authentique, quelque chose auquel nous n’aurons accès que par bribes, par échos indirects. Une comédie alerte et bien écrite qui mériterait une plus grande considération aujourd’hui ; un film joueur sur le jeu auquel le spectateur est invité à participer.
Un an après le sombre La Cérémonie Chabrol opte pour la légèreté avec Rien ne va plus, une comédie policière sur des escrocs à la petite semaine; Victor et Betty, qui, en pickpockets modestes, s'attaquent à des vendeurs de tondeuses ou des congrès de dentistes.
Lors de l'entrée en scène de Maurice (François Cluzet) dans l'intrigue, un cobaye transportant cinq millions de francs suisses dans une valise, le motif bien connu de "l'arroseur arrosé" vient se superposer sur la légèreté désinvolte de l'ensemble pour une intrigue qui s'avère conjuguer allègrement suspens gentillet, dialogues bien dosés, et arrière-fond psychologique. La nature de la relation entre Victor et Betty - sympathiquement interprétés par le tandem Serrault-Huppert - pose en effet question: sont-ce des complices? des amants? un père et une fille?
Ce qui séduit aussi chez Chabrol, c'est cette peinture du quotidien qui vient se greffer naturellement sur les rouages de l'intrigue policière, et les mécanismes du comique, les deux genres dont Rien ne va plus semble se revendiquer. On y voit des gens vivre, simplement, naturellement: se brosser les dents, mettre la table, faire la vaisselle, acheter un Kebab, s'asseoir devant la télévision - toute cette partie qui est hélas proscrite dans les films de genre usuels.
Et même si Chabrol semble emprunter des sentiers battus - ces réminiscences de Hitchcock et de Lubitsch, ce motif de "l'arroseur arrosé" - et offrir une histoire qui parfois, avouons-le, flirte avec l'ennui; il arrive encore à nous surprendre aux 3/4 du film avec cette séquence ahurissante chez Monsieur K., interprété par un Jean-François Balmer jubilatoire, qui écoute la "Tosca" de Puccini, tout en enfonçant une épingle dans l'oeil de Maurice pour le faire parler.
Bref, même si le film reste oubliable, Chabrol a l'air de bien s'amuser, et on veut bien s'amuser avec lui.
Quelle purge! Dans l'idée d'ouvrir un peu mon esprit aux films français un peu plus classiques, j'ai testé ce film. Et bien quelle déception! Je ne sais pas si c'est pour paraitre plus technique, plus "cinéphile", mais ce film est plat, mou, soporifique, joué façon "théâtre", voire incohérent pour certains aspects de l'histoire. Sans humour, sentiments, action, etc... difficile d'éprouver du plaisir. Il a fallu se forcer pour finir. Pourtant on retrouve la famille Chabrol aux scénario, script, musique, réalisation, etc..., et des acteurs réputés. Ca me donne encore moins envie de retenter l'expérience.
Film bancal à souhait et au final franchement irritant. Ça en devient ridicule ces retournements à gogo. Jusqu’à la dernière scène carrément grotesque. On ne sait pas ce que veut Chabrol. Ce qui est sûr c’est que le style n’est pas là. Peut-être un essai pour un autre cinéma. C’est lassant et ennuyeux
Comme souvent, Chabrol a du mal à remplir le contrat jusqu'au bout et signe un film inégal. Tout est parfait excepté la fin exotique et nunuche, où les jeux d'acteurs deviennent outrés (Serrault compris, qui jusque là était toujours dans le bon ton, en témoigne la sublime scène d'intro), et où le réalisateur nous laisse sur notre faim. Dommage, car ce film sur les faux-semblants et les apparences était jusqu'alors intelligemment écrit, que ce soit pour l'intrigue ou les dialogues, brillament réalisé et superbement joué. Partez avant les dernières vingt minutes, et vous aurez vu le meilleur film de Claude Chabrol. Dommage.
Tout va bien ... le temps d'une histoire originale où père et fille son complice dans leurs arnaques, et puis plus rien ne va dès que les mallettes s'échangent et se rechangent en tous sens en même temps que la pelote scènaristique devient indémêlable.
Le film suit un duo atypique : Isabelle Huppert et Michel Serrault, petits escrocs aux plans bien rodés. Ils ont une relation très particulière et très forte, les dialogues entre eux sont plaisants et amusants, ils donnent du rythme à l’ensemble. Toutes leurs combines se déroulent à la perfection, jusqu’au jour où ils décident de s’attaquer à un butin bien plus important. L’interprétation de tous les acteurs est parfaite, les dialogues également. Le film est bien rythmé malgré, à mon sens, une petite baisse de régime au milieu. C’est un film plaisant, le duo malicieux y est pour beaucoup.