Avis sur La Meurtriere diabolique

"La Meurtrière diabolique" est un thriller qui possède une bonne dose de suspense, quelques scènes bien angoissantes, une révélation finale assez surprenante et surtout une interprétation de grande qualité de la part de la mythique Joan Crawford qui joue ici le rôle d'une femme aux comportements bien instables.

Ceux qui connaissent le cinéma de William Castle savent qu'à la manière de Roger Corman, il savait parfaitement utiliser toutes les opportunités qui se présentaient à lui. Joan Crawford alors sur le déclin vient d'accepter un rôle aux antipodes du glamour dans le macabre "Qu'est-il arrivée à Baby Jane ?" de Robert Aldrich (1962) lui permettant de relancer une carrière chancelante. Castle, spécialiste des petits thrillers horrifiques fauchés inspirés d'Hitchcock, lui propose le rôle de cette femme qui retrouve sa fille après un internement de vingt ans pour avoir massacré à coups de hache son mari et sa maîtresse. Son scénariste Robert Bloch qui a travaillé sur la série "Alfred Hitchcock présente" est tout à fait à son aise pour concocter une histoire qui mène en permanence le spectateur sur les fausses pistes inspirées par les sautes d'humeur du personnage de Lucy interprétée par une Joanne Crawford au jeu certes un peu cabot mais dont le professionnalisme et l'implication font plaisir à voir. L'enthousiasme de tout le casting et l'efficacité à la caméra de William Castle gomment un manque de moyens qui s'avère ici presque un avantage. On ne s'ennuie pas une seconde et le suspense fait son effet.

Après "Qu'est-il arrive à Baby Jane", Joan Crawford ne se voit plus proposer que des rôles dans des petites séries B horrifiques, et notamment grâce au genre lancé par le film précédemment cité, la hagsploitation (merci "Feud" pour ces explications). C'est ainsi que l'on retrouve ici un film voulant non seulement surfer sur le succès de "Baby Jane", en en reprenant donc son actrice principale et son sous-genre (consistant donc à mettre en scène des femmes de plus de quarante ans dans des films films d'horreur) mais également sur "Psychose" en en reprenant son auteur. Effectivement, Hitchcock a fait une petite révolution dans le genre en 1960 en prouvant notamment que l'horreur n'est pas qu'un genre destiné aux séries B ou Z mais peut être une grosse production, attirant tous les publics possibles. Afin de retrouver ce succès, le sproducteurs font donc appel à Robert Bloch pour écrire un nouveau thriller psychologique mais qui joue cette fois beaucoup plus sur des effets racoleurs. En effet, nous ne sommes pas dans l'enquête qui avance pas à pas de "Psychose" mais plutôt dans une sorte de pré-slasher dans lequel l'antagoniste tue des gens qui la dérange à la hache. Enfin, surtout vers la fin car nous avons quand même quarante bonnes minutes où il ne se passe pas grand-chose. Enfin si, j'exagère, puisque c'est en réalité la partie la plus intéressante du film ; c'est en effet là que se développe le profil psychologique de l'antagoniste, certes avec peu de subtilité, mais restant plus ou moins efficace. Mais le problème d'engager Bloch et de vouloir absolument surfer sur "Psychose", c'est qu'on se retrouve avec spoiler: plus ou moins la même histoire ou du moins le même twist ! Twist que l'on voit d'ailleurs venir d'assez loin dès lors que l'on sait que Bloch est à l'écriture du scénario
. Et c'est assez domla

Si on m’avait demandé de citer, de mémoire, plusieurs films avec Joan Crawford, j’aurais été capable d’en citer quelques-uns mais assurément pas celui-là.
Je l’ai découvert très récemment et je l’ai trouvé très bon.
L’interprétation de J.Crawford est excellente. L’intrigue surprenante avec une fin à laquelle on ne s'attend pas. Bref, à mon goût, un ”bon thriller”.
Ce fut une belle surprise.

Un sujet rarement traité - le crime dans les milieux riches & huppés - , un enquêteur des + pertinents, des personnages interprétés à la perfection ainsi qu'un grave point de vue sur l'excès d'intermédiaires parfois dommageable: tout concourt à nous faire apprécier ce plutôt bon polar.

Un thriller intéressant qui sait brouiller les pistes. A noter, un plan audacieux qui nous montre la folie et la claustrophobie du personnage principal