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🎬 RENGER 📼
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3,0
Publiée le 28 août 2024
Un film tel que celui des Amants du Pont-Neuf (1991) de Leos Carax., avec Denis Lavant & Juliette Binoche, méritait bien deux “making-off” ou “films-enquêtes”, pour explorer les limbes d’un tournage aussi épique, pharaonique, voire catastrophique.
Sorti la même année, Le Pont-Neuf des amants (1991) de Laurent Canches revenait sur les coulisses du tournage en se focalisant sur l’aspect matériel, à savoir le décor en lui-même, colossal et démesuré. Imaginez un instant, sur 8,5 hectares, à Lansargues, dans un petit village de la “Petite Camargue”, près de Montpellier, voyait sortir de terre la construction du décor de cinéma le plus cher du cinéma français. La reconstitution du Pont-Neuf et de ses alentours, dans les moindres détails, de la Samaritaine en passant par le Conforama, de la statue d’Henri IV au Pont au Change.
C’est ce que vient nous raconter Olivier Guiton avec Enquête sur un film au-dessus de tout soupçon (1991). Contrairement au précédent documentaire, celui-ci donne la parole à bon nombre de protagonistes ayant oeuvré de près ou de loin sur le tournage. A commencer par Juliette Binoche qui se livre sur ses déboires, les producteurs consécutifs, les décorateurs, le maire de Lansargues (ainsi que ses habitants et même quelques commerçants). Même un représentant de l'Institution Financier du Cinéma, un agent des assurances et même le vigile qui surveillait le site, se livrent sur cette folle mésaventure.
Personne à l’époque n’aurait pu imaginer que ce décor à ciel ouvert allait occasionner tant de désagréments et de déconvenues. Et pour cause, le budget à littéralement explosé, passant 32 millions de francs à… 110 voir 120 millions à la fin du tournage. 5 producteurs différents s’y seront cassé les dents pendant les 3 années que dureront le tournage.
Le Pont-Neuf et sa perspective parisienne en plein marais camarguais aura donné des sueurs froides à bon nombre de personnes, défrayant la chronique dans les médias, propulsant le film vers la banqueroute, jusqu’à ce que Christian Fechner ne vienne mettre toutes ses économies pour sauver l’entreprise de la faillite et relancer le tournage de la dernière chance.
Ce documentaire (tout comme le précédent), s’avère être une mine d’or en termes d’anecdotes de tournage et d’images d’archives. Le réalisateur ayant pu suivre l’avancé du chantier, avant, pendant et après chaque reprise de tournage.