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L?c!s_H00d
185 abonnés
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5,0
Publiée le 26 juin 2024
Un très beau film sur deux âmes en peine, entre le rire et l'abandon, dans une ville écrasée par son héritage culturel. Le trio de comédiens est formidable, tombant, grimaçant, bref le corps est poésie. On n'a pas vu un tel film burlesque depuis Keaton et Chaplin.
Dans ce film, la réalisatrice a voulu transposer l’histoire d’amitié entre Edouard MANET et Charles BAUDELAIRE au 19ème siècle avec celle contemporaine entre deux artistes. Cette transposition, sous des dehors un peu burlesques est plutôt laborieuse et ne m’a pas franchement convaincue.
Bernard CORIC
Film visionné en projection de presse le 31/05/2024 au cinéma Le Bàlzac à PARIS
C'est bizarre mais on finit par y croire... Tout dénote : Charles (Baudelaire) et Édouard (Manet) dans le Paris d'aujourd'hui, un personnage sorti de nulle part et qui s'immisce là entre eux, beaucoup trop de chats et des chats robots et un chat brodé sur un gilet, une mécanique des corps très burlesque, et une caméra qui filme à la même hauteur les objets, les humains, les animaux, les gestes, les déambulations et la parole. On rit de ces décalages absurdes et hors du commun. Puis le film nous bouscule. Nous regardons des personnages tristes et perdus qui cherchent leur place dans la vie, dans l'art, dans Paris. Le film en saisit toute la mélancolie, au-delà de tout anachronisme. C'est à part mais très intéressant.
Vas-tu renoncer ? sort des sentiers battus, et c’est pour le mieux !
La promesse : on ne peut pas rester indifférent devant ce film.
On peut être déstabilisé par la mise en scène, bousculé par l’étrangeté du jeu des comédiens, mais on finit par se laisser emporter dans cette histoire d’amitié « je t’aime, moi non plus » entre Baudelaire et Manet.
Burlesque, absurde et parfois acide, Pascale Bodet nous offre une comédie déroutante mais stimulante. Un film à voir donc !
Paris, de nos jours. Édouard, peintre-dandy sans succès, désespère d’obtenir le soutien de son ami critique et poète Charles. Ce dernier, plus préoccupé par l’obtention d’une subvention pour partir en Belgique, n’accorde que peu d’intérêt au travail d’Édouard. Gulcan, un étranger farfelu s’improvise alors comme le messager/médiateur de cette relation.
Une déambulation burlesque et nonchalante dans Paris et ses grandes institutions de l’art, et un propos bien senti sur l’amitié à l’épreuve de ce milieu (faux-semblants mondains, célébrité et anonymat, ambitions déchues…).
Je ne connaissais pas cette réalisatrice et j'ai vraiment apprécié la découverte !
Comment réconcilier deux amis qui peinent à vivre de leur art dans un monde morne et désenchanté ? Pascale Bodet a choisi l'omniprésence burlesque de Gulcan comme remède à la dépression et à l'insatisfaction chronique. Il ne parle pas la même langue et il fait tâche dans cette société conventionnelle. Mais très justement, Gulcan place le langage à la mesure des émotions et des sensations. Et avec lui, la caméra filme le malaise des personnages et la cruauté du monde, sans jamais les juger, ni les masquer. Pascale Bodet a un regard tendre sur l'absurdité de la vie. C'est peut-être de là que vient cette façon de raconter qui étonne toujours.