Votre avis sur L’Énigme Velázquez ?
3,0
Publiée le 4 mars 2025
Le film n’est pas un biopic. Le réalisateur choisit plutôt de pousser l’analyse de l’œuvre de Diego Velazquez par une réflexion assez sommaire sur les techniques du grand peintre et sur les influences qu’il a générées non seulement sur ses contemporains mais aussi sur des artistes célèbres de notre époque comme Pablo Picasso, Salvador Dali ou Francis Bacon et sur de nombreux autres beaucoup moins connus du grand public avec qui la comparaison n'est clairement pas raison, mais bon...le realisateur ose le faire.
C’est un film pour le moins assez cérébral (bourré d'aphorismes parfois franchement osés, voire agaçants) mais intéressant.
Jean-Louis BONNET

1 critique

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3,0
Publiée le 26 février 2025
De très belles images. Pour le reste assez décevant malgré quelques interviews intéressantes. Pas vraiment structuré
3,0
Publiée le 14 mars 2025
Après avoir produit « Le mystère Jérôme Bosch » (2016) et « A l’ombre de Goya » (2022) de José Luis López-Linares, Stéphane Sorlat a réalisé et produit un 3e volet, consacré à Diego Velázquez (1599-1660), peintre du roi Philippe IV (1605-1665), piètre homme politique mais grand mécène, mais faisant figurer aussi dans ses peintures [125 œuvres environ dont une cinquantaine au musée du Prado à Madrid et un seul nu, « Vénus à son miroir » (1651)] les gens du peuple et les infirmes, et considéré comme le plus grand peintre espagnol. Quelle déception ! Le documentaire parait long (1h30) car ennuyeux et bavard : il se veut littéraire avec son commentaire (principalement dit par l’acteur Vincent Lindon), illustré d’images de torrents ou de mer (« l’eau métaphore du mouvement et de la réflexion » indique la notice de présentation), et artistique (un musicien joue de la musique sur des verres de cristal !) mais il manque totalement de pédagogie. En quoi le peintre baroque est-il une énigme ? Dans l’affirmative, le film n’apporte aucune résolution à cela [la vie du Sévillan Velázquez (venue à Madrid à 24 ans et 2 séjours en Italie (à 30 ans et 50 ans) est beaucoup plus rangée que celle de l’Italien Caravage (1571-1610)], et se contente d’accumuler les interviews de différents intervenants [ spoiler: dont la participation du philosophe Michel Foucault (1926-1984) dans l’émission radiophonique « Radioscopie » de Jacques Chancel], pas toujours pertinents [extrait de « Pierrot le fou » (1965) de Jean-Luc Godard où Jean-Paul Belmondo déclame dans sa baignoire, extrait de l’opéra « Rigoletto » (1851) de Giuseppe Verdi, et même le grand scénariste Jean-Claude Carrière (1931-2021)
]. Les légendes des tableaux filmés, ainsi que leurs localisations, ne sont mentionnées que dans le générique de fin. Certes, il est montré la large influence (et modernité selon le réalisateur) qu’a eue le peintre espagnol baroque sur les peintres ultérieurs spoiler: tels que Francisco de Goya (1746-1828), Gustave Courbet (1819-1877), Edouard Manet (1832-1883) qui le qualifie de « peintre des peintres », Claude Monet (1840-1926), Pablo Picasso (1881-1973) qui déconstruit (en 1957) le fameux tableau « Les Ménines » (1656), Salvador Dali (1904-1989), interviewé par Philippe Bouvard et Francis Bacon (1909-1992) qui revisita 45 fois son « Portrait du pape Innocent X » (1650)
. On regrette l’excellente émission télévisée « Palettes » d’Alain Jaubert, diffusée sur La Sept puis Arte, entre 1988 et 2003, qui analysait avec finesse et pédagogie, en 26 mn, une œuvre.
3,5
Publiée le 9 mars 2025
Très intéressant
Ça donne envie d'aller au Prado
Une foultitude d'interventions, artistes, restauratrice, critiques d'arts, directeurs de musées...
Avis unanime : Velasquez est le meilleur peintre de tous les temps qui a inspiré tous les suivants
Film intello hyper enrichissant
Yeeees
3,0
Publiée le 15 mars 2025
UN JEU DE MIROIRS
Il faut avoir lu le philosophe Michel Foucault, auteur du volumineux « Les Mots et les Choses » (Gallimard, 1966), pour comprendre l’intention du réalisateur Stéphane Sorlat.
Comme pour le livre, le tableau « Les Ménines » est le fil introductif de ce documentaire en forme de conte historique rythmé par des interviews de peintres et d’experts.
« Les Ménines » représente en abîme le roi Philippe IV et la reine d’Espagne se regardant dans un miroir en arrière-plan, tandis que Velásquez se peint lui-même au centre du tableau.
« Ce procédé, explique Stéphane Sorlat, renforce l’interrogation centrale du film : celle des regards croisés entre l’œuvre, son créateur et son spectateur. »
La plupart des tableaux de celui surnommé « le peintre des peintres » renvoient à ce non-dit. D’où le titre du film : « L’Énigme Velásquez ».
A sa mort, on a trouvé chez lui une vingtaine de miroirs…
3,5
Publiée le 26 mars 2025
Voici un documentaire plutôt réussi sur le grand peintre espagnol. Les intervenants, artistes ou universitaires, montrent parfaitement l'influence que son oeuvre eut sur d'autres artistes majeurs. Les images sont belles, accompagnées d'une bande-son judicieusement choisie. On regrettera tout de même que l'influence du Gréco et de Titien sur la peinture de Velazquez n'aient pas davantage été abordés et la faiblesse de l'approche historique, pourtant essentielle dans l'histoire de ce peintre de la cour espagnole.
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