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Aurélia R
15 abonnés
78 critiques
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4,5
Publiée le 18 septembre 2024
Un documentaire saisissant sur le travail de création d’une metteuse en scène fort prometteuse, qui révolutionne le théâtre et donne de grands espoirs. Grâce au regard de Valérie Donzelli, nous entrons dans l’intimité de cette troupe. Nous rions, jouons et pleurons avec eux. Un moment magique qui nous offre un souffle de vie.
Quelle fougue ! Quelle énergie ! Quelle générosité ! Quelle volonté d'être ensemble et d'avancer ! Valérie Donzelli avec son regard (discret) et ses mots (doux) filme Clémence, jeune, audacieuse, humaine, géniale (!)...qui met en scène dans un Hamlet plein de folie créative, 14 comédiens de sa promotion du Conservatoire. Le film contient une joie contagieuse !
Pour sa dernière année au CNSAD (Conservatoire National Supérieur d'Art Dramatique), Clémence a demandé à la réalisatrice Valérie Donzelli de venir les filmer en pleine répétition pour sa première mise en scène, à savoir la représentation d’Hamlet(te), oui vous avez bien lu, il s’agit d’une libre adaptation où Hamlet est campée par une femme.
La jeune étudiante a rencontré la réalisatrice lorsque cette dernière est venue au conservatoire pour y donner une masterclass sur le jeu d’acteur au cinéma. Son retour au sein de cet établissement public avait du sens puisqu’elle y a passé le concours du conservatoire et elle l’a raté en 1996.
Le film nous immisce au sein de ce petit groupe d’élèves de dernière année (promotion 2022) et qui vont devoir se surpasser s’ils veulent pouvoir montrer tout ce dont ils sont capables. Rue du conservatoire (2024) est une toute petite production au regard des précédents films de la réalisatrice, cela se voit à l’image, une fois le caméraman était absent (on à droit à quelques photos et à un enregistrement sonore à l’aide du téléphone), l’autre fois c’est le chef op’ qui a dû partir, la fois suivante, en l’absence de caméra, c’est la directrice de l’école qui prête sa caméra, bref on se débrouille comme on peut et le résultat donne (parfois) l’impression d’avoir affaire à un film amateur (dans le bon sens du terme).
Le fait d’avoir pu filmer ces quelques semaines de répétitions nous donne l’occasion de pouvoir découvrir de l’intérieur le processus de création, ainsi que la jeune Clémence Coullon qui tente de mettre en scène son ébullition créative (elle déborde d’énergie). Une plongée effervescente sur la scène du conservatoire, où la réalisatrice donne la parole à cette nouvelle génération parfaitement lucide sur ce qui les attend (notamment un métier précaire).
Il faut aimer le théâtre, plus précisemment le travail théâtral, pour apprécier Rue du Conservatoire. On y voit l'énergie créatrice, l'émulation, la fusion des esprits, les tentatives, les doutes, la joie, la peur, les fulgurances. On y voit l'éclosion d'une metteuse en scène, Clémence Coullon, sous la caméra bienveillante de Valérie Donzelli. Et s'il y a bien un lieu en France, où tous les comédiens sont épatants, c'est bien le conservatoire de Paris. Pour les non -amateurs, ils resteront hermétiques et perdus devant ce docu un peu décousu.
Ce documentaire de Valérie DONZELLI sur le fonctionnement du conservatoire national à Paris où elle a elle-même débuté est très intéressant à découvrir. Elle y revient pour restituer le travail de ces apprentis comédiens et comédiennes et le résultat est très réussi. Dans ce film, on admire la fougue et l’enthousiasme que manifestent ces jeunes étudiants et également la grande solidarité qui les anime.
Bernard CORIC
(film visionné aux journées GNCR/ACRIF les 28 et 29/08/2024 au Mélies de MONTREUIL)
Valérie Donzelli n’a pas fait le conservatoire : elle a échoué au concours. Lorsqu’elle y revient pour une masterclass, elle va rencontrer Clemence qui s’apprête à quitter le conservatoire et qui monte un dernier projet : une mise en scène ambitieuse de Hamlet. Valérie Donzelli filme avec brio ce projet fou, et parvient à nous immerger dans ce collectif puissant. On y découvre de jeunes talents très touchant.
La réalisatrice Valérie Donzelli est revenue au Conservatoire national supérieur d’art dramatique dont elle avait raté le concours d’entrée en 1996, pour y donner une master class. Elle s’attache à une élève, Clémence Coullon, et décide de filmer la pièce que celle-ci monte avec ses camarades pour clore leur scolarité. Il s’agit d’une version moderne et détournée de "Hamlet".
