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AMCHI
5 804 abonnés
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4,0
Publiée le 25 octobre 2010
Beau plaidoyer de Ford pour la tolérance et contre les préjugés ; avec Les Cheyennes il rendit hommage aux Indiens avec Le Sergent noir c'est aux noirs qu'il rend hommage mais de façon moins appuyé et plus sobre. Sans être le plus connu ni le plus grand film de John Ford Le Sergent noir n'en reste pas moins un remarquable film qui offre un beau rôle à Woody Strode (le sergent noir en question) et comme pour L'Homme qui tua Liberty Valance il utilise avec efficacité les flashback (exercice pas toujours facile dans un film) et le clou final inattendu est bien trouvé. Un beau western.
Cet excellent film met en valeur la pureté et la noblesse d'esprit du Sergent Rutledge ainsi que de son ardent défenseur; c'est passionnant et admirablement tourné. A quand le DVD???
Un très beau plaidoyer contre l'intolérance où le réalisateur John Ford montre que le racisme n'est pas forcèment qu'une affaire de paroles menaçantes ou de grands gestes bléssants mais qui peut aussi au contraire s'exprimer par de petits gestes (voir le soldat qui se bouche le nez à l'approche de l'accusé au début du film !) ou de petites paroles. Par raconter son récit, Ford utilise la méthode des flash-backs qu'il utilisera deux ans plus tard dans l'admirable "Homme qui tua Liberty Valance". La façon dont il obscurcit la salle et éclaire la personnage qui témoigne pour introduire un flash-back est d'une très grande intelligence. De plus, la distribution est de très grande qualité. Un film qui force le respect.
John Ford est un monument,le temps le consacrera,les générations apaisées du 22 ième siècle sauront faire ressortir son amour de la part de grâce qui est en chacun de nous.Ce film qui peut paraitre caricatural est un monument de mise en scène et aussi un gage d'amitié pour Woody Stroode qui ne le décevra jamais ,puisque c'est lui qui lui tiendra la main au moment ou il rendit son âme au Dieu de Jésus-Christ auquel il croyait.C'est un film que j'adore mais je reconnais qu'il existe une bonne vingtaine de ses 58 films parlants qui lui soient supérieurs en tant qu'"oeuvres cinématographiques". Pourtant,il n'y a pas mieux ,pour expliquer à ceux qui ne savent pas voir ce qu'on appelle la "mise en scène" ,que la séquence du train arrivant dans une petite gare d'Arizona en pleine nuit. Vous situez le lieu,l'heure et l'action :un train arrive,il doit déposer une jeune femme,son père doit l'attendre mais il ne sera pas là,le train va repartir et la jeune fille va rester seule,elle découvrira le chef de gare tué par une flèche... 2 indiens rodent,le sergent noir interviendra...Comment filmer tout cela en utilisant les Couleurs, les bruits,les acteurs et les mouvements de la camera?Prenez 10 minutes pour imaginer comment vous ferriez;puis regardez comment fait John Ford...C'est d'une beauté sans pareille.
Un procès, un film en flash-backs perpétuels, le meurtre d'une adolescente, un racisme quotidien, et une population entière voulant lyncher cet officier ! Parfois, drôle et pétillant, ce grand Ford reste par son propos, sobre et unique par sa réalisation, un must-see ! Joyce, it's still the wild wild west !
Une bonne idée du racisme aggravé ( ici, de plus, doublé d'ostracisme ) servi par la cause des fausses-accusations, du pointage de doigt et de ces oui-dires : Curieusement assez réel, le film n'a guère vieilli, surtout quand on observe quelques situations démontrant bien que cette "civilisation" ne s'est de toute façon qu'assez peu amélioré depuis...
"Le sergent noir" n'est pas un western mais plutôt un film de procès, dans lequel le racisme exerce une fonction de fond d'écran plus que de sujet principal. Reprenant le thème et la technique narrative du "Rashômon" de Kurozawa, John Ford multiplie les points de vue par l'intermédiaire des témoins de ce procès dont l'accusé est un de ces "buffalo soldiers" dont le rôle fut prépondérant dans la conquête de l'ouest, accusé du viol et du meurtre d'une femme blanche. Ford n'évite pas toujours l'écueil de la démagogie. En effet, Il faut reconnaître que, à l'instar des rôles interprétés par sidney poitier, "le sergent noir" est l'homme idéal, courageux, droit, honnête, comme si un personnage de couleur devait être pourvu de toute les qualités pour être acceptable. Toutefois, il s'agit là d'un défaut relevé a posteriori, hors du contexte de l'époque. Dans l'ensemble, le film se laisse voir avec un réel plaisir et présente tout de même l'avantage de montrer les noirs américains non pas seulement comme des victimes mais bien comme des acteurs de l'histoire américaine.
