Mon compte
    Génération Vidéo Club
    Note moyenne
    3,0
    1 note En savoir plus sur les notes spectateurs d'AlloCiné
    Votre avis sur Génération Vidéo Club ?

    1 critique spectateur

    5
    0 critique
    4
    0 critique
    3
    1 critique
    2
    0 critique
    1
    0 critique
    0
    0 critique
    Trier par :
    Les plus utiles Les plus récentes Membres avec le plus de critiques Membres avec le plus d'abonnés
    🎬 RENGER 📼
    🎬 RENGER 📼

    7 181 abonnés 7 498 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 28 août 2024
    Après Rewind This ! (2013) de Josh Johnson, Adjust Your Tracking (2013) de Kinem & Peretic ou encore Révolution VHS (2017) de Dimitri Kourtchine, Génération Vidéo Club (2023) est un énième documentaire qui vient titiller notre fibre nostalgique et notre enfance bercée par les vidéocassettes.

    Vincent Lebrun dresse le portrait de la VHS, ce rectangle noir en plastique aura bouleversé le monde de la vidéo à la fin des années 70. Véritable révolution culturelle dans les rares foyers pouvant se payer le luxe d’avoir un magnétoscope (et de pouvoir s’acheter ne serait-ce qu’une cassette, qui avoisinait l'équivalent d'un mois de salaire !). Il faudra d’ailleurs attendre sa démocratisation pour que l’on ressente vraiment le chamboulement qui va s’opérer chez les particuliers, car rappelons-le, lorsque la VHS fait son arrivée, la France vit sous l’ère Giscard et il n’y a que 3 pauvres chaînes de télévision, il est donc évident d’imaginer à quel point cela favorisera son émergence.

    Comme cela est très bien expliqué dans le film, le milieu des années 70 voit arriver 3 formats qui ne vont pas tarder à se faire concurrence : le Betamax de Sony, la V2000 de Philips et enfin, la VHS de JVC. Il n’en restera qu’un et la VHS parviendra sans grande difficulté à se frayer un chemin et à se faire une place dans tous les foyers des français. A travers ce documentaire de 50min, c’est l’occasion de revenir sur son essor, mais aussi et surtout, sur des souvenirs d’enfance. Une dizaine d’intervenant prennent place face caméra pour faire part de leurs souvenirs liés à la VHS, une madeleine de Proust avec laquelle ils se seront forgés une véritable cinéphilie. Christophe Lemaire, Caroline Vié & Rafik Djoumi (journalistes), Emmanuel Rossi (collectionneur), Nicolas Saada (réalisateur), Jean-François Rauger (programmateur à la Cinémathèque Fr.), Jean-François Davy (réalisateur & éditeur), Fred Mour & Lucas Balbo (écrivains), ainsi qu’un ancien proprio de vidéo-club, se livrent face caméra et évoquent pour nous leurs tous premiers souvenirs liés aux K7. A ses débuts, peu de gens en possédaient, c’était vraiment l’objet de toutes les convoitises. Des VHS enregistrées en passant par les magnétoscopes (nécessitant une réelle organisation pour planifier ne serait-ce qu’un enregistrement en pleine nuit).

    Lorsque la VHS a réussi à s’imposer dans tous les foyers, c’est devenu un véritable emballement. Les vidéo-clubs poussaient comme des champignons à chaque coin de rue, ils étaient alors des lieux d’échanges et de découvertes, surtout en province où les salles de cinéma se faisaient rares. D’ailleurs, les petits commerces du coin (boucherie, tabac ou boulangerie) n’hésiteront pas à s‘improviser vidéo-club en y installant un rayon VHS au fond de leur boutique.

    Le film vient nous rappeler à juste titre que le support aura permis de faire découvrir bon nombre d’acteurs étrangers (notamment Jackie Chan) ou tout un pan du cinéma hong-kongais (dont les films ne sortaient jamais en salles). Sans oublier l’âge d’or du cinéma porno dont son exploitation en salles pris fin lorsque la loi "X" fut adoptée, ce qui eu pour conséquence de voir débarquer le cinéma X en VHS dans les rayonnages des vidéo-clubs. La VHS a connu plusieurs apogées, notamment celle du cinéma X et celle du cinéma d’horreur. Quand les films gores étaient purement et simplement interdit d’exploitation en salles, ils trouvaient refuge sur support vidéo et c’est ainsi que des œuvres telles que Massacre à la tronçonneuse (1974) de Tobe Hooper & Maniac (1980) de William Lustig ou des snuff comme Face à la mort (1978) d'Alan Black & Cannibal Holocaust (1981) de Ruggero Deodato, ont pu débarquer dans l’hexagone et devenir les œuvres culte que l’on connait tous aujourd’hui.

    Le film donne aussi la parole à l’un des derniers vidéo-clubs de la capital (JM Vidéo) et s’offre même une incursion dans le temple de la VHS, à savoir la BNF (Bibliothèque nationale de France) où sont soigneusement classées et archivées près de 124 000 VHS (!), sans nul doute la plus grande concentration de VHS au monde.

    ● http://bit.ly/CinephileNostalGeek ● http://twitter.com/B_Renger ●
    Back to Top