On connaît et on aime tous Valérie Donzelli, l’actrice débordante d’énergie, la réalisatrice de "La guerre est déclarée" ou "L’Amour et les Forêts", la femme engagée à gauche pour l’égalité et la diversité dans le cinéma. On savait par avance qu’on la retrouverait égale à elle-même dans un exercice sans surprise, mais pas sans émotion pour autant, de transmission généreuse. Tour à tour marraine, égérie, grande sœur ou meilleure copine, elle accompagne une promotion du Conservatoire dans la préparation de son spectacle de fin d’année.
Ce documentaire est l’occasion de faire le portrait d’une troupe et de ses personnalités incandescentes. On pense aux "Amandiers" qui se livrait, sur le mode de la fiction, au même exercice. Le jeu en vaut la chandelle. Ces jeunes acteurs sont aussi doués qu’attachants, qui confessent leurs espérances et leurs doutes, et qu’on voit répéter et créer. On aimerait avoir connu dans sa jeunesse la même passion et la même camaraderie que ces jeunes talentueux qui viennent de passer trois ou quatre ans ensemble et sont sur le point de se séparer, tristes de cette rupture et anxieux des possibles qui s’ouvrent devant eux.
Ils travaillent sous la direction de leur metteuse en scène et camarade. Clémence Coullon est la vraie héroïne de "Rue du conservatoire". Comme son aînée qui la filme avec empathie, elle a étudié la comédie avant de bifurquer vers la mise en scène. Sans doute Valérie Donzelli voit-elle en elle, son double autobiographique, la même énergie, la même fougue qui l’animaient quand elle avait vingt-cinq ans. Cette énergie, cette fougue sont diablement séduisantes : on s’enthousiasme de ses élans créateurs, on partage ses affres, on est presque aussi anxieux qu’elle le soir de la première.
Ai vu « Rue du Conservatoire » documentaire de Valérie Donzelli. Valérie Donzelli la cinquantaine a tenté vainement, il y a 25 ans le concours d’entrée au Conservatoire National d’Art Dramatique. 30 ans plus tard elle revient dans les lieux pour filmer le spectacle de fin de promotion d’une génération qui appelle les barres chocolatées « Twix » que nous nommions « Raider ». C’est pour dire à quel point le monde n’est plus le même. Cette génération « Twix » pleine d’énergie, d’envies mesurées veut adapter les classiques à ses problématiques et ses revendications politiques. Une génération extrêmement vivante et attachante. Valérie Donzelli ne s’y trompe pas et dans ses commentaires en voix off, un des côtés les plus intéressants du film, loue toute l’admiration qu’elle a pour cette promotion qui vit ses derniers jours dans l’institution qui les a formée. Le film est le plus puissant quand Donzelli introduit des images d’archives de sa propre jeunesse afin de démontrer à quels points la jeunesse actuelle n’a plus rien à voir avec celle des années 90 (génération Raider) même si les rêves de réussite sont les mêmes. En 1h20 avec quelques belles idées de mise en scène, la réalisatrice et son équipe réduite suit la création du spectacle « Hamlet(te) ». Les lectures, les répétitions, les essayages costumes, les réglages lumières, le premier filage sont ponctués par des commentaires de Valérie Donzelli et des interventions des jeunes comédiens face caméra qui livrent leurs espoirs, motivations, doutes, confiances en l’avenir. Le film est attachant pour qui a vécu la même expérience dans une école artistique nationale, pour les autres le projet est plus anecdotique voir probablement obscur.
Une tranche de la vie ce ces déjà si grands artistes Un film qui fait du bien Galvanisée par le discours de la metteu(se) en scène à ses comédiens : un grand moment Très joli moment
Renversant, passionnant. C'est le parcours de la pièce de théâtre, Hamlet reconstruite dans le bonheur, la douleur. Et le parcours de la troupe et sa vie est une scène, toute la passion shakespearienne mise au goût du jour. C'est bien un documentaire sur le théâtre et les noeuds des chemins de vie, les doutes, le cœur au bord des lèvres... Le documentaire embraye nous embarque dans son tourbillon. Un départ lent, et puis les émotions dingues jusqu'à la fin.
Jubilatoire, vivante ode au théâtre à l’énergie des élèves à l’intelligence de l’ouverture de l’ancienne directrice du conservatoire. La réalisatrice parle d’elle à travers la metteuse en scène qu’on voit naître : on leur souhaite à toutes et tous des carrières aussi foisonnantes et respectueuses que ce film. À montrer aux ado de toute urgence pour garder espoir