Le sergent noir est un film marquant par sa critique du racisme et par sa qualité de récit. Celui-ci nous fait part du procès du sergent Rutledge, ancien esclave affranchi ; procès tenant par des gags sans grands intérêts pour l’histoire (le juge demande de l’eau, un homme prend le cruchon devant lui et le juge l’arrête en lui disant « oublie celle-là » et l’homme sort une bouteille d’alcool) et, par contre, il n’est tenu que mollement par l’affrontement des deux parties. Ce qui tient le procès en lui-même ce sont les mots forts échangés par l’accusation et la défense. Si le film n’était constitué que de ce procès, il serait bien ennuyeux… ou très court ! et sur tout les plans.
Heureusement, ce procès est très bien rythmé par de nombreux flash back engagés par les récits de différents témoins et du sergent Rutledge. Grâce à cela, John Ford nous montre des parties de l’histoire sous plusieurs points de vue et force le spectateur à rechercher un avis personnel sur ce jugement.
En ressortant de ce film, on se dit, « La justice triomphe toujours ! » Mais cela fait un bien maigre sujet de film. Un film de qualité malheureusement doublé sur sa droite par son scénario mal tourné et mal interprété. A mon avis, si John Ford voulait critiqué le racisme, il aurait du s’y prendre autrement. Là, à partir de la deuxième moitié du film (jusqu’à la connaissance de l’auteur du crime), le spectateur sait que le sergent Rutledge va être disculpé puisque toute les preuves vont dans son sens. On pourrait très bien imaginer un « coup de théâtre » dans lequel une preuve ne peut pas être prouvé en faveur du sergent. Mais non ! Un procès sans espoirs pour l’accusateur !
Je classerai ce film dans les « westerns de divertissement » que l’on peut voir mais qui ne cassent pas trois pattes à un canard !
En cinéaste des Etats-Unis, John Ford se devait de consacrer un film à l’oppression latente des noirs. C’est donc dans l’objectif d’équilibrer la balance-représentative du cinéma fordien que le cinéaste entreprend «Sergeant Rutledge» (USA, 1960). Pour dépeindre un «peuple noir» nécessaire aux Etats-Unis, Ford les intègre aux armées et critique virulemment le racisme lors du procès autour duquel s’articule le film. Cette architecture narrative, en flash-back, coutumière de Ford lorgne là un peu trop du côté d’Hitchcock. Entendons ici le retournement de situation final habilement mené. Cependant, cette sage volonté d’anti-racisme, cette scénographie temporelle inventive ne suffisent pas à voiler la caricature des personnages. Hormis Woody Strode (le sergent Rutledge) le reste de la distribution sombre dans le pathétique. Les plus illustres exemples étant le colonel Otis et sa femme, insupportables d’emphase grotesque. Les personnages du lieutenant Tom Cantrell et Mary Beecher, icônes idylliques sortis tout droit d’un «Rear Window», édifient également la schématisation des protagonistes. L’usage des lumières toutefois, notamment lors du tribunal, figure les introspections avec ingéniosité. Cela constaté, l’intérêt se limite très vite. Certes John Ford, en maestro du classicisme hollywoodien, réussit toujours à ne jamais perdre son spectateur mais il reste une marge abyssale entre l’attention minimum qu’on peut porter à un film et l’intérêt nécessaire à en faire une grande œuvre. Et «Sergeant Rutledge» n’est certes pas une grande œuvre. Alors qu’en reste-t-il ? L’indice que, non, John Ford n’était pas raciste et qu’il aimait tout ceux qui peuplait son pays. Sur le racisme, «Cheyenne Autumn» (USA, 1964), grand film, entre autre mémorial sur les Cheyennes, retiendra d’avantage notre attention là où la chronique de «Sergeant Rutledge» n’en saisit qu’une vague attention.