Un film étonnant, une œuvre singulière
e voyage visuel, empreint de sensibilité, fait résonner la figure poétique d’un grand-père enraciné dans les déserts d’Iran. Le réalisateur, polymathe et artiste, incarne cet héritage, enrichi par un manuscrit de poésies d’Omar Khayyâm, richement calligraphié par son grand-père dans un cahier. Ce cahier, feuilleté avec tendresse, transcende le temps et diffuse une sagesse intemporelle.
Les œuvres picturales de Hormuz Kéy, éclatantes de couleurs et empreintes de poésie, traduisent une révolte douce, une résilience et une profondeur uniques. Chaque tableau témoigne d’une détermination inspirée par ses rêves, ses cauchemars, les paroles de sa mère et héritée de la mémoire d’un grand-père assassiné, victime d’une intolérance tragique.
Les oiseaux, omniprésents, incarnent la liberté et deviennent des métaphores vibrantes dans ses peintures, évoquant l’amour, le refuge et la mémoire. L’un d’eux, alter ego de l’artiste, symbolise à la fois le poids des responsabilités et l’outil de témoignage.
Ce film rend également hommage à Paris et à la France, terre de renaissance pour le réalisateur. Inspiré dès l’enfance par Nicolas de Condorcet, il s’imprègne d’humanisme, en écho à la perte brutale de ses proches.
Une image émouvante : une femme en tenue d’Ève, baignée de lumière, gravissant un escalier hélicoïdal, incarne l’élévation et la transformation. Plus tard, enceinte et figée dans un tableau, elle célèbre la vie en devenir, magnifiant la féminité et l’espoir.
Une œuvre rare et précieuse où poésie et image s’entrelacent pour nourrir l’âme et l’esprit. Un événement artistique d’une profondeur exceptionnelle, à ne pas manquer.
Michelechristian