Un grand Merci à François Ruffin et à Gilles Perret pour nous embarquer dans une réalité que nous préférons nier pour conforter nos a priori. S'il est toujours facile de mépriser les gens modestes qui ne savent pas se valoriser pour ceux qui réussissent en ayant bénéficier du système -son milieu d'origine ou même cet "assistanat" ( pour les adultes handicapées dans mon cas), remettre les pendules à l'heure ou l'église au milieu du village est indispensable avant tout jugement général. Quand on se retrouve en bas de l'échelle, ce n'est pas par manque de mérite, mais par manque de moyens. S'il n'y a pas de barreau d'échelle pour grimper, structure associative, entreprise intermédiaires, aide psychologique pour les dépressifs, et tous les filets de sécurité sociale qui peuvent contribuer à atténuer toutes les formes de misère, la société devient inique, inégalitaire et marque l'injustice derrière les oriflammes du mot république. Donc merci de nous avoir fait traverser cette expérience dans laquelle cette avocate s'est risquée par souci de cohérence et de bonne conscience mais qui s'est révélé si utile pour son propre jugement, même si manifestement elle a redétourné ses colères intérieures et son mépris vers d'autres thèmes. Ce n'est pas tout les jours que l'on a envie de pleurer par empathie, c'est pour cela que cela s'appelle aussi un chef d'oeuvre, justement parce que ce n'est pas du cinéma.
Très bon documenataire , pas de démarche artistique mais totalement politique C'est dur, c'est poignant, cela nous montre pourquoi il faut protéger notre modèle social
Suite à un débat sur RMC, Sarah Saldmann et François Ruffin concèdent qu'ils ne pourraient être plus en désaccord sur leur vision de la vie et de la politique. Ruffin propose donc une réinsertion à Sarah Saldmann : pendant quelques semaines, il l'emmène en immersion dans divers métiers difficiles pour lui prouver que les hommes et les femmes de la France d'en bas ne sont pas des assistés. En salle le 6 novembre.
spoiler: "Au Boulot!" est une expérience documentaire sociale fascinante. Je suis très surpris que Sarah Saldmann ait accepté une telle aventure tant son discours clivant sur l'emploi paraît en inadéquation avec les personnes qu'elle va rencontrer. Elle est détestable au début et le récit permet de comprendre qu'elle a les oeillères de sa classe sociale. Je remarque que François Ruffin adopte lui-même un ton dédaigneux avec Sarah Saldmann, ce qui prouve que le mépris existe des deux côtés. Heureusement, ce genre de film montre que les riches et les pauvres peuvent encore se parler. C'est un message d'espoir même si c'est hallucinant d'entendre des choses pareilles.
La doxa journalistique parle de ceux qui occupent les boulots les plus utiles et mal considérés mais sans savoir de quoi elle parle. Les revenus des commentateurs de plateau et éditocrates dépassent les 4000 €. Le film du Ruffin démonte le mythe libéral et réactionnaire du pauvre, feignant et assisté car tous les protagonistes font ce qu'ils peuvent pour s'en sortir. Et ce ne sont pas des exemples choisis. Des moments touchants, de réconfort partagé, d'autres où on s'indigne, comme voir qu'une aide à domicile, tâche éminemment utile, ne touche que 1000€/mois. Même Sarah Saldmann est émue c'est dire !
Le regard culpabilisateur et critique porté aux plus démunis par les classes moyennes est signe de peur du déclassement. Quant aux plus riches de droite mais aussi de "gauche" comme Sarah, il ne les voient pas ou s'empressent de les ignorer.
Ruffin signe ici un documentaire à ne pas manquer qui donne des clés pour saisir des réalités souvent fantasmées par les médias.
Un film qui montre à quel point nous vivons dans des environnements très distincts les uns des autres. Des moments émouvants et drôles. Un film qui met à l'honneur des personnes qui exercent des métiers que l'on ne voit jamais dans les médias, qui ont des points de vue intéressants
Merci beaucoup pour ce film, on a besoin de plus de ça ! La réinsertion des riches est plus que nécessaire, ainsi que la minimisation de leurs idéologies et de leurs influences sur notre société...
Ce nouveau documentaire social de François Ruffin est très réussi. Le départ du film laisse pourtant craindre une approche manichéenne avec l'opposition théâtrale entre le très engagé François Ruffin et une Sarah Saldmann caricaturale en bourgeoise libérale déconnectée. Pourtant, cela fonctionne très bien. Et en partie grâce à Sarah Saldmann qui se prête au jeu. Mais très vite ce n'est plus elle ni "la réinsertion sociale des riches" qui sont au coeur du documentaire, ce sont les travailleurs de l'ombre : le livreur, le cuisinier, l'assistante de vie, etc. François Ruffin filme les difficultés de leur quotidien et leurs vies cabossés. C'est drôle et très touchant à la fois. C'est un vrai hommage à tous les travailleurs anonymes qui font de la France ce qu'elle est et qui n'ont pas la reconnaissance financière et sociale qu'ils méritent. François Ruffin, merci pour ce bon moment.
Il faut aller voir au boulot pour rendre hommage à tous ces travailleurs de l ombre qui portent la France La lumière leur va si bien Une riche courageuse reste in fine une riche On a souri parfois rie et on finit par une lueur d espoir et d espérance En ces temps troubles en france et dans le monde La fraternité reste le meilleur chemin Ils avaient tout compris nos révolutionnaires de 89
On rit beaucoup, on est émus par ces personnes qui font un travail immense non reconnu et qui en souffrent. J'ai adoré ! Comme tous les films de François Ruffin et Gilles Perret !